Pensée Spirituelle
"Le pardon libère l'âme. Il fait disparaître la peur. C'est pourquoi c'est une arme si puissante. S'il vous plaît, essayez"
(Nelson MANDELA)
Péricope Biblique
"Comme le Seigneur vous a pardonné, pardonnez vous-aussi"
(Col 3, 13)
(Col 3, 13)
Quand il s’agit de dire au revoir à nos hôtes, c’est toujours là qu’ils deviennent le plus bavards. Certainement qu’ils n’ont pas osé, la veille, en me voyant ainsi débarquer de nulle part et sans clés de voitures. Et pourtant je suis sûr que, comme tous, ils se sont demandés ce que je fais là … et même ce que je fais. Je les prends par surprise en quelque sorte. Et là, ce matin, alors qu’Husein dort (pour info, pas de petit-déjeuner, donc pas de supplément de prix !), les deux femmes me posent de multiples questions : avec la mère, pas de souci, la réelle barrière de la langue fait qu’on ne peut échanger, sauf par gestes et par sourires (et c’est déjà pas mal, elle était tellement « slave » hier soir), mais avec la fille, il faut tout lui dire, et c’est là que cela devient très sympa … elles veulent m’offrir deux kilos de tomates du jardin (pratique pour un randonneur, non ?), on prend des photos, elles veulent me suivre par Internet, et cela se prolonge tellement que je risque de rater le bateau … alors « au revoir, à l’année prochaine, on aura fait le parking pour que vous puissiez garer votre voiture, on vous refera la soupe au chou que vous avez tant aimée ! » … Bon, moi je me dis, Ok, pourquoi pas, mais la question est plutôt : mais où serai-je déjà ce soir ?
Le Bateau, c’est un ferry, la traversée, c’est très court, l’arrivée sur la côte est de l’île laisse prévoir une grande désolation : du roc, du caillou, de la pierre, du chaud, bref, du désert ! pas la peine d’aller au Sinaï, j’y suis ! d’ailleurs comme le bateau est quasi vide, je n’aurai plus qu’à chercher d’hypothétiques chèvres si je veux rompre la solitude des lieux ! C’est une vraie montée, moins haute et encore plus sauvage que du côté du continent … Et le reste de chemin laissera voir un peu plus de végétation, quelques figuiers, un peu plus de circulation, des vacanciers, mais voilà une île accessible par tous mais pas encore défigurée par le tourisme … C’est là que je me pose toute la matinée la grande question du jour (et je n’ai pas encore la réponse, aidez-moi !!!!!) en marchant ainsi sur le bord de la route, au soleil : un marcheur (et qui plus est un pélégrin) est-il dans sa démarche plutôt stoïcien ? ou est-il plutôt épucurien ? ou les deux ? et moi, je me situe où ? … (il faudra que je creuse pour mon mémoire de théologie, lol !). Voilà à quoi je passe ma journée, philosophiquement zen, même si, comme dit hier, on est toujours au bord de la mer, et toujours cela monte, monte, monte (et là je deviens quelque peu râleur) … mais ça plonge à grande pente sur la petite ville de Pag, joliment nichée dans un écrin de verdure au fond d’une baie plus bleue que la grande bleue, et complètement envahie par les touristes. Je tente l’Office du Tourisme (mais texto : « comment voulez-vous qu’on puisse vous donner un renseignement ? »), le presbytère (ce qui fait beaucoup rire ces vieilles dames, car quand je demande le chemin, on me montre l’église-maison du Père … et quand j’y arrive, que ce soit la maison du Père ou du père, comme toujours il n’y a pas de curé, juste son vélo). Alors je cherche une chambre … mais ici ils ne sont pas fous, ils n’acceptent qu’au moins deux personnes … et pour au moins plusieurs nuits …) ; bon finalement, je tombe sur la pension Jerko, sympathiquement tenue par Sylvia et Jerko, peut-être un peu trop luxueuse, mais parfaitement accueilli … au programme visite de la petite ville, complètement dalmate, destination plage quand il n’y a plus grand monde, dîner de sardines sous les lauriers roses, allez, c’est les vacances, vous venez ?
Le Bateau, c’est un ferry, la traversée, c’est très court, l’arrivée sur la côte est de l’île laisse prévoir une grande désolation : du roc, du caillou, de la pierre, du chaud, bref, du désert ! pas la peine d’aller au Sinaï, j’y suis ! d’ailleurs comme le bateau est quasi vide, je n’aurai plus qu’à chercher d’hypothétiques chèvres si je veux rompre la solitude des lieux ! C’est une vraie montée, moins haute et encore plus sauvage que du côté du continent … Et le reste de chemin laissera voir un peu plus de végétation, quelques figuiers, un peu plus de circulation, des vacanciers, mais voilà une île accessible par tous mais pas encore défigurée par le tourisme … C’est là que je me pose toute la matinée la grande question du jour (et je n’ai pas encore la réponse, aidez-moi !!!!!) en marchant ainsi sur le bord de la route, au soleil : un marcheur (et qui plus est un pélégrin) est-il dans sa démarche plutôt stoïcien ? ou est-il plutôt épucurien ? ou les deux ? et moi, je me situe où ? … (il faudra que je creuse pour mon mémoire de théologie, lol !). Voilà à quoi je passe ma journée, philosophiquement zen, même si, comme dit hier, on est toujours au bord de la mer, et toujours cela monte, monte, monte (et là je deviens quelque peu râleur) … mais ça plonge à grande pente sur la petite ville de Pag, joliment nichée dans un écrin de verdure au fond d’une baie plus bleue que la grande bleue, et complètement envahie par les touristes. Je tente l’Office du Tourisme (mais texto : « comment voulez-vous qu’on puisse vous donner un renseignement ? »), le presbytère (ce qui fait beaucoup rire ces vieilles dames, car quand je demande le chemin, on me montre l’église-maison du Père … et quand j’y arrive, que ce soit la maison du Père ou du père, comme toujours il n’y a pas de curé, juste son vélo). Alors je cherche une chambre … mais ici ils ne sont pas fous, ils n’acceptent qu’au moins deux personnes … et pour au moins plusieurs nuits …) ; bon finalement, je tombe sur la pension Jerko, sympathiquement tenue par Sylvia et Jerko, peut-être un peu trop luxueuse, mais parfaitement accueilli … au programme visite de la petite ville, complètement dalmate, destination plage quand il n’y a plus grand monde, dîner de sardines sous les lauriers roses, allez, c’est les vacances, vous venez ?