Pensée Spirituelle
"Ce n’est pas le fait de posséder un talent inimitable qui fait de nous un maître, mais bien celui d’avoir compris l’existence, puis d’être entré en contact avec un univers qui nous dépasse et qui veut enrichir notre compréhension de sa compréhension parfaite"
(Guy Finley)
Péricope Biblique
"Jésus reprit la parole et dit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba dans les mains des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups et s'en allèrent, le laissant à demi-mort. Un Sacrificateur qui fortuitement descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha et banda ses plaies... puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte et dit : aie soin de lui et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour ». Jésus demanda à un docteur de la Loi : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : « Va et toi, fais de même »
(Lc 10, 30 – 37)
(Lc 10, 30 – 37)
L’avantage du train, c’est que l’on voit du pays ! et vite !!! On a l’impression, même s’il fait jour, d’être une luciole (les revoilà) !!! Mais bon dans ce cas-là, pourquoi pas l’avion, du coup, Gerusalemme est à portée d’aile, et on fait l’aller-retour en un Week-End (il faudra que j’y réfléchisse, dans une prochaine vie …). Allez, la matinée des adieux, plus soft que ceux de Napoléon à Fontainebleau, car déjà on se donne rendez-vous pour pronto avec Maria-Oliva et Mauro, avec Sylvie et Massimo, et avec leurs jeunes respectifs. Départ à l’heure de la gare de Perugia, Firenze déjà là, le TGV italien met Milano si près que cela ne sert à rien de faire ronflette … Pas de pied-à-terre prévu ce soir, alors vite à Milan je quitte la mégalopole avec ses avenues chics, puis ses zones industrielles chocs … Pas trop de marche, juste le temps de trouver une ville de taille humaine où peut-être la parrocchie pourra faire « quelque chose » … Le temps couvert permet de remettre un pied devant l’autre sans effort, et l’on se contentera (j’entends déjà vos réflexions portées sur le constat de fainéantise chronique et même exponentiel – au fait, je vous attends toujours pour m’accompagner « sur le terrain », bon, toutes les excuses sont valables et acceptées) que 19 kms. Arrivé à Treviglio, directement l’église paroissiale, l’heure de la messe … A la fin, je m’adresse à une religieuse qui me précise qu’un accueil « bon Samaritain » est prévu sur la Paroisse, et qu’il ouvrira à 20 heures. Encore une bonne trotte, décidément, les fins de journée devraient être bannies de l’emploi du temps du pèlerin. Attente au bord de l’eau, tiens je ne suis pas seul, un jeune semble avoir élu domicile dans sa voiture … Arrive Alvaro, à l’heure pile : c’est un vrai luxe, ce local, financé à la fois par la Paroisse, la Commune, la Région : les sans-abris errants et les paumés de la vie sont « trop » bien accueillis ici ! Mais surtout (et je me ferais presque gronder) Je ne dois rien faire, Alvaro s’occupe de tout, organisation, repas, vaisselle, c’est formidable … Luca, jeune paumé sort quand même de sa voiture où il a élu domicile depuis plus de trois mois pour prendre sans trop rechigner un plat chaud … la conversation avec lui est assez limitée, dommage, d’autant plus qu’il refusera ce soir encore un lit confortable et gratuit. Mais la figure de la soirée, c’est bien Alvaro, dans sa simplicité et son sourire, diacre devant Dieu et les hommes, au service de tous, sachant trouver le mot juste … A tel point qu’il reste coucher dans l’auberge du Samaritain pour que je ne sois pas tout seul cette nuit. Sympa, non ?