L’Abécédaire de la Paix
Après le « F » et avant le « H » :
"G come Giustizia.il nuovo volto delLa Pace è la giustizia sociale, mediante la quale ad ognuno deve essere assicurato il suo …"
(G comme Justice [ou comme ???, pour trouver un mot commençant par la même lettre !]. Le nouveau visage de la Paix est la justice sociale à laquelle chacun doit être assuré d’en bénéficier …)
Pensée Spirituelle
(G comme Justice [ou comme ???, pour trouver un mot commençant par la même lettre !]. Le nouveau visage de la Paix est la justice sociale à laquelle chacun doit être assuré d’en bénéficier …)
Pensée Spirituelle
"Je me suis bâti de si beaux châteaux en Espagne que les ruines me suffisent pour le restant de mes jours."
(Jean ANOUILH)
(Jean ANOUILH)
Péricope Biblique
"Ils pleureront, ils se lamenteront sur elle, les rois de la terre, les compagnons de sa vie lascive et fastueuse, quand ils verront la fumée de ses flammes, retenus à distance de la forteresse par peur de son supplice : " Hélas, hélas ! Immense cité, ô Babylone, cité puissante, car une heure a suffi pour que tu sois jugée !"
(Ap 18, 9 - 10)
Péricope Coranique
(Ap 18, 9 - 10)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout miséricordieux, le Très Miséricordieux. Nous ferons tomber du ciel un châtiment sur les habitants de cette cité, pour leur perversité. Et certainement, Nous avons laissé (des ruines de cette cité) un signe (d'avertissement) évident pour des gens qui comprennent."
(Sourate 29 [AL-ANKABUT (L'ARAIGNÉE)], Versets 34 – 35)
(Sourate 29 [AL-ANKABUT (L'ARAIGNÉE)], Versets 34 – 35)
Une ballade romantique parmi les ruines, cela vous dirait … Ceci se conjuguant avec mon engagement respecté : de la marche partout (sauf en Syrie, et j’avouerai que je le regrette un tout petit peu, cela avait l’air si calme, dans ce beau pays … Mais non, ne soyons pas faux-c…, je ne le regrette pas du tout, car en réalité, le « temps gagné » m’a ainsi permis de fabuleuses rencontres !). Alors, ce matin, je retourne à la frontière syro-jordanienne en bus local pas cher et bien rigolo, pour effectuer à pied ensuite une première des deux étapes qui m’amènent à la capitale de cet assez petit royaume qualifié d’ « hachémite » , coincé entre deux mers, l’une Rouge et l’autre Morte, pays aux trois-quarts occupé par le désert et longtemps exclusivement habité de nomades … Lesquels se qualifient aujourd’hui de Bédouins, ces champions de l’adaptation, accueillant comme ils le peuvent une foultitude d’émigrés désœuvrés venant principalement de Palestine ou d’Irak, région-charnière entre le monde méditerranéen et l’Orient, où se succédèrent de fabuleuses civilisations qui ont laissé leurs traces … Et qui vont me permettre (ce serait dommage de ne pas le faire, non ?) une sacrée dose de tourisme culturel ! Ah, les ruines, ah les vieilles pierres ! Mais j’ai déjà aussi l’impression que la Jordanie est le pays de la palette de couleurs, plus que nulle part ailleurs, rabaissons donc notre caquet avec nos « impressionnistes ». Ici, l’impression est toute naturelle, déjà-là, sans rien faire. Je ne verrai probablement pas la mer Rouge (qui n’a rien de rouge, lol !), mais déjà à moi en partant ce matin Amman-la-blanche, bientôt Petra-la-rose, et déjà l’orange, le jaune et l’or du désert comme des ruines de tous temps … Par exemple celles de Jerash, grecques, romaines, byzantines, ottomanes, … Allez, dans cette savante recette de cuisine, peut-être bien que je vous rajouterai un soupçon de sel de la mer Morte (faut pas en abuser, ce n’est pas trop bon pour les artères !) qui, du fond de sa dépression pas du tout maladive va relever … notre voyage !. Voilà donc une entrée en matière pour cette contrée qui va probablement m’emmener vers des itinéraires inoubliables sur les traces de l’énigmatique Lawrence d’Arabie, des tombeaux de Petra, on verra en temps utile pour l’étonnant Wadi Rum, … Oui, car sans vous demander votre autorisation permissive, j’ai décidé de me lâcher, vers la fin de ce périple, profiter des nourritures terrestres et des traditions du monde arabe mélangées à l’inévitable cancer touristique. Ah !!! le narguilé, dont tout le monde profite, fumeurs ou non … Ah !!! l’appel du muezzin, jamais lassant, même si pas toujours mélodieux et parfois paraissant trop enregistré d’avance … Ah !!! peut-être pourquoi pas une ou deux ballades en chameau (le revoilà, celui-là) ou à cheval … Mais par contre, non de non, ah !!! je ne pousserai pas le bouchon trop loin vers les danses du ventre … Et pour vous, fidèles lecteurs statiques pris dans le bourbier stressant et bruineux, vous qui finalement êtes plus à l’Ouest que moi – et je dirai même « complètement à l’Ouest » dans votre folie quotidienne –, tant pis donc pour vous, vous n’aurez que ma modeste prose et quelques clichés (surtout des paysages … et des ruines pas si ruines que cela, pas de femmes …) pour profiter de cette caverne d’Ali baba à ciel ouvert, sous le soleil écrasant encore à cette période (alors que vous, tout vous presse …) et sous les étoiles filantes la nuit (alors que moi, rien ne presse …). Au fait, j’allais oublier le principal … les acteurs, ici ? comme depuis quelques pays auparavant – comme quoi les frontières ne servent à rien ! Comme de plus en plus en cheminant vers l’Orient, cette peuplade qui nous ouvre maintenant ses portes est réellement et tout simplement formidable, et elle est en train de me réserver, sans que je fasse quoi que ce soit, un accueil chaleureux, bouillant, et même torride à souhait ! Car oui, au royaume hachémite, il y a bien un roi, particulièrement aimé de ses « sujets », mais me voilà encore une fois un hôte de marque, marquant peut-être par certains, remarqué par tous ! Alors pour tout parfaire, peut-être qu’avec un peu de chance, je serai convié sans pouvoir le refuser par des bédouins sous une tente en poils de chèvres … Et ce sera la consécration pour une eucharistie omni-raciale et inter-religieuse de l’hospitalité : accueil indispensable par la cérémonie du thé, relayé pour changer un peu par un café à la cardamone, pourquoi pas une orgie d’agneau, et puis … ces formules à ne plus en finir de bienvenue, à réactualiser pour moi parce que ce ne sont pas les mêmes que celles apprises il y a déjà 28 ans en Algérie : ah, toute cette magie de l’Orient …
Mais je m’égare, sont-ce encore les fumées de narguilé ? ou bien aussi les odeurs de souk ? il est temps de reprendre la marche, Saïd Ben ! déposé à la frontière, le chauffeur du bus et ses passagers ne comprennent rien à ma démarche, pas grave, je suis tout simplement … européen (et fier de l’être, du moment que le Moulin rentre dans le moule sans choquer !) … Une route toute droite dans le désert déjà ici alors qu’on n’est qu’au Nord du royaume, des constructions de qualité, des voitures qui ne s’arrêtent pas (et c’est tant mieux) car le touriste est lui-aussi roi ici … Des petits troquets, des pavillons pour touristes, le café turc ou arabe au choix se relaie avec le chaï …
Et quelques kilomètres plus loin, fondu au soleil comme un glaçon laissé sur l’asphalte lequel brille en permanence, pas une oasis mais une petite ville endormie bien sympa, pas si petite et pas si endormie, mais c’est le rythme ici : Jerash ! aux portes de la bourgade moderne (ou plutôt dirons-nous pour relativiser, contemporaine), la cité antique admirablement conservée, autrefois grecque, puis romaine, puis byzantine, puis ottomane, accessoirement le second site touristique le plus visité du pays (mais je serai bien seul, pour mon plus grand bonheur), créée selon la légende par le Grand Alexandre en personne aux alentours du IVème siècle avant notre ère, mais déjà occupée dès le Néolithique ! puis conquise par ce cher Trajan, bénéficiant de la Pax romana et s’enrichissant radicalement de par sa situation au carrefour des route, puis hyper-équipée de beaux monuments par la volonté de ce cher Hadrien (vous savez, le grand copain de Marguerite Yourcenar) qui y a laissé son empreinte triomphale sous forme d’arc (mais non, pas Jeanne cette fois-ci !)! Allez ensuite, voilà que rappliquent les Byzantins au Vème siècle qui détruisent et bâtissent des églises en récupérant des pierres, puis ce sont cette fois les Perses qui cassent tout, suivis des Arabes au VIIème siècle, laissant ensuite la place aux … tremblements de terre au VIIIème siècle et à une forteresse élevée par l’Atabeg de Damas qui va chercher à donner une nouvelle vie à la cité … Et bien sûr, qui est-ce qui ne va pas se priver de tout détériorer ? j’ai nommé les Croisés (sale race, non ?) de Baudoin au XIIème siècle … Aujourd’hui, en ce vingt-trois Octobre du vingt-et-unième siècle, après encore les Bédouins, les Mamelouks et les Circassiens (si, si, vous pouvez utiliser ces mots comme adjectifs au Scrabble !), n’occupent plus les lieux que les archéologues (dont des français, efficaces et aimés ici, de l’école du Louvre ou de l’Université François Rabelais de Tours, je prends un thé avec eux), et les … touristes, dont votre humble serviteur un shouïa arabisant, qui va se taire après vous avoir uniquement énuméré tout ce qu’il y a de plus beau, ici, tout simplement : « allez Prévert ! » : l’Arc de Triomphe d’Hadrien ; l’Hippodrome ; les Portes Sud et Nord ; le Forum elliptique ; les Théâtres Sud et Nord ; le Cardo maximus ; le Macellum ; les Tétrapyles Sud et Nord ; la Cathédrale ; les églises (en-veux-tu-en-voilà, je me lâche, parce qu’aujourd’hui, je ne sais pas si c’est la fête à ma tante, mais c’est Dimanche, par tous les saints !) des Apôtres, des Prophètes et des Martyrs (vaste programme !), de Saint-Georges, de Saint-Théodore, des Saints-Côme-et-Damien, de Saint-Jean-le-Baptiste, des Saints-Pierre-et-Paul, de l’évêque Isaïe, de l’évêque Genesius, de la Synagogue, du Viaduc, , … ; le Nymphée ; les Propylées des Temples de Dionysos et d’Artémis ; le Temple d’Artémis, de Zeus, … ; la Mosquée omeyyade ; la Gerasa ville d’eaux ; … J’arrête la liste, inutile de vous essouffler plus , mieux vaut rester assis pour reprendre son souffle parmi les ruines, j’ai vraiment l’impression, comme Albert Camus à Tipasa, effet du soleil, poésie ambiante ou simple temps de méditation … que les pierres parlent et que la vie n’a jamais quitté ces lieux. Les quelques personnes qui sillonnent le site, sans le crissement des roues des chars d’antan qui laissaient leur ornières sur les dalles du Cardo maximus, me plongeant sans effort quelques siècles en arrière … Silence, l’été jordanien en plein mois d’Octobre !
Mais c’est pas tout cela, je dois regagner Amman, alors je prends pour pas cher un taxi collectif, puis un minibus, puis un autre taxi, car on a beau dire, si Amman est une petite capitale, elle regroupe une moitié de la population du pays, et ses faubourgs sont très étendus, bien bâtis et envahis par la foule … Et là, je retrouve Anaïs et Pierrick, petite soirée au calme à papoter, on ne trouve même pas le temps pour une initiation au …. Backgammon !
Mais je m’égare, sont-ce encore les fumées de narguilé ? ou bien aussi les odeurs de souk ? il est temps de reprendre la marche, Saïd Ben ! déposé à la frontière, le chauffeur du bus et ses passagers ne comprennent rien à ma démarche, pas grave, je suis tout simplement … européen (et fier de l’être, du moment que le Moulin rentre dans le moule sans choquer !) … Une route toute droite dans le désert déjà ici alors qu’on n’est qu’au Nord du royaume, des constructions de qualité, des voitures qui ne s’arrêtent pas (et c’est tant mieux) car le touriste est lui-aussi roi ici … Des petits troquets, des pavillons pour touristes, le café turc ou arabe au choix se relaie avec le chaï …
Et quelques kilomètres plus loin, fondu au soleil comme un glaçon laissé sur l’asphalte lequel brille en permanence, pas une oasis mais une petite ville endormie bien sympa, pas si petite et pas si endormie, mais c’est le rythme ici : Jerash ! aux portes de la bourgade moderne (ou plutôt dirons-nous pour relativiser, contemporaine), la cité antique admirablement conservée, autrefois grecque, puis romaine, puis byzantine, puis ottomane, accessoirement le second site touristique le plus visité du pays (mais je serai bien seul, pour mon plus grand bonheur), créée selon la légende par le Grand Alexandre en personne aux alentours du IVème siècle avant notre ère, mais déjà occupée dès le Néolithique ! puis conquise par ce cher Trajan, bénéficiant de la Pax romana et s’enrichissant radicalement de par sa situation au carrefour des route, puis hyper-équipée de beaux monuments par la volonté de ce cher Hadrien (vous savez, le grand copain de Marguerite Yourcenar) qui y a laissé son empreinte triomphale sous forme d’arc (mais non, pas Jeanne cette fois-ci !)! Allez ensuite, voilà que rappliquent les Byzantins au Vème siècle qui détruisent et bâtissent des églises en récupérant des pierres, puis ce sont cette fois les Perses qui cassent tout, suivis des Arabes au VIIème siècle, laissant ensuite la place aux … tremblements de terre au VIIIème siècle et à une forteresse élevée par l’Atabeg de Damas qui va chercher à donner une nouvelle vie à la cité … Et bien sûr, qui est-ce qui ne va pas se priver de tout détériorer ? j’ai nommé les Croisés (sale race, non ?) de Baudoin au XIIème siècle … Aujourd’hui, en ce vingt-trois Octobre du vingt-et-unième siècle, après encore les Bédouins, les Mamelouks et les Circassiens (si, si, vous pouvez utiliser ces mots comme adjectifs au Scrabble !), n’occupent plus les lieux que les archéologues (dont des français, efficaces et aimés ici, de l’école du Louvre ou de l’Université François Rabelais de Tours, je prends un thé avec eux), et les … touristes, dont votre humble serviteur un shouïa arabisant, qui va se taire après vous avoir uniquement énuméré tout ce qu’il y a de plus beau, ici, tout simplement : « allez Prévert ! » : l’Arc de Triomphe d’Hadrien ; l’Hippodrome ; les Portes Sud et Nord ; le Forum elliptique ; les Théâtres Sud et Nord ; le Cardo maximus ; le Macellum ; les Tétrapyles Sud et Nord ; la Cathédrale ; les églises (en-veux-tu-en-voilà, je me lâche, parce qu’aujourd’hui, je ne sais pas si c’est la fête à ma tante, mais c’est Dimanche, par tous les saints !) des Apôtres, des Prophètes et des Martyrs (vaste programme !), de Saint-Georges, de Saint-Théodore, des Saints-Côme-et-Damien, de Saint-Jean-le-Baptiste, des Saints-Pierre-et-Paul, de l’évêque Isaïe, de l’évêque Genesius, de la Synagogue, du Viaduc, , … ; le Nymphée ; les Propylées des Temples de Dionysos et d’Artémis ; le Temple d’Artémis, de Zeus, … ; la Mosquée omeyyade ; la Gerasa ville d’eaux ; … J’arrête la liste, inutile de vous essouffler plus , mieux vaut rester assis pour reprendre son souffle parmi les ruines, j’ai vraiment l’impression, comme Albert Camus à Tipasa, effet du soleil, poésie ambiante ou simple temps de méditation … que les pierres parlent et que la vie n’a jamais quitté ces lieux. Les quelques personnes qui sillonnent le site, sans le crissement des roues des chars d’antan qui laissaient leur ornières sur les dalles du Cardo maximus, me plongeant sans effort quelques siècles en arrière … Silence, l’été jordanien en plein mois d’Octobre !
Mais c’est pas tout cela, je dois regagner Amman, alors je prends pour pas cher un taxi collectif, puis un minibus, puis un autre taxi, car on a beau dire, si Amman est une petite capitale, elle regroupe une moitié de la population du pays, et ses faubourgs sont très étendus, bien bâtis et envahis par la foule … Et là, je retrouve Anaïs et Pierrick, petite soirée au calme à papoter, on ne trouve même pas le temps pour une initiation au …. Backgammon !
Allez, je me lâche, un dernier petit truc : la photo du jour ! une photo avec une petite cuillère ? Ben oui, c’est pour l’aspect touristique « congés payés ». Si vous venez à Jerash en voyage organisé, votre guide ne manquera pas de vous montrer qu’en glissant une petite cuillère entre deux piles d’une colonne du temple d’Artémis, cet outil culinaire moderne se met à vibrer : effet sismique ? conséquence du vent ? Voilà pour l’anecdote, les amis (mais franchement, allez voir les photos en bas du blog, vous y verrez que des colonnes et des mosaïques, mais c’est plus intéressant, lol !) ...