Une suggestion de la part du pèlerin / pérégrin :
Retournez vite à la journée du 17 Septembre, vous savez, cette journée où j’ai rencontré Manu, pèlerin / pérégrin et accessoirement français comme moi … Manu, il ne m’avait pas donné son commentaire dans mon livre de bord tout de suite, il voulait me concocter quelque chose … eh bien, j’ai reçu ce que Manu a écrit pour moi, pour lui, pour nous, les pèlerins / pérégrins ; et c’est en ligne, après sa photo :
Allez-y vite le lire, ce qu’il a écrit est tout simplement … MERVEILLEUX !!
Pensée Spirituelle
Retournez vite à la journée du 17 Septembre, vous savez, cette journée où j’ai rencontré Manu, pèlerin / pérégrin et accessoirement français comme moi … Manu, il ne m’avait pas donné son commentaire dans mon livre de bord tout de suite, il voulait me concocter quelque chose … eh bien, j’ai reçu ce que Manu a écrit pour moi, pour lui, pour nous, les pèlerins / pérégrins ; et c’est en ligne, après sa photo :
Allez-y vite le lire, ce qu’il a écrit est tout simplement … MERVEILLEUX !!
Pensée Spirituelle
"Les mirages sont en quelque sorte les mensonges du désert."
(Jean COCTEAU)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat. Son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut. Dieu propose aux hommes des paraboles et Dieu est Omniscient […] Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine du désert que l'assoiffé prend pour de l'eau. Puis quand il y arrive, il s'aperçoit que ce n'était rien."
(Sourate 24 [La lumière], Versets 35 ; 39ab)
Passer par le désert, faire l’expérience des mirages … Quitter peu à peu la Cappadoce (enfin, la zone qui est ainsi touristiquement nommée, car géologiquement elle est beaucoup plus étendue), c’est presque à regret … Regret des rencontres nouées, regret de la splendeur du paysage … Mais en même temps tout ce que j’y ai découvert était comme un mirage, ce que voit un touriste qui y vient quelques jours, pas ce que la population locale vit sous ce climat continental particulièrement rigoureux en hiver, le climat et la vie du désert. Et en même temps, et ce qui n’est pas un mirage (enfin je l’espère !), c’est le fait que je m’approche peu à peu du but , par-delà les montagnes, par-delà la Syrie. Il me faut bien avancer, il me faut bien poursuivre ma traversée du désert une fois de plus, il me faut bien discerner des mirages qui cachent la réalité. Ainsi, l’impression de l’ombre alors qu’il fait toujours aussi chaud, le calme alors que la route est passagère, la proximité de l’arrivée (car il commence quand-même un peu à fatiguer, le bonhomme) alors que les kilomètres sont incompressibles ! mais c’est peut-être cela, et c’est peut-être en cela qu’il est utile, le désert, car il permet de faire le vide, bien-sûr, mais aussi se détacher de ses illusions, des illusions pas forcément perdues, car on va entrevoir d’autres réalités bien plus riches que ces illusions … Et puis, les mirages, c’est presque amusant quand on en a conscience, il y en a réellement ici aussi par endroits, on a l’impression qu’il est vraiment réel, ce phénomène optique pseudo-aquatique, on a largement le temps de le voir se former, exister, puis disparaître peu à peu – c’est un peu comme … une vie humaine … Mais finalement, un mirage, ce n’est pas un mirage. Car même s’il n’y a pas beaucoup de patelins par ici, eh bien … il y a toujours un troquet, avec de l’eau !
Vous l’avez compris, c’est un peu une étape intermédiaire aujourd’hui, le ré-apprentisage de l’isolement, l’interrogation de ce qui va se passer sous peu, le fait de cheminer depuis tant de temps sans presque s’en rendre compte (encore un mirage, tiens !) … Il est vrai qu’ici les paysages sont magnifiques car j’essaye au maximum de prendre les vallées plutôt que les plateaux désertifiés. En un mot, je cherche quand même à l’éviter, ce désert … Vous avez déjà été plusieurs à vous demander comment le bonhomme il tient le coup, eh bien c’est assez simple, finalement … Il sait qu’après le désert, l’oasis va arriver ! et l’oasis, ce sera déjà ce soir chez Cemil, qui tient un hôtel et qui va m’y recevoir, car chez lui c’est trop petit … Et c’est bien sympa, cette oasis qui n’est pas un mirage, au milieu du désert !
(Jean COCTEAU)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat. Son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut. Dieu propose aux hommes des paraboles et Dieu est Omniscient […] Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine du désert que l'assoiffé prend pour de l'eau. Puis quand il y arrive, il s'aperçoit que ce n'était rien."
(Sourate 24 [La lumière], Versets 35 ; 39ab)
Passer par le désert, faire l’expérience des mirages … Quitter peu à peu la Cappadoce (enfin, la zone qui est ainsi touristiquement nommée, car géologiquement elle est beaucoup plus étendue), c’est presque à regret … Regret des rencontres nouées, regret de la splendeur du paysage … Mais en même temps tout ce que j’y ai découvert était comme un mirage, ce que voit un touriste qui y vient quelques jours, pas ce que la population locale vit sous ce climat continental particulièrement rigoureux en hiver, le climat et la vie du désert. Et en même temps, et ce qui n’est pas un mirage (enfin je l’espère !), c’est le fait que je m’approche peu à peu du but , par-delà les montagnes, par-delà la Syrie. Il me faut bien avancer, il me faut bien poursuivre ma traversée du désert une fois de plus, il me faut bien discerner des mirages qui cachent la réalité. Ainsi, l’impression de l’ombre alors qu’il fait toujours aussi chaud, le calme alors que la route est passagère, la proximité de l’arrivée (car il commence quand-même un peu à fatiguer, le bonhomme) alors que les kilomètres sont incompressibles ! mais c’est peut-être cela, et c’est peut-être en cela qu’il est utile, le désert, car il permet de faire le vide, bien-sûr, mais aussi se détacher de ses illusions, des illusions pas forcément perdues, car on va entrevoir d’autres réalités bien plus riches que ces illusions … Et puis, les mirages, c’est presque amusant quand on en a conscience, il y en a réellement ici aussi par endroits, on a l’impression qu’il est vraiment réel, ce phénomène optique pseudo-aquatique, on a largement le temps de le voir se former, exister, puis disparaître peu à peu – c’est un peu comme … une vie humaine … Mais finalement, un mirage, ce n’est pas un mirage. Car même s’il n’y a pas beaucoup de patelins par ici, eh bien … il y a toujours un troquet, avec de l’eau !
Vous l’avez compris, c’est un peu une étape intermédiaire aujourd’hui, le ré-apprentisage de l’isolement, l’interrogation de ce qui va se passer sous peu, le fait de cheminer depuis tant de temps sans presque s’en rendre compte (encore un mirage, tiens !) … Il est vrai qu’ici les paysages sont magnifiques car j’essaye au maximum de prendre les vallées plutôt que les plateaux désertifiés. En un mot, je cherche quand même à l’éviter, ce désert … Vous avez déjà été plusieurs à vous demander comment le bonhomme il tient le coup, eh bien c’est assez simple, finalement … Il sait qu’après le désert, l’oasis va arriver ! et l’oasis, ce sera déjà ce soir chez Cemil, qui tient un hôtel et qui va m’y recevoir, car chez lui c’est trop petit … Et c’est bien sympa, cette oasis qui n’est pas un mirage, au milieu du désert !