L’Abécédaire de la Paix
Une nouvelle rubrique dans ce blog !
Le décompte est lancé … dans environ trois semaines et demie, ce sera le retour …
Un retour de Paix ?
Un retour par la Paix ?
Un retour vers la Paix ?
Un retour en Paix ?
Quoi de mieux pour illustrer ce décompte que l’exemple d’un Abécédaire !
Car tout au long de cette pérégrination, nous en avons vu défiler, des alphabets différents : un premier dans notre Europe occidentale, un autre en Bosnie-Herzégovine, un autre au Monte-Negro, un autre en Macédoine, un autre en Albanie, je ne sais plus trop au Kosovo, un autre en Bulgarie, un autre en Grèce, un autre en Turquie, un autre depuis la Syrie … Et il y en aura encore un autre en Palestine-Israël ! Finalement, à part nous (mais non, nous ne sommes pas les meilleurs ni les premiers de la classe …), différences de lettres, différences de langages, il ne s’agit pas d’unifier l’alphabet pour écrire tout comme il ne s’agit pas d’avoir recours à l’Esperanto pour niveler le langage, si chacun pouvait en gardant ses spécificités faire un petit effort pour dialoguer, ne serait-ce pas mieux et cela éviterait-il toutes les guerres du monde ? Et ce n’est pas fini, je vais vous apprendre un nouvel alphabet :
« L’ALFABETO DELLA PACE :
L’ALPHABET DE LA PAIX »
Fruit d’un certain P. Antonio RUNGI, je l’ai découvert en Italie à l’occasion d’une des étapes les plus fabuleuses de mon périple, et vous verrez que ce décompte nous mènera tout droit à des dates commémoratives très importantes, dont je vous laisse … La surprise : on se lance ?
"A come Amore. Non ci puòessere pace senza amore degli uni verso gli altri al di là dei confini di razza cultura e religione … »
(A comme Amour. La Paix se fonde sur la bonté de l'âme de chaque être humain, qu'apporte déjà en soi ce penchant qu’est l’amour …)
Pensée Spirituelle
Pensée Spirituelle
"Il est plus aisé d’opprimer que de contenir, et d’exercer un acte de violence qu’un acte de justice."
(Jean Le Rond D’ALEMBERT)
Péricope Biblique
Péricope Biblique
"Et même le seigneur ton Dieu sera violent et leur enverra le frelon jusqu'à la disparition de ceux qui resteraient et se cacheraient devant toi. Ne tremble pas devant eux, car il est au milieu de toi, le seigneur ton Dieu, un Dieu grand et terrible. Le seigneur ton Dieu chassera ces nations devant toi peu à peu. Tu ne pourras pas les achever aussitôt, car autrement les animaux sauvages deviendraient trop nombreux contre toi. Pourtant le seigneur ton Dieu te livrera ces nations et jettera sur elles une grande panique jusqu'à ce qu'elles soient exterminées. Il livrera leurs rois entre tes mains, tu feras disparaître leur nom de sous le ciel. Aucun ne tiendra devant toi, jusqu'à ce que tu les aies exterminés. Les idoles de leurs dieux, vous les brûlerez. Tu ne te laisseras pas prendre au piège par l'envie de garder pour toi leur revêtement d'argent et d'or, car c'est une abomination pour le seigneur ton Dieu."
(Dt 7, 20 – 25)
Péricope Coranique
(Dt 7, 20 – 25)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Nous lui (David) apprîmes la fabrication des cottes de mailles afin qu'elles vous protègent contre vos violences mutuelles (la guerre). En êtes-vous donc reconnaissants ?"
(Sourate 21 [Les prophètes], Verset 80)
Aujourd’hui, je finis de visiter Beyrouth … Enfin, c’est une vaste prétention pour cette ville dont le cœur a été quasiment entièrement détruit entre 1975 et 1990, et qui a reçu de nouvelles attaques en 2006. Ah, sale guerre, ton seul avantage est de laisser place à … la Paix ! Officieuse à défaut d’être officielle, la paix, elle est bien là, aujourd’hui, la Paix, mais est-elle bien solide ? Sale invention, la guerre, de tous temps elle a sévi, pas la peine de se fatiguer pour en trouver des traces dans les livres sacrés religieux, pas la peine de se fatiguer pour en trouver la trace sur quelques immeubles-témoins de Beyrouth … Des façades lépreuses, quelques-unes conservées à titre de témoin (ainsi celle du futur musée de la ville, réalisé en collaboration avec Paris), des verrues au cœur-même du Beyrouth-champignon moderne … Passage à la poste, dernier paquet de diversités envoyées en France, une bonne cinquantaine de minutes seront nécessaires pour réaliser le paquet, inutile de guerroyer, cela me permet de me frotter aux règles de fonctionnement du Liban (et de relativiser quant aux nôtres : combien de temps d’attente, dites-moi, à la poste de Bois-Guillaume ?) . Direction le musée, rassemblant parait-il des trésors de découvertes … Pas de chance, le Lundi est jour de fermeture … Tout comme ce matin la grande nouvelle mosquée ne peut accueillir, tout comme la totalité des églises chrétiennes … Finalement, que me reste-t-il dans cette belle ville, en son centre : les rues reconstruites à l’identique avec leurs façades 1930 , le nouveau souk, carrément conglomérat de boutiques de luxe où je me demande bien ce que je suis venu faire, les terrasses de café ? Le bord de mer tout près, avec des terrains vagues qui se cherchent ? Le seul lieu ouvert, c’est sous une grande tente le mausolée provisoire de l’ex-premier ministre et de sept proches décédés violemment l’an dernier dans un attentat, dont la justice enquête encore … Mausolée provisoire, dans l’attente d’un lieu faisant l’unanimité. Homme politique qui a fait avancer son pays, mais dans des directions qui n’ont pas convenu à tous. Malgré sa parfaite organisation, quelle consternation que ce mausolée, quelle tristesse de voir que les vivants ne sont pas capables d’organiser rapidement et avec consensus la dernière demeure de leurs défunts, quelle pitié pour le Liban d’aujourd’hui, quel espoir pour le Liban de demain ! Allez, on passe au patrimoine : centre-ville chef d’œuvre de réhabilitation due justement à la volonté de cet homme, mais dont le fonctionnement fait plutôt carte postale et n’est pas adapté à l’ensemble de la population … Ah, Liban ! Ô Liban ! toi qui es si attachant, continue à te chercher, à être adopté par tout ton peuple et par tous tes voisins, oublie-les, les méfaits de la guerre, avance toi-aussi sur le chemin de la sérénité et la Paix, cesse de guerroyer, cela n’en vaut pas la peine … Et toi Beyrouth, la belle libanaise, tu as certainement retrouvé une certaine paix, mais le pérégrin que je suis se dit qu’il a parfois de drôles d’idées de vouloir se sentir un peu citadin et qu’il a bien envie de repartir vers d’autres cieux qui se cherchent eux-aussi … Allez, ce soir, pour remercier mes hôtes de presque une semaine, nous partons en Croisade et envahissons une brasserie parisienne du centre-ville : steak tartare et pain perdu, vous allez perdre la bataille !
(Sourate 21 [Les prophètes], Verset 80)