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Bienvenue sur mon blog !!! Son but : Marchons ensemble ! et avançons sans ampoules vers la Terre Promise

Association

L'association PAIX - EIRHNH - SALAM - SHALOM ("Paix" en Français, grec, arabe et hébreu translittérés) :

En quoi consiste-t-elle ?
Créée le 21 Avril 2011, cette association a pour but de promouvoir des actions concrètes de rapprochement entre les peuples, dans le cadre de la paix dans le monde et du dialogue inter-religieux.
Pour 2011, l'action principale consiste en "première mi-temps" à rallier à pied Bois-Guillaume à Jérusalem ... puis en "seconde mi-temps" à déposer dans une fente du mur des Lamentations tous vos messages de paix ... puis en "troisième mi-temps" de partager ensemble tous ces moments de rencontres sur la route !


Comment y adhérer ?
Si vous le souhaitez, vous pouvez apporter votre contribution [sans déduction d'impôt possible], à titre d'entreprise-sponsor ou de particulier-bienfaiteur, en envoyant un chèque libellé à l'ordre de l'Association PAIX-EIRHNH-SALAM-SHALOM et du montant que vous souhaitez à l'adresse suivante: chez Monsieur Benoît MOULIN, 344 Chemin de Clères, 76230 BOIS-GUILLAUME.
Cette contribution servira pour aider les personnes qui voudront bien accueillir sur le chemin ...


Le Blog et l'Anti-Blog :
Chaque jour (ou presque !!!) sur ces pages, vous retrouverez :
- Le blog du pèlerin,
- L'anti-blog du co-pilote, Amédée BOURAIN ainsi que la pensée de celles et ceux qui m'ont accueilli pour un soir !!!

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Le Logo de PAIX - EIRHNH - SALAM - SHALOM

Le Logo de PAIX - EIRHNH - SALAM - SHALOM
afin d'illustrer l'évènement de notre Ben - Vos commentaires dans le message du 10 Novembre - Message à Tahar !

Voici le 'Logo de PAIX - EIRHNH - SALAM - SHALOM '

Les Colombes de la Paix !!!

lundi 25 juillet 2011

Jour J + 79 (Lundi 25/07) => Jour J + 87 (Mardi 02/08) : Shkodër (Albanie) => Rouen => Shkodër (Albanie) (Total = 2710 kms)

Pensée Spirituelle
"Rien n'est permanent sauf le changement"
(Héraclite)

Péricope Biblique
"Il y a sous le soleil un moment pour tout, et un temps pour chaque entreprise"
(Ecclésiaste 3, 1)






Depuis Shkodër, seconde ville d'Albanie, me voilà donc contraint de suspendre mon périple.

 En effet,
 mon frère aîné Pascal
 est décédé subitement Dimanche 24 Juillet après-midi.

Du coup, un Lundi 25 Juillet passé en trajets à vélo sans freins et sans selle pour gagner le cyber-café, un billet d’avion obtenu, une visite d’une ville aux critères bien différents des nôtres, un musée fermé, un centre d’artisanat sans artisanat, des gens charmants mais avec lesquels on ne peut échanger qu’un sourire (et c’est déjà cela) …

Pour le Mardi 26 Juillet, ce sera le voyage en vélo, bus et taxi, puis avion depuis Tirana jusqu’à Budapest puis vers Paris, avec le RER, le bus et le RER, pour gagner Sainte-Geneviève des Bois et Brigitte, le Mercredi 27 Juillet pour gagner Rouen, les Jeudi 28 Juillet et Vendredi 29 Juillet à Tours, le Samedi 30 Juillet on ne sait plus où ou peut-être partout, le Dimanche 31 Juillet pour fêter les anniversaires de Samuel, de Florian et d’Honorine, le Lundi 01 Août pour dire au-revoir à Pascal, et le soir le début du retour depuis Paris jusqu’à Pise … et le Mardi 02 Juillet depuis Pise à Shkoëder et la guest-house via Tirana et son aéroport « Néné Térésa » (traduisez « Mère Thérésa »).

Car

  grâce au blog  et  grâce à vous ,
  par le blog  et  par vous ,
  à cause du blog  et  à cause de vous ,

 la vie continue le périple continue ,

quoi qu’il arrive !

 je marchais notamment avec Papa, la décision est prise, je poursuis mon périple,
et je marcherai aussi pour Pascal, avec vous

 et pour illustrer tout cela, rien de mieux que des photos de fruits et légumes du jardin de Florian et de sa famille,
 celle de la terre, celles de notre terre, celles de notre vie ...

 alors, merci d’avance pour vos informations,

 merci pour vos messages,

 par le blog ou par un email !!!

Ø osez ! ×

Jour J + 79 (Lundi 25/07) => Jour J + 87 (Mardi 02/08) : Amédée


Enfin, j’ai pu sortir du sac à dos. « On » m’avait consigné dedans pendant une semaine, j’ai bien compris pourquoi, mais je n’allais pas m’échapper, tout de même ! J’ai alors eu plaisir à retourner gambader dans le jardin potager et fruitier de Florian et de sa famille. Un nouveau copain, un épouvantail, qui ne fait peur à personne, pas même à un nain de jardin ! Et tout cela avec tous les hôtes de Florian. Un vrai lieu de paix et de joie, cette guest-house, qui ne demande qu’à marcher : merci Florian !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Florian  de  Shkodër

Ce soir au retour en Albanie, sur la table, toujours des mets préparés à partir du jardin familial, accompagnés de truites des Alpes albanaises. Un peu toujours pareil, mais vraiment succulent, le tout arrosé du vin de la propriété ! Et autour de la table, plein de monde : une famille Anglaise, Julie et Andy et leurs ados Joe et Rachel, venus de Cambridge pour parcourir en bus et en taxi toute cette région balkanique – ils adorent la montagne – et Meike, allemande et albanaise d’adoption qui a ouvert une guest-house dans le sud balnéaire du pays et qui rédige un guide touristique de l’Albanie pour les touristes indépendants. Avec Florian, vaste tablée, discussions en anglais très sympathiques, et la famille nous rejoint pour la photo souvenir : on est bien chez vous !.

"Benoît est l’un des meilleurs hôtes que j’ai jamais rencontré dans ma vie. Il est vraiment généreux et serviable. Je souhaite à Benoît tout le succès dans son périple autour du monde. Mercy, merci beaucoup et j’espère vous revoir à nouveau" (Florian)

dimanche 24 juillet 2011

Jour J + 78 : Bar (Monténégro) => Shkodër (Albanie) (42 kms - Total = 2710 kms)

 Information spéciale :



 Au revoir le Monténégro, Bonjour l'Albanie 

Pensée Spirituelle
"Chaque homme a en lui le potentiel pour réaliser la Vérité au travers de sa propre volonté"
(Aung San Suu KYI)
 
Péricope Biblique
"Chacun de nous a reçu sa grâce, et c'est le Christ qui a fixé à chacun sa mesure"
(Eph 4, 7)




Voilà comment des journées commencent bien … et ne se terminent pas comment on l’aurait imaginé … Très bien dormi chez Billa et sa famille, au bord de l’oued … Pas d’eau, la vie est un long fleuve tranquille ! un soleil de plomb dès le matin, départ programmé pour sept heures, pas de bruit pour ne pas réveiller mes hôtes, on est Dimanche, même ici, tout de même ! Mais Billa est déjà en train d’arroser ses plantations, elle me propose un café très caféiné, difficile de lui faire comprendre que son plat d’hier après-midi de pommes de terre coupées en gros morceaux mises dans la bouche, auxquelles on ajoute dans la-dite même bouche un peu de liquide blanchâtre fait de lait caillé dans lequel ont mariné des poivrons-paprikas (cela doit être en vente dans toutes les bonnes épiceries idoines !), en disant « Vada – vada ! », ça a beau être succulent, mais pas à ma portée au petit-déjeuner ! Je suis sur la bonne route, pas la peine de retraverser la zone « balnéaire crasseuse » de Bar, ni la ville assez stalinienne. Directement sur la petite route, difficile à imaginer qu’elle constitue un des seuls passages entre le Monténégro et l’Albanie … Des gorges peu profondes, pas mal de circulation en ce Dimanche, des fermes coquettes mais assez pauvres, des cafés où il y a beaucoup plus de sièges que de convives, et toujours des Mercedes mêlées à des voitures antiques … Et plus on avance, plus cela ralentit, pour tomber à un bouchon complet à plus de cinq kilomètres de la frontière. Que j’ai de la chance d’être à pied, que je suis heureux de pouvoir comprendre à ceux qui attendent et qui veulent me véhiculer que je vais plus vite qu’eux : c’est la joie d’être pérégrin ! Bon l’inconvénient aussi dans ce genre de non-circulation, c’est que c’est de plus en plus sale sur les bords de la route. On a beau voir depuis le début des panneaux « le Monténégro est propre », voilà que tout tombe à l’eau, c’est tellement plus simple de transformer le bas-côté en une couche luisante multicolore, est-ce de l’art ? Et voilà la frontière, aucun débit, je n’attends que dix minutes, déshabillé virtuellement des pieds à la tête, entre la photo blanchâtre sans barbe et sans lunettes du passeport et … le résultat sur le bonhomme au bout de presque trois mois de marche ! Et le verdict tombe : c’est bon, on peut y aller ! plus que quelques kilomètres pour la journée, la route semble meilleure, les maisons sont coquettes mais alternent avec des édifices en béton inachevés et des masures d’un autre millénaire … Et déjà quelques nids de poule, ça conduit nettement moins vite. Tiens, un vieux château fort sur une hauteur, Shkodër s’annonce. Seconde ville d’un pays qui ne vient que de s’ouvrir au monde après un demi-siècle d’enfermement total, le monde environnemental change ! mais comment trouver cette « guest-house » dénichée sur Internet, à quelques kilomètres au nord de la ville ? Vous me direz : en demandant ! c’est vrai, mais l’albanais est une langue atypique, une des plus vieilles du monde … Alors je demande, et on me renseigne : un coup devant, un coup derrière, un coup à gauche, un coup à droite … Et l’on revient au point de départ, devant le théâtre à l’occidentale, par deux fois … Puis arrive, sans que je ne le demande, un bon samaritain en scooter, un albanais pure souche qui a vécu quelque temps à Londres jusqu’à ce qu’il se fasse expulser manu-militari, il connaît ce village, il y a habité, on approche, mais dans ce pays sans panneaux indicateurs (ou sans panneaux réalistes), la seule solution est d’appeler mon hôte, Florian, qui vient me chercher avec deux vélos : le sien … et celui que je dois enfourcher.

Et c’est là que je découvre le message de Laurent, mon frère, m’annonçant le départ de Pascal, mon autre frère, pour toujours ….

Ainsi, c’est la première fois que je fais du vélo sans freins et quasiment sans selle, avec qui plus est mon sac sur le dos. Et quand je dis que c’est de la route, c’est du tout terrain ! mais on y a arrive, chez Florian et toute sa famille, dans une « propriété » où les maisons familiales sont juxtaposées dans un décor végétal luxuriant : accueil extrêmement sympathique, voilà enfin la découverte d’une famille : verre de l’amitié, discussions de l’amitié, je vais être bien …
Mais je suis bien obligé d’annoncer ce qui est arrivé dans la famille, donc on me prête un vélo, et je retourne en ville à la recherche d’un cyber café : l’information circule, je dois dès demain trouver un avion pour regagner la France …
Retour à la guest-house, dîner de produits du jardin et des élevages (c’est une véritable vie en autarcie), soirée sympathique, mes hôtes font tout ce qu’il faut pour me présenter leur amitié naissante, merci !

Jour J + 78 : Amédée


Evidemment, moi, j’aurais préféré jouer avec les play-mobils des enfants de la maisonnée dans d’autres circonstances, mais ce soir Ben il est un peu tout chose, on le comprend … Allez, notez que la photo est sans trucage, je suis petit par rapport à certains, peut-être, mais je suis grand par rapport à d’autres, non ? En tout cas, dans la maison de Florian et de sa famille, on est bien, on a de la chance finalement d’être ici, en notre premier soir en Albanie, non ? Allez, pour cet accueil et pour ta gentillesse, merci Florian – l’albanais !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Florian  de  Shkodër

Florian, c’est la gentillesse-même … Pour lui, difficile de trouver un boulot porteur en Albanie, dans ce pays isolé de tous et de tout, qui s’est ouvert il y a très peu après la chute du mur de Berlin. Pas bête, ce créneau de guest-house aux accents locaux pour les touristes qui osent franchir la frontière enfin ouverte. Une maison sans luxe mais accueillante au milieu d’un paradis végétal, des repas assurés de recettes du lieu aux denrées en provenance exclusive du lieu, une famille entière aux petits soins, des sœurs discrètes mais efficaces, un père qui a travaillé dans les fermes collectives de l’époque maintenant maudite et qui ne sait jamais s’arrêter, une mère avec qui je ne communique que par sourires, mais quels sourires, des oncles, tantes, cousins, cousines, amis qui débarquent de droite de gauche, et surtout Florian, un ami dès le premier moment, prêt à tout pour que tout se passe au mieux. C'est peut-être cela l’Albanie, mais en tout cas, c’est cela la guest-house de Florian et de sa famille :

"Nous vous présentons toute notre sympathie, à vous et votre famille ; si nous pouvions vous aider … que la paix soit entre nous !" (Florian et toute sa famille)

samedi 23 juillet 2011

Jour J + 77 : Sveti Stefan => Bar (33 kms - Total = 2668 kms)

Pensée Spirituelle
"Partager un repas avec quelqu’un est un acte intime qui ne devrait pas être pris à la légère"
(M. F. K. FISHER)
 
Péricope Biblique
"Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : « Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu'ils demeurent auprès de moi, et ils n'ont rien à manger. Et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu'ils ne défaillent en chemin ». Et ses disciples lui disent : « D'où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ». Et Jésus leur dit : « Combien avez-vous de pains ? » Et ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons ». Et il commanda aux foules de s'asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants"
(Mt 15, 32 - 38)




Temps hyper couvert aujourd’hui, va-t-il pleuvoir, ne pas pleuvoir ? Allez, on est sûr, on ne fait pas de pari. Il ne va pas pleuvoir ! la route côtière est comme à son habitude super encombrée, pas grand-chose à en dire, si ce n’est un bouchon dans le sens de ma marche durant plus de 10 kilomètres, jusqu’à une petite ville où se tient un marché …. suivi d’un bouchon dans le sens opposé face à moi durant plus de 12 kilomètres. Mais que fait la police ? » (eh bien elle était justement là, pour faciliter la circulation au niveau du marché, pas de commentaires, SVP). Dans ces cas-là, vous ne pouvez pas savoir le bien que cela fait d’aller si vite, quand on est piéton ! y’en a même qui m’ont proposé de me prendre en stop, mais … ce sont des limaces !!! Allez, voilà cette belle ville de Bar. Qu’en dire à part que c’est l’homonyme d’un poisson ? Eh bien deux parties : Une première partie, « balnéaire », avec des tas de maisons avec chambres à louer, de boui-bouis, d’odeurs bizarres et d’anarchie estivale = aucun souvenir impérissable. Et de l’autre, une ville stalinienne avec de larges rues et des immeubles anachroniques = que la soirée va être bonne ! Je fais donc le tour de la première partie, le fait que je sois seul et que je ne reste qu’une nuit n’intéresse personne (ou alors, 40 Euros dans une chambre sans porte, ou bien 10 Euros sur le palier extérieur d’une maison en construction … Alors je m’éloigne un peu, et, l’habit et l’équipement laissant comprendre certainement facilement le type de bonhomme, une femme rentrant de la plage avec ses enfants m’aborde et me propose de m’héberger. Je précise bien les paramètres, elle est d’accord : on va voir. Chemins de terre parmi les citronniers, parkings défoncés, je commence à me méfier ? eh non, je dois rester plus Béage, ce n’est qu’un raccourci pour nous rendre à sa grosse maison sympa et pas encore finie, avec une belle chambre pas chère. On ne dira rien sur le plan d’occupation des sols ici, c’est « comme-tu-veux ! » … et je m’entends dire par sa fille qui parle bien anglais (cela aide …) : de quoi avez-vous besoin ? Repos, et m’apprêtant à aller visiter la belle ville sortie de nulle part, Billa, en femme de maison très accueillante, me fait comprendre qu’elle m’a préparé à manger. Comment refuser ? Allez, je vous donne la recette de cuisine : vous faites cuire des énormes pommes de terre que vous pelez ensuite et que vous coupez en gros morceaux, vous en mettez un morceau dans votre bouche, et vous puisez avec votre cuiller un peu de liquide blanchâtre fait de lait caillé dans lequel ont mariné des poivrons-paprikas (cela doit être en vente dans toutes les bonnes épiceries idoines !). Et vous recommencez à chaque fois, en disant « Vada – vada ! » eh bien, c’est … succulent ! ça cale un pèlerin qui ensuite, va tenter de se traîner en ville à la recherche d’un café Internet et de quelques monuments (non trouvés) … Mais à la terrasse d’un café, des jeunes m’abordent et me demandent qui je suis et ce que je fais … Alors je leur demande ce qu’ils font : pas grand-chose est la consistance de la réponse, on est Samedi (mais les autres jours ?). Retour à la maison au bord de la rivière (à sec), des amis sont là, on me propose cette fois-ci des poivrons farcis à l’ail et du Raki, pitié, mon crâne ! Allez, quelque discussion dans un mélange qui doit bien se rapprocher de l’espéranto, la nuit ne portera pas conseil, il faut digérer cet accueil et ces bombances !

Jour J + 77 : Amédée


On a eu de la chance une fois de plus, à peine deux gouttes, même pas de quoi avoir à déclencher les essuie-glaces – c’est vrai qu’on n’en a pas – A la pause, j’ai quand même trouvé refuge dans le tronc d’un vieil olivier laissé là, super spacieux et plein de compagnie. C’est ça l’avantage de ne pas faire partie du monde des grands, on peut passer partout ! et puis ensuite l’accueil inattendu, les patates au beurre rance, les poivrons, le Raki, je sens que demain je vais me faire porter faible et que je vais faire la sieste dans le sac, pour une fois : allez, merci Billa !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Billa  de  Bar

Billa, je ne sais pas à quoi elle occupe ses journées. Bon d’accord, on est samedi, elle revient de la plage avec ses enfants, puis chez elle il y a plein de gens qui viennent, qui parlent, mangent et boivent. On se croirait dans le monde de l’Est ! elle a l’air d’avoir dans sa maison plein de chambres, dont pour des extérieurs, mais c’est tellement paumé que faut connaître. Mais quel accueil, elle a envie de parler. Et c’est là qu’une langue commune n’est pas obligatoire, on fait des merveilles avec des gestes et un peu d’imagination. Elle a le sens de l’accueil, Billa, et un talent culinaire à figurer dans le Gault et Millaud du coin. Et en plus cela se digère bien ! on reviendra, c’est promis, Billa ! :

"Dommage qu’on ne puisse pas échanger plus, mais dobro, dobro, dobro (merci, merci, merci) pour votre passage, bon voyage jusqu’à Jérusalem, moi qui ne suis jamais sortie de mon pays, cela me fait tout drôle … priez pour nous en chemin" (Billa – traduit par sa fille)

vendredi 22 juillet 2011

Jour J + 76 : Kotor => Sveti Stefan (33 kms - Total = 2635 kms)

Pensée Spirituelle
"Une des bonnes raisons que nous avons de vouloir simplifier notre vie est que l’intrépidité est le fruit de l’innocence, voire de l’impatience"
(Guy FINLEY)
 
Péricope Biblique
"Jésus leur dit encore cette parabole : « un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n’en trouva pas. Il dit alors au vigneron : « Voici trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je n’en trouve pas, coupe-le, pourquoi donc épuise-t-il le sol ? » Mais le vigneron de lui répondre : « Maître ? laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier. Peut-être donnera-t-il des fruits à l’avenir … sinon tu le couperas »"
(Lc 13, 6 – 9)



Vous connaissez le jeu des proverbes : faut-il « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » ? ou bien vous voulez jouer au jeu « quitte ou double » ? Dans les deux cas, ce peut être pour un bénéfice financier … ou bien pour un attrait vivifiant ! car si l’étape d’hier était merveilleuse, au bord du fjord de Kotor, dans le calme et la belle lumière, par contre, aujourd’hui, c’est route épuisante, camions et voitures, pollution, bruit et danger … à se demander si on ne va pas tout arrêter … ou bien monter dans le premier bus pour aller voir plus loin si cela n’est quand même pas un peu mieux … et puis, il ne faut pas regretter le trajet, de toute façon, quand on chemine, les belles pierres, les cités touristiques, même les plus belles, on ne s’y retrouve pas vraiment. C’est la route qui est notre lot quotidien, quel que soit son état ! donc pas un mot sur le trajet, ah, si quand même, pour quitter la ville de Kotor enchâssée dans les montagnes en prenant la direction plein Ouest vers la mer, une bonne surprise : pas de route en épingle à cheveux, mais un tunnel, datant d’avant-avant-guerre (mais laquelle ???) de plus de trois kilomètres de long – et ça ne va pas vite à pied – la bonne odeur du gasoil brûlé, dans le brouhaha des turbines, croyez-moi, ça encrasse un bonhomme ! alors pour se décrasser, en se rapprochant de la mer, rien de tel que le vent du large, car il souffle fort aujourd’hui, justement de face ! et c’est là que l’on découvre les plages aux multiples parasols colorés, le « Saint-Tropez local » comme ils disent ici ! Pas vraiment le genre d’endroit non plus pour un pérégrin, me direz-vous, mais il faut « bien » y passer, et puis du moment que l’on évite la ville principale, Budva … Et là, en poursuivant encore en bordure de mer, voilà après un parc forestier ouvert au public et abritant des villas d’un autre âge mais somptueuses, la petite ville de Sveti Stefan. Facile à reconnaître, ce qui semble être la vieille ville est construit sur un îlot rattaché à la terre ferme par une langue de terre. Ca a l’air sympa, ça valait le coup de doubler la mise sans quitter la partie du voyage, non ? Premier objectif en arrivant, trouver une chambre chez l’habitant … tout semble complet en ce lieu résidentiel balnéaire, mais au restaurant local, Richard, le patron me fait asseoir avec une grande chope d’eau, et il téléphone à une vieille dame habitant à deux pas et qui veut bien m’héberger : sympa le Richard de rendre ce service ! bien-sûr, il me glisse : venez dîner ici ce soir, il y a la spécialité du coin ! Bon, la maison de la dame est grande et vide, elle ne parle que sa langue natale, pas grand-chose à échanger donc … Il n’est déjà pas très tôt, direction la plage, amusante avec ses parasols en bambous qui devraient plaire à Amédée : l’eau est divine, l’ambiance n’est pas surpeuplée ! et puis, finalement j’ai du temps car il était inutile d’envisager de visiter la « vieille ville sur son rocher », c’est en fait un hôtel privé et gardé : accès interdit ! Quant à leur plage elle-aussi privée, on peut y accéder, au prix de 50 Euros par personne. La question est : qu’est-ce qu’un pérégrin comme moi irait y faire ? Regrettant profondément cette usurpation du patrimoine par une poignée d'énergumènes financièrement nantis plus ou moins culturellement nantis, il me semble alors préférable de retourner chez Richard, qui sourit en me voyant (lui-aussi aurait dû parier : viendra ou viendra pas). Il m’offre une bière, me propose sa spécialité du soir qui est l’agneau grillé à la broche, vraiment succulent, arrosé de Raki de la maison : aïe ! Mais Richard y tient, alors autant lui faire plaisir ! Il est alors temps de retourner sur la plage pour faire trempette et méditer sur le « vaut mieux tenter l’ "auras" et ne pas se contenter du "tiens", quand on est pérégrin ». Sur cette vision féérique de l’eau, la terre, l’air se joignant pour contempler le feu disparaissant derrière l’horizon, la boucle de la journée est bouclée !

Jour J + 76 : Amédée


Forcément, la route principale de ce pays, elle sert à la circulation ! Moi ce que je préfère, c’est les p’tites villes hors des grands chemin, j’suis d’la campagne, moi … Alors Sveti Stefan, c’est génial, sa plage avec ses équipements ! Ben, il a trouvé que sur la page publique, 30 Euros c’était un peu cher pour la location d’un parasol-bambou et deux transats, mais quand on y est retourné ce soir après le dîner, on a pu en profiter à l’œil ! hein. Vous avez votre île-hôtel privée, vous avez votre plage pour gens friqués, mais nous, on arrive bien nous-aussi à bien en profiter ! Mais ce que je comprends pas en me voyant sur la photo, c’est pourquoi cette banquette est si géante ? ils ne pourraient pas en faire de la taille des nains ?

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Richard  de  Sveti Stefan

Richard, il a probablement flairé le bon pigeon qui viendrait peut-être manger son mouton le soir, il a parié et il a gagné ! Et Ben, il s’est dit tout aussi probablement que la spécialité du coin elle devrait être bonne, il a parié et il a lui-aussi gagné ! C’est ça la vie, un pari, peut-être pas toujours pascalien mais dans le cas présent benoîtien !!! Car Richard, c’est un phénomène ! faut dire, il a roulé sa bosse un peu partout, il a travaillé dans des hôtels-restaurants en France (il parle merveilleusement le français avec des expression à la Neuilly-Versailles), il a plein de petits jeunes pour faire le service dans son restaurant, alors il est intarissable pour quelqu’un qui débarque avec un sac à dos bleu ! Difficile même d’arriver à manger, il veut tout savoir sur le trajet, le but … Il ne me laisse finalement que peu la paix mais sur la Paix, ça, il a plein d’idées ! :

"Dobro ! merci d’être venu demander une chambre, nous étions complets, mais une amie vous a dépanné. Et vous avez pu goûter notre mouton grillé, le meilleur du Monténégro ! bonne route, puisque tel est votre choix, à pied jusqu’à Jérusalem. Bonne paix, emporter un peu de la paix de ce lieu que vous semblez apprécier" (Richard)

jeudi 21 juillet 2011

Jour J + 75 : Herceg Novi => Kotor (42 kms - Total = 2602 kms)

Pensée Spirituelle
"Notre grande responsabilité est de remplir un rôle pour le bien de tous"
(Rigoberta MENCHU)
 
Péricope Biblique
"Que chacun cherche ce qui plait à son prochain, ce qui est bon et le fera grandir"
(Rm 15, 2)




C’est le Ben et pas l’Amédée qui va être traité de Bourrin ces jours-ci. Devinez de quoi il va vous parler, de quoi a été consacrée la quasi-totalité de la journée d’aujourd’hui : de patrimoine mondial de l’humanité classé par l’Unesco. Il y avait longtemps, non ? C’est pas de ma faute si, au Monténégro, il y a le fjord de Kotor, appelé aussi « bouche de Kotor », le plus grand d’Europe (ça doit dépendre comment on mesure …). On n’allait pas le louper, et on ne pouvait pas le louper. Pour accéder au Nord de son embouchure, il a fallu traverser toute une zone de petites villes monténégrines (sont- elles touristiques ? citadines ? rurales ? tout cela à la fois, aurait dit Myriam hier soir) … Et voilà cette masse d’eau rentrée dans les terres : impressionnant, fallait surtout pas le louper !. Ce qu’il y a de plus drôle pour un marcheur qui va d’un point A à un point B, on dit souvent que c’est la ligne droite qui est le plus court chemin … Or ici, ce fut une « promenade d’une quarantaine kilomètres en tous sens pour se retrouver à la fin … sur la rive sud, à moins d’un kilomètre du départ. Intéressant comme journée, non (d’autant plus qu’il y a des ferrys qui traversent l’embouchure ! Mais, non mais de d’là, on a bien à pied, non ?). Les paysages sont féériques, les montagnes et l’eau changent de couleur du bleu-vert vif au gris le plus noir (car on a failli se prendre un sacré grain, mais saint-Amédée est avec nous). Pas trop de monde, des plages aménagées à coup de béton amélioré, je devais être déguisé en martien pour être déshabillé du regard par toutes ces vacancières en bikini. Et même, une demi-douzaine de voitures s’arrêtent et insistent pour me prendre en stop. C’est vrai qu’il y a une cerise sur le gâteau. Au bout du bout du fjord : Kotor, ville médiévale, elle aussi classée, pleine de touristes et d’animation, de musiques et de magasins de fringues et de chaussures, de parfums de plantes et d’odeurs de poissons grillés. Et pour le logis : une bonne soirée à l’Auberge de Jeunesse (pas de remarques SVP), sympa et cosmopolite. Allez demain on repart, plus en ligne droite (mais certainement moins plat …)

Jour J + 75 : Amédée


Moi je veux bien la pluie, mais un cactus, ça pousse sans eau, non ? Et je veux bien des odeurs de plantes, mais un cactus ça n’a pas d’odeur, non ? Alors pourquoi, à la pose de ce midi, Ben il m’a dit : « je te prépare un cocon douillet », et j’ai atterri entre deux palmes et deux fleurs de figues de Barbarie ! c’est malin, non ? Mais moi, vengeance tranquille, j’ai la peau (pas que des fesses) bien dure, et tout comme la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, le venin du Ben n’atteint pas l’Amédée (qui, au passage, vous avez entendu, devient saint !). L’ambiance ce soir était sympa à Kotor, le bruit des concerts n’était pas vraiment le même que les sons des chants des popes, mais faut de tout pour faire un monde, non ? et puis, le pot aux chandelles, on peut dire merci à Irina et son mari !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Irina  de  Kotor

Rappelez-vous, hier soir, je me posais des questions sur les rites et gestes orthodoxes … Alors ce soir, je me suis dit : je retourne à l’église de Kotor, pour demander des explications ! Des trois popes (dont deux jeunes), j’ai pas pu. Ils se sont rendus directement derrière l’iconostase, alors j’ai demandé à la dame qui tient la boutique des livres, icones et cierges si elle avait un livre en français … Sympa, elle m’a dit qu’elle rejoignait son mari pour prendre un pot, et qu’elle pourrait répondre à mes questions … Elle l’a peut-être fait, mais j’ai pas trop compris tout ce qu’elle me disait sur la religion chrétienne orthodoxe, mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle y croit !. Bon, son mari, lui c’est langue unique, alors j’ai pas beaucoup avancé, sur les « Au nom du Père » à répétition, sur les gestes de balayer le sol et sur toutes ces bougies qui sont retirées non consumées dès qu’elles commencent tout juste à pencher … Va falloir vite progresser, le Ben, et se poser moins de questions avant de rejoindre les musulmans, où il y aura certainement d’autres questions (remarquez, qui sait, ils s’en poseraient certainement pas mal sur nous, s’ils venaient dans un église catholique, non ? : mais Irina, elle c’est sûr elle me donne sa délégation ! !. On a cherché à se comprendre, à faire comprendre l’autre, on a cherché du même coup à plaire à l’autre, on a parlé en paix, et … je pars en paix ! :

"Vous allez pour moi jusqu’à Jérusalem, allez au saint-Sépulcre, dans la bonne chapelle, et brûlez un cierge pour moi, j’en vends assez ici !" (Irina)

mercredi 20 juillet 2011

Jour J + 74 : Dubrovnik (Croatie) => Herceg Novi (Monté-Négro) (46 kms - Total = 2560 kms)

 Information spéciale :



 Et on passe encore une fois la Frontière : au revoir ! 

 Au revoir la Croatie, Bonjour le Monté-Négro 

 Vous savez, le pays de la « mmontaghne noire », 
 vous aviez déjà deviné, non ?

Pensée Spirituelle
"Un esprit éclairé n’est pas celui qui connaît tout de l’univers, mais celui qui communie avec la perfection, la diversité et la divinité de ses desseins"
(Guy FINLEY)

Péricope Biblique
"On a beaucoup appris quand on a beaucoup voyagé et un homme d’expérience parle avec intelligence. Celui qui n’a pas été à l’épreuve connait peu de choses, mais celui qui a voyagé déborde de savoir-faire"
(Qo 34, 9 - 10)




On serait bien retournés faire une petite trempette à la plage de l’hôtel Président, surtout qu’hier soir on y a squatté un transat et des draps de bain (vous leur direz pas, hein ?) et que c’était déjà magnifique au coucher du soleil, alors que la tempête se levait et que les vagues emportaient … les fameux transats !!! Non, il faut repartir, j’aimerais bien savoir comment est exploitée la côte Adriatique de l’autre côté de la frontière … La route pour quitter Dubrovnik-la belle restaurée est superbe, ça grimpe de bon matin, mais j’avais déjà été échauffé par cette chère Dana qui voulait me vendre … des tomates (belle intention, dans un sac à dos, non ? bon, elle m’a dit qu’elle avait l’intention de venir en France, je lui donne votre adresse ?). Allez, gagner la frontière est une simple promenade, la passer me permet de narguer les nombreux véhicules, et cela redescend côté monténégrin. Bien-sûr, on l’a déjà évoqué, pas grand changement dans le paysage, simplement des cyprès partout parmi la végétation, cela a son charme … Herzeg Novi et son célèbre château-fort est à deux pas, et pour une fois j’avais réservé … un hôtel … par Internet car c’est une super cité balnéaire (je me méfie …). Super promo pour un hôtel design meublé à la kitch … pas cher du tout, il faut que l’hôtel se lance … Le problème est … qu’il n’est pas encore lancé, en ce pays en cours d’ouverture au tourisme : pas de réceptionniste, une micro-chambre sous les toits, Internet qui ne marche qu’au sous-sol en cuisine (si, si). Allez, on est pas là au Ritz ! direction la plage, mais là, ce n’est plus le tourisme populaire, c’est carrément le secours populaire ! Du coup, je ne me baigne pas mais je regarde la faune locale, vaste anthologie de plusieurs pays en train d’accéder à vitesse grand V aux loisirs de masse (on ne leur en veut pas , on a dû faire pareil en 1936 !). Allez, petite bière sur la place principale de la vieille ville, pleine d’animation, et c’est là que je découvre Myriam, à une table voisine, en train de réfléchir en bonne professionnelle européenne sur l’intégration culturelle du Monténégro dans le « mammouth bruxellois » (désolé pour les strasbourgeois que je salue bien bas, c’est ainsi qu’elle s’exprime, faut dire qu’elle est belge). On fait connaissance, ça aide, la langue française à l’étranger … et on mange ensemble en terrasse toujours au restau stylé voisin : léger, régime crétois, ce qu’il faut à la fois pour bien dormir … et ne pas avoir l’estomac dans les talons (dans tous les sens du terme !) le lendemain en marchant … Bon, en sortant, un nouveau choc (j’avais passé sous silence l’état des échoppes de plage, mais ils vont vite nous rattraper !). Cette fois-ci, je pénètre dans l’église orthodoxe du lieu. Célébration du genre vêpres … Là, j’avoue, je tombe de haut. Un nouveau monde, celui de l’Orient, celui de l’Orthodoxie, finalement peu connu (et même pas du tout connu ! (NDLR : à quoi ont servi mes années de Centre Théologique Universitaire, faut dire que le cours d’œcuménisme n’était pas très … œcuménique !). Donc voilà, un nouveau monde s’ouvre au cours de ce périple. Toujours plus à l’Est, une religion-sœur mais assez imperméable (avec ses gestes, avec ses rites, mais aussi avec ses chants merveilleux). Des gens qui courent après nous et qui vont peut-être nous dépasser au prix d’y laisser leurs repères, et puis … ces paysages et cette ambiance si chaleureuse et si dépaysante ! Allez, finalement ils ont leur rythme de vie et de pensée, mais tant mieux, qu’ils en profitent de la paix et de leur paix retrouvée, après tant d’années horribles d’affrontements divers et variés …

Jour J + 74 : Amédée


Bon, on laisse une fois de plus Ben à ses fantasmes et à sa confiture étalée. Moi, en bon français moyen, j’ai trouvé une chose amusante, qui va vous faire sourire … ou pas ! En France, on compte encore en Francs (en nouveaux Francs) et y’en a même qui comptent toujours en anciens Francs … Il paraît même que l’Euro (pas vieux, dix ans) est menacé, bon c’est la faute pas à nous mais aux autres, les pauvres grecs par exemple (ils perdent rien pour attendre, on y débarque sous peu !). Mais ici, au Monténégro, qui n’est pas dans l’Union Européenne, et qui en est loin, ben leur monnaie, c’est … l’Euro ! Ben oui, c’était une telle débâcle financière et autre il y a quelques années qu’ils ont choisi notre monnaie. Alors on va pas les fâcher, il faut le garder, l’Euro, non ? Bon d’accord, mais pour nous cela pose un problème. Des euros on en a pas ! et comme ils sont vachement réactifs et qu’ils veulent plus surtout pas des quelques Couronnes croates ou des Marks bosniaques qu’il nous reste, à Ben et moi … on cherche un distributeur de billets. Allez, après une bonne journée, sept kilomètres A/R de plus pour le seul distributeur de la cité – balnéaire –, c’est une ballade digestive, non ? allez-vive l’Euro !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Myriam  de  Herceg Novi

Bon, elle était bien gentille la petite jeune de l’hôtel faisant office de serveuse, de réceptionniste et de femme de chambre, mais j’ai pas vraiment échangé avec elle … Je préfère vous évoquer Myriam, fonctionnaire de Bruxelles, monténégrine par adoption depuis deux ans maintenant pour évaluer « la pertinence du pays à rejoindre l’Union, déjà sur le plan culturel, sans perdre ses atouts » … Voilà comment elle s’exprime : langage clair, formaté, pas habituel dans une station balnéaire … Car Myriam, belge de son état, arpente le pays en vue d’émettre un rapport, un de plus … Alors ce soir, elle est un peu dépitée, car elle vient elle-aussi de débarquer à Herzeg Novi. Elle s’attendait à trouver des gens « intéressés et intéressants », avec qui elle aurait pu discuter du pays, de ses origines et de ses traditions, de son devenir et de ses valeurs, mais elle n’a vu, dans la ville comme dans les bureaux, que des gens qui passent et qui veulent passer du bon temps à moindre frais ! Alors à la terrasse du café, elle ronge son frein, et elle est bien contente de discuter d’un autre projet, tout aussi farfelu : le mien ! Bon, comme elle me dit, elle viendrait bien, mais elle est pas sportive pour deux sous, alors, elle veut tout savoir et m’accompagner par la pensée ! Parce que la paix, d’accord, mais le dialogue inter-religieux, ça c’est pas trop son truc … Même si elle me suit dans l’église pour l’office orthodoxe, et elle semble rester un bon bout de temps. Allez, pour la photo, elle vous offre son « plus beau profil », ce qu’elle préfère d’elle … :

"Fantastique, votre projet, j’aurais dû y penser. J’en parlerai dans les couloirs de Bruxelles. Allez, allez jusqu’au bout, saluez Jérusalem de ma part, et ayez une pensée pour moi et pour la paix dans le monde là-bas" (Myriam)

mardi 19 juillet 2011

Jour J + 73 : Slano => Dubrovnik (20 kms - Total = 2514 kms)

 Information spéciale : 

 Ce jour, pas de changement de pays, pas de passage de frontière (vous êtes déçus, non ?)
 On reste en Croatie !

Pensée Spirituelle
"Les armes de la vérité et de l'amour sont invincibles"
(Mahatma GANDHI)

Péricope Biblique
"Renoncez donc au mensonge. Que chacun dise la vérité à son prochain, car nous sommes membres du même corps"
(Eph 4, 25)




Vous l’avez compris, ce trajet en véhicule à moteur d’hier après-midi, il faut bien le rattraper ! Comment ? facile ! il suffit de demander à Dana, qui outre le fait d’être une excellente femme de marketing et de vente, est aussi une excellente directrice (à 75 ans !) d’agence de voyage ! Il suffit de lui demander, et elle vous dit : 7h30, départ du bus de Dubrovnik avec arrêt à Slano, quai n° 3 ! Et comment aller à la gare routière ? Tout simplement avec, Milo qui emmène Madame dès le matin pour ferrer le client ! Y’a un autre avantage à l’histoire, pour moi (je peux laisser le sac à dos, et le retrouverai à l’arrivée) et pour eux (je reste une nuit de plus, sans réduction aucune. Faut pas pousser, non ?). Donc trajet de quatre petites heures, la côte dalmate, je commence à la connaître par cœur (il serait temps, elle se termine bientôt), mais c’est vraiment magnifique ! Arrivée donc pour l’heure de l’apéro (non, méchantes langues, il n’y en aura pas), le temps d’une douche, et je pars (en bus !) découvrir réellement Dubrovnik. Je ne vais pas vous refaire le coup du 'Patrimoine mondial de l’humanité décerné par l’UNESCO', mais cela le mérite vraiment. Parcours des remparts, pas trop de monde, pas trop chaud (ou alors on s’habitue, mais n’y prenez jamais de chambre en ville, ce ne serait plus une histoire de glaçons (voir hier) mais de lyophilisation, carrément !). Admirablement restaurée suite à la guerre de 1991 (comme quoi les armes, ça sert vraiment à rien, autant choisir directement la paix, non ? cqfd). Pas mal de touristes, pas mal de tentations, mais la raison l’emporte, la balance est reine pour bloquer le poids ! Retour vers les plages de rêve (je vous recommande celle de l’hôtel Président, ****). Car je ne vous ai pas dit, cet après-midi, demi-journée de RTT, la première depuis Venise, il y a trois semaines et demie, et faut pas trop charger la mule, même si ses sabots vont bien, merci !). Donc le vrai bonheur au bord d’un paysage de rêve, sans cris ni clapot !. Allez, y’a de la veine que pour la crapule (je vous entends déjà, mais z’aviez qu’à venir, non, on vous aurait bien trouvé un Amédée-bis). Allez, ce soir, après avoir été heureux comme un poisson dans l’eau, ce sera poisson dans l’assiette !

Jour J + 73 : Amédée


Amédée-bis, il se fout de qui, Ben ? De moi c’est sûr ! Unique comme je suis, soumis à toutes les fêlures, les cassures, les coups et les chocs ! je vais pas tarder à rendre mon tablier. D’autant plus que ce soir, au p’tit restau sur le port, ça a pas été poisson mais viande … Et de plus Ben, il m’a oublié en partant. Heureusement il m’a vite retrouvé … dans les cartons du restaurants à mettre à la poubelle. Aucun respect des pauvres petits pérégrins étrangers, les serveurs, non ?!!!. Alors, lors du retour au patio du gîte, raki ou pas raki, rami ou pas rami ? on verra bien ! mais tout de même, quelle journée ! merci Dana et Milo !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Milo et Dana  de  Dubrovnik

Dana, elle perd vraiment pas le Nord ! et encore moins le Sud ! Vous savez pas ce qu’elle m’a concocté : un plan avec horaires de bus depuis et jusqu’à la gare routière de Dubrovnik. Pi-tout pi-tout, pour que je puisse marcher la journée, faire les allers vers les débuts des marches et les retours depuis les fins des marches en bus. J’ai tous les trajets pour quatre jours, jusqu’en Albanie ! Comme elle me dit, vous n’aurez pas à porter votre sac ! Et puis, on vous paiera les trajets et mon mari pourra vous véhiculer jusqu’à la gare routière ! Oui, mais pas folle la dame, qui ira loin en affaires (elle a quand-même déjà 75 ans), la chambre est ainsi toute louée pendant quatre jours … Elle a été déçue quand je lui ai dit que j’allais réfléchir ! mais ils sont bien sympas, nos deux logeurs (et puis leurs tomates sont super bonnes … Non, je ne vais pas craquer, promis, juré, je continue !

"Pas besoin d’aller loin, la paix, vous l’avez chez nous ! allez, bonne route à Jérusalem, priez pour nous, et gardez notre adresse" (Dana)

lundi 18 juillet 2011

Jour J + 72 : Neum (Bosnie Herzégovine) => Slano (Croatie) (46 kms - Total = 2494 kms)

 Information spéciale :


 A n’y plus rien comprendre, comme avant-avant-avant-hier et comme avant-hier, et l’inverse d’avant-avant-hier et d’hier !

 Au revoir la Bosnie Herzégovine, Bonjour la Croatie 

 Et non, le Ben, il se moque pas de vous, c’est bien vrai !

Pensée Spirituelle
"Essaye de percevoir à tout moment avec attention ce qui existe. Marche, assieds-toi, tiens-toi debout, respire, écoute en pleine conscience"
(Anselm GRÜN)

Péricope Biblique
"Vous devez renoncer à votre ancienne façon de vivre, à cet homme déjà vieux qui se laisse égarer par ses passions et se détruit lui-même"
(Eph 4, 22)




Et ben non, ce n’est pas de la blague, ces passages de frontières réciproques à répétition ! bon, là je vous avais prévenu hier en vous évoquant cette étrange percée terrestre de la Bosnie-Herzégovine vers la mer ! Ca y est, les 6 kms de large sont franchis, me revoilà parmi les Croates (ça fait presque Astérix – si je lui ressemble – chez les Croates, nouvel album à sortir, et là, je peux donner des anecdotes sur les croates à Uderzo et Gosciny & successeurs !) Mais l’histoire de ce jour, qui tourne autour du glaçon, commence … ce matin dès 7 heures sur la terrasse de l’hôtel voisin de la pension, où je prends mon petit-déjeuner. Je ne suis pas seul, deux dames d’un certain âge sortent de leur voiture, me font un signe. Comme à tous les coups, elles me demandent si je suis marcheur – ça se voit avec mon sac et mon bâton, non ? ou alors c’est une nouvelle forme de drague ! – et où je vais / ce que je fais … L’histoire aurait pu s’arrêter là, si quelques heures plus tard, vers 16 heures sur le bord de la route, une voiture s’arrête. Bon ce n’est pas la première – ni la dernière – fois que l’on me propose de me prendre en stop …et j’ai toujours à ce jours refusé … Et par la fenêtre, j’aperçois les deux mêmes dames que ce matin ! c’était inévitable, en voiture, elles ont fait le trajet plus vite que moi … et elles me saluent à nouveau … Je continue à avancer, en pleine forme, même si j’ai à cette heure l’allure d’un glaçon en train de fondre à grande vitesse ! Et voilà-t-il pas que deux kilomètres plus loin, grand coucou de ces dames qui se sont arrêtées à la terrasse d’un petit café. Et là, elles me proposent, si je le veux, de m’emmener à Dubrovnik. Plus de neuf heures de marche dans les pattes, pas de village en vue, restent vingt bornes pour Dubrovnik, là je craque et je dis oui ! Voilà comment je fais connaissance des deux premières personnes qui me prennent en auto-stop ! Discutailles dans la voiture, elles sont sœurs jumelles, célibataires, infirmières toutes les deux, et sont venues faire leurs courses à bas prix en Bosnie-Herzégovine ! Bon là, je me dis : elles sont sympas, elles me disent même, lorsque je leur raconte mon périple, que je suis « quelqu’un d’intéressant » ! donc je me dis : l’affaire est dans le sac, elles vont m’héberger ce soir ! Eh bien, dans le panneau, le Ben – Béage ! elles me laissent à l’entrée de Dubrovnik ! je ne connaîtrai pas leur home, je connaitrais peut-être encore la Campagne de Russie pour trouver un logement (surtout qu’à Dubrovnik, c’est le coup de bambou) … Bon, heureusement, je suis tout près de la gare routière, il y aura bien un bureau d’information touristique … Même pas le temps de l’atteindre, car je vois assise sur un banc une dame âgée avec un panneau « rooms – zimmer ». Je me dis que je dois tenter, être le poisson dans l’eau chaude à qui on tend un hameçon : incroyablemais vrai, on sent l’expérience. Elle me donne tous les arguments de marketing possibles (prix, situation, équipement, photos à l’appui), on négocie pas mal, et l’affaire est dans le sac. Pas donné, mais vu l’heure et ma liquéfaction, c’est pas mal pour Dubrovnik. Alors elle appelle son mari, m’explique qu’il va venir me chercher en voiture. Un peu inquiet (serai-je logé à perpète ?). Eh bien non, il arrive, m’embarque, pendant que madame continue à taper le client ! et me voilà dans une villa à fleur de colline, accessible uniquement par les escaliers, un peu kitch mais bien équipée ! Je file me baigner à la plage proche, sympa, je me rends à pied à la vieille ville de Dubrovnik (j’avais pas assez marché ? là c’est un four, y’a même plus de glaçon), reviens en bus parce que c’est trop, et retrouve mon couple sympa de personnes âgées, au milieu de leurs bougainvillées et de leurs plants de tomates. Et ils m’offrent le raki de la maison ! là comme il n’y a ni eau ni glaçons, je suis un peu paf … Allez, une pizza sur une terrasse dominant le port moderne de Dubrovnik, au bas des marches … Et quand je reviens, comme Papy joue aux cartes avec sa petite fille très sympa, me voilà embrigadé dans une partie de Rami, pas deux, je tombe dans Morphée et ses bras … Et demain, y’aura des dispositions pour remédier à cet épiphénomène d’auto-stop non - complètement – volontaire de l’après-midi ! mais quelle paix dans cette oasis de verdure et de gentillesse (un peu colorée peut-être par l’odeur de l’argent, non ?) !



Colombe envoyée par Eveline à notre Ben !!!

Jour J + 72 : Amédée


Ben, il m’a épaté. On était partis – enfin pour une nuit en camping sauvage, loin de tout - et voilà que parce que Ben il m’a promis une balade en bateau (et je l’ai faite ….). Même si le bateau est resté sur la terre ferme … Ce qui est génial aussi, c’est le patio de nos hôtes. Alors une fois de plus, on peut le dire : merci Dana et Milo !

Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Milo et Dana  de  Dubrovnik

Toute bien habillée, sortie d’une agence de marketing pour la promotion de la location de chambres, Dana, je l’ai tout de suite repérée. Forcément, elle a trouvé le créneau. Puisque sa maison elle est sympa et à mi-chemin entre les plages et le centre historique de Dubrovnik, elle doit aller chercher le client. Et le client, elle le trouve, en se rendant … de longues heures à la gare routière. Elle y passe ses journées ! Bon, drôle d’occupation, faut vraiment le vouloir, respirer ainsi les pots d’échappements des cars (mais elle sait bien ou se mettre, au bouts des quais 7 et 8, ceux qui font la navette avec l’aéroport international) ! Ca ne marche pas à tous les coups (je serai même le seul heureux « pigeon », en l’occurrence voyageur !), mais cela doit leur arrondir leurs fins de mois . Et puis Milo, quand je monte dans sa voiture, il me lance un « hello boy ! c’est vrai, ne nous leurrons pas, dès que j’arrive à la maison, on me demande vite le passeport (normal), et les billets de banque, mais cette partie de cartes, ce verre tord-boyau et ces attentions particulières, on peut apprécier, non ?

"Merci pour votre passage, nous vous souhaitons bonne route vers Jérusalem ! espérons que la paix va se développer grâce à votre démarche" (Milo)

dimanche 17 juillet 2011

Jour J + 71 : Metkovic (Croatie) => Neum (Bosnie Herzégovine) (33 kms - Total = 2448 kms)

 Information spéciale :


 A n’y plus rien comprendre, comme avant-hier, 
 et l’inverse d’hier !!!
 Au revoir la Croatie, Bonjour la Bosnie Herzégovine 


Pensée Spirituelle
"Ainsi que l’eau calme d’un étang reflète sans effort la profondeur du ciel qui se déploie au-dessus d’elle, l’esprit silencieux reçoit sans effort le Divin qui repose en lui "
(Guy FINLEY)

Péricope Biblique
"Elie arriva là, à la caverne et y passa la nuit. La parole du Seigneur lui fut adressée : « Pourquoi es-tu ici, Elie ? ». Elie répondit : « Je suis passionné pour le Seigneur, le Dieu des puissances : les fils d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont démoli tes autels et tué tes prophètes par l’épée ; je suis resté moi seul et l’on cherche à m’enlever la vie. » Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne, devant le Seigneur ; voici, le Seigneur va passer. » Il y eut devant le Seigneur un vent fort et puissant qui érodait les montagnes et fracassait les rochers ; le Seigneur n’était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre ; le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y eut un feu ; le Seigneur n’était pas dans le feu. Et après le feu le bruissement d’un souffle ténu. Alors, en l’entendant, Elie se voila le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne"
(1Rois 19, 9-13a)


Le dualisme entre la paix et l’agitation. Le calme infini de l’intérieur des terres, là où même un bateau qui passe ne trouble pas l’onde.




L’agitation et la surpopulation de la côte, là où il n’y a même pas la place de mettre un drap de bain sur la « plage » de béton.


Faut dire que le fleuve et les plantations d’agrumes, cela prête au repos et à la méditation. Alors que la foultitude en ces quelques mètres carrés qui ne donnent même pas envie de mettre le pied dans l’eau, cela prête presque plutôt à la fuite ! Car nous voici une fois de plus en Bosnie-Herzégovine, en cet étrange passage de cinq kilomètres de large vers la mer qui constitue le seul espace maritime de la Bosnie-Herzégovine et qui coupe littéralement la Croatie en deux, cela a de quoi à la fois déstabiliser pas tellement le pèlerin mais la compréhension de l’itinéraire par les personnes qui essayent vaille que vaille de le suivre sur son blog … Promis, nous, on va continuer à avancer, mais on va aussi bien arriver à se calmer dans les passages de frontières (mais pas avant après-demain !). C’est donc ici, à Neum, cité balnéaire sans chic, que nous sommes arrivés. Là où convergent bien-sûr les bosniaques, mais aussi de nombreux vacanciers de pays d’Europe de l’Est ! Allez, vous l’avez maintenant compris, la côte dalmate, c’est pas plat mais c’est praticable, on va la mener jusqu’au bout ! et tant mieux pour cette alternance entre d’une part la fluidité et le calme, d’autre part les chocs et l’emportement. C’est un peu cela, non une pérégrination ? et de manière générale, c’est un peu cela, notre vie à tous ! allez, ce soir il n’y aura pas de bain de minuit, pas de clapot, profitons un peu de la vue du balcon !

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