Pensée Spirituelle
"Les villes devraient être construites à la campagne, l’air y est tellement plus pur !"
(Alphonse ALLAIS)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Non ! ... Je jure par cette Cité ! et toi, tu es un résident dans cette cité - Et par le père et ce qu'il engendre ! Nous avons, certes, créé l'homme pour une vie de lutte."
(Sourate 90 [La cité], Versets 1 – 4)
"Les villes devraient être construites à la campagne, l’air y est tellement plus pur !"
(Alphonse ALLAIS)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Non ! ... Je jure par cette Cité ! et toi, tu es un résident dans cette cité - Et par le père et ce qu'il engendre ! Nous avons, certes, créé l'homme pour une vie de lutte."
(Sourate 90 [La cité], Versets 1 – 4)
Comment font-ils pour vivre dans une ville pareille ? et d’ailleurs, est-ce vraiment une ville ? ou bien une accumulation humaine – voire inhumaine – ? Vous vous rendez compte, à dix millions près, ils ne savent pas exactement combien ils sont dans leur « conglomération » (Internet, il dit 13 millions … et eux 30 de la même unité !). Bon, enfin, nous sommes très loin de nos petits villages normands, ici, aux bornes de l’Europe ! Car si dans la partie « historique », ou « touristique » ou « frique » [j’ai bien le droit d’inventer le féminin de « fric », non, puisque « ville » est au féminin, et puis ainsi, ça rime ! NDLR]. Donc chez Eva et Ilker, on est vachement bien, leur appartement a de quoi assurer la respiration vitale d’un couple de jeunes turcs dans le vent et de trois Couch Servings passés par là « un peu par hasard ». Alors moi, je me plais à ronfler sur le canapé du salon, au milieu des meubles (Ikea ?), des VTT accrochés au mur et des tortues qui réclament à manger dès 5 heures du matin (non mais, je suis quand-même en RTT, hein, ma DRH !) … Bon mais tout ce petit monde (sauf peut-être les tortues ?), il connaît déjà Istanbul, alors je vais m’y coller de mon côté … je me dis alors « à moi donc ! » , tel le héros balzacien Lucien de Rubempré qui part à la conquête de Paris : « à nous deux, Istanbul ! ». Le musée archéologique, le grand Bazar (c’est vrai que c’est un bazar, et c’est vrai que c’est grand !. Mais non, monsieur le vendeur, faut quand-même que vous compreniez que je ne vais pas vous acheter un tapis et l’emmener sur mon sac à dos pendant encore deux mois …). Même le Musée de la Banque (le sous-titre : « savez-vous comment ils faisaient quand ils n’avaient pas d’ordinateurs ? », eh oui, fallait oser), et puis bien sûr le traditionnel petit restau où je me fais arnaquer (mais cela fait partie du jeu). Bon mais aussi l’après-midi, au large de l’Istanbul asiatique dans la mer de Marmara, les fameuses îles du Prince … Enfin j’en visite une seule sur 9, au doux nom imprononçable et seulement mémorisable par Einstein, accessible par un bateau aussi surpeuplé (ne va-t’on pas couler avec le poids compressé de toute cette chair humaine ?) que la ville, pour gagner une plage toute aussi surpeuplée d’êtres qui semblent humains et se baigner dans une eau encore plus surpeuplée de méduses. Ca, ça a été une sortie top de top ! – Retour donc par le bateau encore plus surpeuplé en cette fin de Ramazan (encore lui !), trajets en tramway avec les forces de l’ordre qui poussent les personnes pour fermer les portes (ça sent la sardine ramenée des îles) et enfin gagner l’appartement d’Eva et Ilker, qui sont enfin rentrés, Eva et les filles d’un hammam turc et de lèche-vitrines que je ne regrette pas du tout, et Ilker d’une journée potes … Allez, ce soir, on va drôlement l’apprécier, le canapé Ikea ! … Et là, on va repenser à cette folle journée, dans une ville superbe et pleine de bon goût (vous avez remarqué sur la photo : ils ont peint la porte pour l’assortir aux sacs poubelle, vous y auriez pensé, vous ?), mais tellement vivante … qu’on deviendrait agoraphobe pour un rien et que pour l’éviter, on ne va pas tarder à repartir pour « ne pas casser le rythme » !