Pensée Spirituelle
"L’humanité doit se donner un cerveau immortel qui puisse la guider sur la route où en ce moment elle chancelle."
(Alexis CARREL)
Péricope Biblique
"Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou."
(Mt 15, 14)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Alors ceux qui croient en Dieu et qui s'attachent à Lui, Il les fera entrer dans une miséricorde venue de Lui, et dans une grâce aussi. Et Il les guidera vers Lui dans un chemin droit."
(Sourate 4 [Les femmes], Verset 175)
Se débrouiller seul ou se laisser guider, dans toute cette marche ? Aujourd’hui, je n’ai pas à me poser de question : il suffit de me laisser conduire, et pour ce faire, André est le roi des guides. Il m’emmène à Saïda (ou Sidon). Pourquoi ? facile, André est en train de peaufiner un livre sur Saïda, le passé et le présent, où il décrit l’histoire de cette ville puis entraîne le lecteur dans une visite livresque guidée … Car une fois de plus, j’ai beaucoup de chance : aujourd’hui André délaisse son cabinet dentaire, spécialement pour moi. Au programme de cette visite mûrement commentée par notre guide local qui n’a rien d’un amateur, vous allez le voir, plein de références, pour certaines religieuses : le Khan el Franj (le Khan – ou marché – des français, datant du XVIIème siècle) ; le palais Déhbané, magnifique maison ottomane, décorée et meublée – et dont la famille d’André possède la siamoise, collée contre elle ; la Cathédrale orthodoxe saint-Nicolas et sa consœur la catholique, séparées par un simple mur intérieur ; la salle où saint Pierre et saint Paul se seraient personnellement retrouvés ; le musée du savon (de la fondation Audi – le banquier –) ; les deux châteaux croisés de la mer et de la terre ; et sur les hauteurs, la grotte Notre-Dame de l’attente (où la Vierge Marie serait venue et se serait reposée et aurait attendu durant les prêches de son fils dans la synagogue locale) et …. Le Couvent de Saint-Sauveur (datant initialement de 1711, donc 3ème anniversaire aujourd’hui) … La ville est magnifique et grouillante de vie à la fois, petites ruelles étroites, pierre de tons chauds, intéressant ! Il faut fêter cela, ce que nous faisons dans un boui-boui connu d’André, lieu très sympathique et simple, pour un déjeuner de légumes, de fromage à faire fondre au four… Tout va bien, même pas fatigués par cette marche matinale … Alors au début de l’après-midi, nous quittons Saïda pour gagner sur les hauteurs le monastère basilien de Saint-Sauveur (si vous êtes sages, et uniquement si vous êtes sages, vous aurez l’information demain …). Arrêt forcé pour cause de crevaison et de roue de secours non idoine … Et voilà, sur les hauteurs, le monastère où nous sommes accueillis par un vieux moine francophone qui me fait visiter la propriété (les pressoirs à vigne et à carroubes, le magasin, la bibliothèque, …). Nous attendons que les deux supérieurs (celui du Monastère et celui de toute la communauté) se réveillent de leur sieste en allant avec Jean-Pierre, qui lui-aussi nous sert de guides avec une vue d’ensemble des terres qu’il loue au Monastère : pas moins de 150 hectares et qu’il veut enrichir et ouvrir au monde : oliviers, vigne, projet de résidence d’accueil avec bungalows … Il faut être fous, nous disons-nous avec Jean-Pierre, mais … Soyons fous … Voilà il est 17 heures, nous sommes dans le bureau de Père Sleiman, très doux, je sens que l’on va passer une bonne soirée ! Et qu’est-ce qu’on a été bien guidés, aujourd’hui, comme on devrait l’être tout au long de notre vie, guidés et guidant : merci les amis !