Information spéciale :
Cette fois, c’est passé tout seul ! Le quatrième mois se termine … aujourd’hui ! et de même aujourd’hui , la barre des 4000 kilomètres se franchit, telle le passage du Rubicon, toute seule – ou presque ! – …! Eh oui, mille bornes par mois, c’est pas mal, mais c’est pas extraordinaire, car, faut-il vous le dire encore une fois, c’est juste … ce qui était prévu ! Ca, ça n’a peut-être pas vraiment d’importance, tous ces chiffres, mais bon, nous, on en est bien heureux (et c’est vrai qu’on est heureux sur le chemin, même sans vous, mais c’est vrai que si vous nous faites encore plus signe, lol ! on sera encore plus heureux ! mais on se contente du tout comme du peu comme du juste milieu !) de fêter les quatre-mille bornes, et ce de la manière dont cela était prévu. Rappelez-vous, - c’était le 3 Juin dernier à Montdauphin en France, pour fêter le premier « mille » en France, on avait acheté une pochette de la Française des Jeux, qui s’appelle … « 1000 bornes ». Sur les sept jeux au grattage, on n’en avait gagné qu’un : la possibilité d’une enveloppe gratuite, pour les 2000 kms. Alors, comme on y croyait, on a donc racheté le 6 Juillet dernier à Klenovica en Croatie une pochette de sept jeux, cette fois-ci de la Croatienne des jeux … Et c’est bizarre, une fois encore on n’a gagné qu’une fois au grattage : la possibilité d’une enveloppe gratuite, pour les 3000 kms. Alors, têtus comme on est, on a donc racheté le 10 Août à Skopje en Macédoine une pochette de sept jeux, cette fois-ci de la Macédonienne des jeux … Et c’est quand-même bizarre, une fois de plus, on n’a gagné qu’une fois au grattage : la possibilité d’une enveloppe gratuite, pour les 4000 kms. Alors, de plus en plus entêtés, on a donc racheté ce matin à Adaparazi en Turquie une pochette de sept jeux, cette fois-ci de la Turquoise des jeux – joli nom, non ?... Et c’est bizarre, y-a-t’il du truquage ? Une fois encore on n’a gagné qu’une fois au grattage : la possibilité de rejouer là où on sera dans quelques semaines (et si on lit les règlements, ce sera pour les 5000 kilomètres – mais on n’y est pas –). Affaire à suivre donc ! Pour votre information, ma seconde paire de chaussures de marche se porte parfaitement bien, le bâton de marche est droit comme tout, fidèle au poste ; Amédée a eu quelques soucis, on l’a bien réparé ; mes vêtements commencent aussi à craquer, je vais me lancer dans la couture. Il fait un peu moins chaud … après 16 heures (heure souvent d’arrivée, lol !). Et enfin, pour vous faire la totale, l’estomac n’est pas trop dans les talons, mais il va très bien, grâce notamment à l’ingestion de … marc de café turc (vous devriez essayer, c’est … unique !). Bref, on marche toujours allègrement, plutôt plein Est, on va bientôt obliquer Sud-Est, et on vous le dira, dès qu’on entrevoit la Ville Céleste !!!
Une si belle petite ville pimpante, décorée de guirlandes de poivrons, comme si c’était Noël (sauf qu’ici comme partout dans le monde islamique, Jésus n’est qu’un prophète, alors on ne fête pas sa naissance !). Quel plaisir de voir moins de monde sur la route, quel plaisir de voir des gens vraiment souriants sur le bord du fossé, quel calme dans la banlieue de la petite ville, préférable au centre sans grand caractère ! Une fois de plus, c’est le café du coin de la rue, avec ses tables dépareillées et ses chaises qui ont dû gagner le concours mondial du plus grand nombre de postérieurs posés, qui va être au cœur de cette bonne petite journée ! Il a fallu partir de bonne heure ce matin (05h45 pour tout vous dire, je n’ai même pas dit au revoir à Mehmet !) car les jours raccourcissent déjà, le soir, et puis, l’aurore, c’est superbe et – comme aurait dit Mémé - c’est « l’heure des braves » ! Pendant des heures, à droite et à gauche, devant et derrière, c’est toujours la même steppe, jaunâtre, écrasée par le soleil, sans oiseaux et sans animaux, la prochaine fois, je ferai ce parcours au Printemps (chiche !) … Je me fais héler sur le bord de la route, dans chaque petit village, je fréquente – presque – chaque petit café. Nouvelle technique, plutôt que de porter tout la journée de l’eau tiédasse, les gens me la proposent, cela permet d’amorcer la conversation, sans traduction simultanée ! Et voilà que 16 heures arrivent, il est temps de poser. Pas compliqué, je vous donne la recette : vous vous asseyez donc au café du coin, vous ne demandez rien, surtout pas d’alcool (car il vous fallait aller … dans un bar) ; et immédiatement, sans savoir ni comment ni pourquoi, on vous amène un petit verre de thé – que vous ne parviendrez quasiment jamais à payer ! –, et là, vous n’attendez pas longtemps avant que la seule personne du coin qui aligne trois mots d’anglais reçoive d’office la délégation de ses compères-piliers-de-café et vous demande : « Where are you from ? ». Là, vous répondez, vous expliquez –très sommairement – en quoi consiste cette très étrange idée d’être là (déjà si vous arrivez à faire ingurgiter : « France », « Jérusalem », « by foot », !!! …). Et puis ensuite vous faites le geste de vos deux mains collées en diagonale sur le côté de votre visage, lequel doit ressembler à la tour de Pise … Les gens vous disent « hôtel ? », vous répondez par la négative, que vous ne voulez pas … et voilà qu’il va y en avoir un qui se désigne, s’auto-proclamant logeur de pérégrin … Là, vous cherchez à confirmer auprès du volontaire, mais surtout, vous ne montrez aucun signe d’empressement, car l’heureux auto-élu ne va pas se lever avant une bonne demi-heure, le temps de finir son verre de thé … et vous le suivez. Vous arrivez alors chez lui, devant sa maison blanche aux huisseries marron et décorée donc de ces guirlandes de poivrons, là, vous pénétrez, vous saluez tout le monde (c’est mixte ici, ouf !). Et voilà ! parce que la suite … ben elle ne vous regarde pas, c’est de la vie privée !!! En bref, on vous loge où on peut, on fait au mieux pour vous satisfaire, vous vous lavez selon les moyens du bord, vous faites plaisir en mangeant de tout (et il y en a beaucoup, le tout servi en même temps, et il faut finir ! mais faites attention de limiter les dégâts qui surviendront peu de temps après … ). Bien-sûr vous pouvez entrer et sortir comme vous voulez, mais le plus souvent chaperonnés par un jeune fils de la maison qui va jouer le rôle de guide … Et enfin, le plus important !!! après le repas du soir, vous ne vous couchez surtout pas mais vous retournez avec votre hôte au fameux café, qui a toujours ses tables dépareillées et ses chaises qui entretemps ont augmenté leur chiffre de postérieurs posés (le livre des Records est en vue) … Et là, on vous sert un verre de thé … et vous attendez, renvoyez les sourires reçus, échangez un ou deux mots, à la limite vous ne pensez plus à rien, Bref, vous êtes bien ! Ah, c’est autre chose que le buffet d’une gare française ! voilà, cela peut varier, mais voilà en gros comment les gens ont le sens de l’accueil, ici, dans la Turquie anatolienne !
Cette fois, c’est passé tout seul ! Le quatrième mois se termine … aujourd’hui ! et de même aujourd’hui , la barre des 4000 kilomètres se franchit, telle le passage du Rubicon, toute seule – ou presque ! – …! Eh oui, mille bornes par mois, c’est pas mal, mais c’est pas extraordinaire, car, faut-il vous le dire encore une fois, c’est juste … ce qui était prévu ! Ca, ça n’a peut-être pas vraiment d’importance, tous ces chiffres, mais bon, nous, on en est bien heureux (et c’est vrai qu’on est heureux sur le chemin, même sans vous, mais c’est vrai que si vous nous faites encore plus signe, lol ! on sera encore plus heureux ! mais on se contente du tout comme du peu comme du juste milieu !) de fêter les quatre-mille bornes, et ce de la manière dont cela était prévu. Rappelez-vous, - c’était le 3 Juin dernier à Montdauphin en France, pour fêter le premier « mille » en France, on avait acheté une pochette de la Française des Jeux, qui s’appelle … « 1000 bornes ». Sur les sept jeux au grattage, on n’en avait gagné qu’un : la possibilité d’une enveloppe gratuite, pour les 2000 kms. Alors, comme on y croyait, on a donc racheté le 6 Juillet dernier à Klenovica en Croatie une pochette de sept jeux, cette fois-ci de la Croatienne des jeux … Et c’est bizarre, une fois encore on n’a gagné qu’une fois au grattage : la possibilité d’une enveloppe gratuite, pour les 3000 kms. Alors, têtus comme on est, on a donc racheté le 10 Août à Skopje en Macédoine une pochette de sept jeux, cette fois-ci de la Macédonienne des jeux … Et c’est quand-même bizarre, une fois de plus, on n’a gagné qu’une fois au grattage : la possibilité d’une enveloppe gratuite, pour les 4000 kms. Alors, de plus en plus entêtés, on a donc racheté ce matin à Adaparazi en Turquie une pochette de sept jeux, cette fois-ci de la Turquoise des jeux – joli nom, non ?... Et c’est bizarre, y-a-t’il du truquage ? Une fois encore on n’a gagné qu’une fois au grattage : la possibilité de rejouer là où on sera dans quelques semaines (et si on lit les règlements, ce sera pour les 5000 kilomètres – mais on n’y est pas –). Affaire à suivre donc ! Pour votre information, ma seconde paire de chaussures de marche se porte parfaitement bien, le bâton de marche est droit comme tout, fidèle au poste ; Amédée a eu quelques soucis, on l’a bien réparé ; mes vêtements commencent aussi à craquer, je vais me lancer dans la couture. Il fait un peu moins chaud … après 16 heures (heure souvent d’arrivée, lol !). Et enfin, pour vous faire la totale, l’estomac n’est pas trop dans les talons, mais il va très bien, grâce notamment à l’ingestion de … marc de café turc (vous devriez essayer, c’est … unique !). Bref, on marche toujours allègrement, plutôt plein Est, on va bientôt obliquer Sud-Est, et on vous le dira, dès qu’on entrevoit la Ville Céleste !!!
Pensée Spirituelle
"La qualité de notre vie ne se mesure pas à la nature des évènements et des rencontres dont nous devons faire l’expérience, mais à la personne que nous sommes quand nous faisons l’expérience de l’évènement et de la rencontre de l’autre"
(Guy FINLEY)
Péricope Coranique
"Celui-ci est du nombre des rapprochés (de Dieu), alors (il aura) du repos, de la grâce et un Jardin de délices. Et s'il est du nombre des gens de la droite, il sera [accueilli par ces mots]: «Paix à toi» de la part des gens de la droite."
(Sourate 56 [L’évènement], Versets 88 – 91)
Une si belle petite ville pimpante, décorée de guirlandes de poivrons, comme si c’était Noël (sauf qu’ici comme partout dans le monde islamique, Jésus n’est qu’un prophète, alors on ne fête pas sa naissance !). Quel plaisir de voir moins de monde sur la route, quel plaisir de voir des gens vraiment souriants sur le bord du fossé, quel calme dans la banlieue de la petite ville, préférable au centre sans grand caractère ! Une fois de plus, c’est le café du coin de la rue, avec ses tables dépareillées et ses chaises qui ont dû gagner le concours mondial du plus grand nombre de postérieurs posés, qui va être au cœur de cette bonne petite journée ! Il a fallu partir de bonne heure ce matin (05h45 pour tout vous dire, je n’ai même pas dit au revoir à Mehmet !) car les jours raccourcissent déjà, le soir, et puis, l’aurore, c’est superbe et – comme aurait dit Mémé - c’est « l’heure des braves » ! Pendant des heures, à droite et à gauche, devant et derrière, c’est toujours la même steppe, jaunâtre, écrasée par le soleil, sans oiseaux et sans animaux, la prochaine fois, je ferai ce parcours au Printemps (chiche !) … Je me fais héler sur le bord de la route, dans chaque petit village, je fréquente – presque – chaque petit café. Nouvelle technique, plutôt que de porter tout la journée de l’eau tiédasse, les gens me la proposent, cela permet d’amorcer la conversation, sans traduction simultanée ! Et voilà que 16 heures arrivent, il est temps de poser. Pas compliqué, je vous donne la recette : vous vous asseyez donc au café du coin, vous ne demandez rien, surtout pas d’alcool (car il vous fallait aller … dans un bar) ; et immédiatement, sans savoir ni comment ni pourquoi, on vous amène un petit verre de thé – que vous ne parviendrez quasiment jamais à payer ! –, et là, vous n’attendez pas longtemps avant que la seule personne du coin qui aligne trois mots d’anglais reçoive d’office la délégation de ses compères-piliers-de-café et vous demande : « Where are you from ? ». Là, vous répondez, vous expliquez –très sommairement – en quoi consiste cette très étrange idée d’être là (déjà si vous arrivez à faire ingurgiter : « France », « Jérusalem », « by foot », !!! …). Et puis ensuite vous faites le geste de vos deux mains collées en diagonale sur le côté de votre visage, lequel doit ressembler à la tour de Pise … Les gens vous disent « hôtel ? », vous répondez par la négative, que vous ne voulez pas … et voilà qu’il va y en avoir un qui se désigne, s’auto-proclamant logeur de pérégrin … Là, vous cherchez à confirmer auprès du volontaire, mais surtout, vous ne montrez aucun signe d’empressement, car l’heureux auto-élu ne va pas se lever avant une bonne demi-heure, le temps de finir son verre de thé … et vous le suivez. Vous arrivez alors chez lui, devant sa maison blanche aux huisseries marron et décorée donc de ces guirlandes de poivrons, là, vous pénétrez, vous saluez tout le monde (c’est mixte ici, ouf !). Et voilà ! parce que la suite … ben elle ne vous regarde pas, c’est de la vie privée !!! En bref, on vous loge où on peut, on fait au mieux pour vous satisfaire, vous vous lavez selon les moyens du bord, vous faites plaisir en mangeant de tout (et il y en a beaucoup, le tout servi en même temps, et il faut finir ! mais faites attention de limiter les dégâts qui surviendront peu de temps après … ). Bien-sûr vous pouvez entrer et sortir comme vous voulez, mais le plus souvent chaperonnés par un jeune fils de la maison qui va jouer le rôle de guide … Et enfin, le plus important !!! après le repas du soir, vous ne vous couchez surtout pas mais vous retournez avec votre hôte au fameux café, qui a toujours ses tables dépareillées et ses chaises qui entretemps ont augmenté leur chiffre de postérieurs posés (le livre des Records est en vue) … Et là, on vous sert un verre de thé … et vous attendez, renvoyez les sourires reçus, échangez un ou deux mots, à la limite vous ne pensez plus à rien, Bref, vous êtes bien ! Ah, c’est autre chose que le buffet d’une gare française ! voilà, cela peut varier, mais voilà en gros comment les gens ont le sens de l’accueil, ici, dans la Turquie anatolienne !