Pensée Spirituelle
"Partager un repas avec quelqu’un est un acte intime qui ne devrait pas être pris à la légère"
(M. F. K. FISHER)
(M. F. K. FISHER)
Péricope Biblique
"Et Jésus, ayant appelé à lui ses disciples, dit : « Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu'ils demeurent auprès de moi, et ils n'ont rien à manger. Et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu'ils ne défaillent en chemin ». Et ses disciples lui disent : « D'où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? ». Et Jésus leur dit : « Combien avez-vous de pains ? » Et ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons ». Et il commanda aux foules de s'asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples à la foule. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles pleines. Or ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, outre les femmes et les enfants"
(Mt 15, 32 - 38)
(Mt 15, 32 - 38)
Temps hyper couvert aujourd’hui, va-t-il pleuvoir, ne pas pleuvoir ? Allez, on est sûr, on ne fait pas de pari. Il ne va pas pleuvoir ! la route côtière est comme à son habitude super encombrée, pas grand-chose à en dire, si ce n’est un bouchon dans le sens de ma marche durant plus de 10 kilomètres, jusqu’à une petite ville où se tient un marché …. suivi d’un bouchon dans le sens opposé face à moi durant plus de 12 kilomètres. Mais que fait la police ? » (eh bien elle était justement là, pour faciliter la circulation au niveau du marché, pas de commentaires, SVP). Dans ces cas-là, vous ne pouvez pas savoir le bien que cela fait d’aller si vite, quand on est piéton ! y’en a même qui m’ont proposé de me prendre en stop, mais … ce sont des limaces !!! Allez, voilà cette belle ville de Bar. Qu’en dire à part que c’est l’homonyme d’un poisson ? Eh bien deux parties : Une première partie, « balnéaire », avec des tas de maisons avec chambres à louer, de boui-bouis, d’odeurs bizarres et d’anarchie estivale = aucun souvenir impérissable. Et de l’autre, une ville stalinienne avec de larges rues et des immeubles anachroniques = que la soirée va être bonne ! Je fais donc le tour de la première partie, le fait que je sois seul et que je ne reste qu’une nuit n’intéresse personne (ou alors, 40 Euros dans une chambre sans porte, ou bien 10 Euros sur le palier extérieur d’une maison en construction … Alors je m’éloigne un peu, et, l’habit et l’équipement laissant comprendre certainement facilement le type de bonhomme, une femme rentrant de la plage avec ses enfants m’aborde et me propose de m’héberger. Je précise bien les paramètres, elle est d’accord : on va voir. Chemins de terre parmi les citronniers, parkings défoncés, je commence à me méfier ? eh non, je dois rester plus Béage, ce n’est qu’un raccourci pour nous rendre à sa grosse maison sympa et pas encore finie, avec une belle chambre pas chère. On ne dira rien sur le plan d’occupation des sols ici, c’est « comme-tu-veux ! » … et je m’entends dire par sa fille qui parle bien anglais (cela aide …) : de quoi avez-vous besoin ? Repos, et m’apprêtant à aller visiter la belle ville sortie de nulle part, Billa, en femme de maison très accueillante, me fait comprendre qu’elle m’a préparé à manger. Comment refuser ? Allez, je vous donne la recette de cuisine : vous faites cuire des énormes pommes de terre que vous pelez ensuite et que vous coupez en gros morceaux, vous en mettez un morceau dans votre bouche, et vous puisez avec votre cuiller un peu de liquide blanchâtre fait de lait caillé dans lequel ont mariné des poivrons-paprikas (cela doit être en vente dans toutes les bonnes épiceries idoines !). Et vous recommencez à chaque fois, en disant « Vada – vada ! » eh bien, c’est … succulent ! ça cale un pèlerin qui ensuite, va tenter de se traîner en ville à la recherche d’un café Internet et de quelques monuments (non trouvés) … Mais à la terrasse d’un café, des jeunes m’abordent et me demandent qui je suis et ce que je fais … Alors je leur demande ce qu’ils font : pas grand-chose est la consistance de la réponse, on est Samedi (mais les autres jours ?). Retour à la maison au bord de la rivière (à sec), des amis sont là, on me propose cette fois-ci des poivrons farcis à l’ail et du Raki, pitié, mon crâne ! Allez, quelque discussion dans un mélange qui doit bien se rapprocher de l’espéranto, la nuit ne portera pas conseil, il faut digérer cet accueil et ces bombances !