Pensée Spirituelle
"J'apprends à ne pas figer l'autre dans l'idée que je m'en fais, ni même dans ce qu'il peut dire de lui actuellement"
(Christian de CLERGE)
Péricope Biblique
Péricope Biblique
"Ayez l'humilité de croire les autres meilleurs que vous-mêmes"
(Ph 2, 3)
(Ph 2, 3)
La sortie de Knin devrait se faire tout simplement … mais mon bâton de pèlerin est resté dans la voiture d’Ivo (qui est parti précipitamment hier soir pour voir sa fille à Sibénik), or c’est un cadeau (merci Françoise et Claude), alors pas question de le laisser en chemin … connaissant les horaires locaux, je l’appelle à 7 heures, il n’arrive qu’à 9 … c’est une façon pour moi d’apprendre que le rapport à l’heure va maintenant quelque peu changer ! du coup, je suis bon pour la chaleur … Mais la sortie de la ville se passe bien, à plat, le long d’une rivière, puis une solide montée en plein cagna … Et ce sera ainsi toute la journée, verdure ou non, quasiment pas de trafic, la gourde fuit, les cafés indiqués par des panneaux sont des ruines, je ferais très bien le chien qui tire la langue dans Tex Avery ! Quand-même ce midi un « routier », un peu style Bagdad Café, il y en a des usagers de la route qui doivent passer leur journée à l’ombre de la treille. Alors quand il me faut repartir, ils me montrent carrément que je suis fada. Eh oui, mais avec un sourire, tout passe bien ! la petite ville de XXX se présente bien, mais elle est vraiment … petite. Pas un restaurant, pas un hôtel, pas de chambres à louer, au moins dix cafés , deux églises (je pense m’installer dans le jardin-cimetière de la plus vieille, bucolique, non pour la première nuit à la belle étoile) mais je ne pense pas trouver un curé, vu le peu d’habitants … et c’est normal que je ne trouve pas un curé, car en passant par l’hôpital (uniquement pour trouver un lieu d’hébergement, rassurez-vous, mais de toute façon cet édifice est dans un tel état que je ne sais si j’y aurais passé la nuit ! mais le personnel est très sympa), j’apprends qu’il y a bien un presbytère (énorme, rien que 14 fenêtres sur la façade), juché sur la colline, avec dedans deux prêtres. Il me reste à attendre (encore) deux heures le retour des prêtres … Le plus jeune arrive le premier, me fait la grimace mais m’ouvre la salle de caté, je m’installe, spartiate (j’avais presque envie de dormir sous la treille dans le jardin en terrasse !), je ne revois pas ce premier, germanophone, sauf pour vérifier et photographier mes papiers d’identité … Mais arrive père Leo, qui parle un peu français et qui a déjà mangé, alors il vient parler avec moi … sous la treille (mais les raisins sont verts !). Car Leo a envie de voyager, en France et en Italie, alors ce que je peux au moins lui permettre, c’est de voyager en photos sur l’ordi : il est aux anges (normal pour un prêtre catholique, non ?) !