L’Abécédaire de la Paix
Après le « H » et avant le « J » :
"I come Istruzione. La Pace è assicurare a tutti gli esseri umani almeno la formazione di base …"
"I come Istruzione. La Pace è assicurare a tutti gli esseri umani almeno la formazione di base …"
(I comme Instruction. La Paix doit être assurée pour tous les êtres humains qui doivent recevoir au moins la formation de base …)
Anti-Pensée Spirituelle
JE VOUS PREVIENS, CETTE CITATION EST TELLEMENT IMBECILE, VENANT D’UN HOMME AUSSI STUPIDE QUE DECRIE, QUE JE N’AI PU M’EMPÊCHER DE LA METTRE, EN TANT QU’ANTI-PENSEE : L’AUTEUR N’A JAMAIS DÛ LEVER SON ARRIERE-TRAIN DE SA CHAISE PARISIENNE !
Anti-Pensée Spirituelle
JE VOUS PREVIENS, CETTE CITATION EST TELLEMENT IMBECILE, VENANT D’UN HOMME AUSSI STUPIDE QUE DECRIE, QUE JE N’AI PU M’EMPÊCHER DE LA METTRE, EN TANT QU’ANTI-PENSEE : L’AUTEUR N’A JAMAIS DÛ LEVER SON ARRIERE-TRAIN DE SA CHAISE PARISIENNE !
"L’Islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de bédouins crasseux, qui n’avaient rien d’autre à faire – pardonnez-moi – que d’enculer leurs chameaux."
(Michel HOUELLEBECQ)
Péricope Biblique
(Michel HOUELLEBECQ)
Péricope Biblique
"Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras [bédouin] errant et vagabond sur la terre."
(Gn 4, 12)
Péricope Coranique
(Gn 4, 12)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Les Bédouins ont dit : «Nous avons la foi ». Et si vous obéissez à Dieu et à Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres ». Dieu est Pardonneur et Miséricordieux."
(Sourate 49 [Les appartements], Verset 14)
(Sourate 49 [Les appartements], Verset 14)
Vers le pays des bédouins … Et me voilà de très bonne heure ce matin d’Amman, en bus (car c’est un aller-retour), pour gagner le Sud de la Jordanie, le pays des bédouins ! En effet, de l’avis général, il serait criminel, pesons le mot, de ne pas visiter cette huitième merveille du monde !!! J’ai bien lu les guides (les bouquins), ils sont unanimes à dire que c’est à ne pas manquer, et que le mieux est de la parcourir avec un guide (si possible … un bédouin, pas un pékin moyen) … Alors je vais conjuguer le tout, parce que pour tout vous dire, le désert, c’est génial, les vieilles pierres, aussi, le soleil, évidemment, mais les groupes de touristes, congés payés ou pas, sportifs du dimanche ou pas, c’est finalement de moins en moins mon truc ! Alors me voilà après trois heures de bus débarqué sur le parking du petit bourg moderne et très laid de Wadi Musa, dominant le site de Petra, prenant un taxi pour gager rapidement le village bédouin, amas poussiéreux de constructions assez moches on peut le dire, mais l’explication est là … Car les bédouins sont des hommes du désert, épris de liberté et d’immensité, de droiture et de serviabilité, attachés à leurs terres, à leurs pierres, à leurs bêtes, à leurs antécédents … Et ici, berceau des bédouins, il y a justement ce site extraordinaire il est vrai (attendez demain pour que je vous en parle), et c’est là que les bédouins habitaient, dans leurs grottes, au sein du site … Et j’emploie le verbe à l’imparfait, car … ils n’ont plus le droit d’habiter les grottes du site. En effet, en 1985, le gouvernement a « déplacé » les centaines d’habitants à Umm Sayhoun, justement là où je me dirige, village bétonné qui surplombe Pétra à quelques kilomètres au Nord . Le motif, me demanderez-vous ? la présence des bédouins représentait un obstacle à la fois pour la préservation des monuments et pour le développement touristique = un comble. Réellement quand on sait que ce sont bien eux qui ont veillé à la protection de « leur » ville contre les envahisseurs ! Du coup, d’accord, ils ont obtenu les parcelles de terre sur lesquelles leurs cubes se dressent, mais, s’ils n’élèvent pas des chèvres, des chameaux ou des ânes, s’ils ne parviennent pas à cultiver un microscopique lopin de terre où tout est asséché car l’eau crie famine, ils sont condamnés … à servir les touristes : loueurs d’animaux, vendeurs de souvenirs, guides, … Certains sont entreprenants et ouvrent une épicerie dans le village, mais il y en a une tous les vingt mètres, ou créent une agence de voyage, mais la crise est là, aussi en Jordanie … Alors c’est la pauvreté, pas grave, me direz-vous, ils se contentent de peu et ce qu’ils préfèrent, c’est vivre, manger et dormir dans le désert qu’ils connaissent comme ma poche (c’est carrément impressionnant pour nous, humains des poteaux indicateurs), mais quel manque de considération humaine ! Eh puis, avec tant de promiscuité et de désœuvrement , avec ce fait de vivre en autarcie et que finalement tout le monde en arrive à être de la même famille, cousins et frères, j’y perds tous mes repères, heureusement, en trois jours, moi, je suis pour eux reconnaissable, mais les fléaux de la vie moderne, tels l’alcool, font aussi des ravages … Mais je vais vous dire : les bédouins, ils ont tous été supers avec moi, souriants, honnêtes (un paquet oublié au lieu du campement, retrouvé deux jours après, laissé là intact par des bédouins qui l’ont vu et laissé là au dit-campement, vous imaginez cela chez nous ?) … Bon d’accord, ils ont leur tempérament et peut-être leurs humeurs, mais … quelle chance j’ai eu de ne pas aller crécher au patelin touristique !
Bon, je suis aussi là pour visiter ! eh bien, avec Khaled, c’est facile, il suffit d’aller chercher un billet d’entrée du site à Wadi Musa (allez, je vous le dis : 55 Euros pour une journée, 61 Euros pour deux, pas cher mon ami !), et on gagne la seconde entrée du site, celle réservée au village bédouin … le site est merveilleux, pas trop de monde, on est bien, loin des « congés payés » ! et puis, nos guides, ils connaissent tout le monde ici, on est présentés, choyés, nourris, encensés, avec plein de petits cadeaux (qui vont – encore une fois de plus - m’obliger à renvoyer un nouveau colis en France !) … On marche, on piétine, on admire, on sent, on vit ici … et l’on repart, pour un énième thé offert avec le sourire … mais pas le temps de pauser chez Ibrahim, car on repart … en 4x4 … en plein désert … pour gagner une halte … de bédouins, où nous nous retrouvons à une petite dizaine, des bédouins et nous deux, Christina et moi, deux seuls européens hôtes d’Ibrahim et de Khaled, mais surtout de tout ce peuple : un repas à même le feu de camp, une gigantesque papillote de Keftas (boulettes de viande) aux légumes à manger à la main avec des morceaux de pain plat, du thé, bon, d’accord un peu de Gin (eh oui, la bouteille a filé …), et puis les étoiles. La pureté d’un ciel sans lune, à savourer sans modération, ici, au pays des bédouins ! Voilà, envers tout principe initial de passer la nuit dehors, cela restera comme ma plus belle nuit, moi qui suis maintenant appelé "Benb’d’Ouin" !