Pensée Spirituelle
"Tes amis t’invitent à un repas : arrive tard si tu veux … ils t’appellent pour les consoler : hâte-toi !."
(CHILON de Sparte)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Il n'y a pas d'empêchement à l'aveugle, au boiteux, au malade, ainsi qu'à vous-mêmes de manger dans vos maisons, ou dans les maisons de vos pères, ou dans celles de vos mères, ou de vos frères, ou de vos soeurs, ou de vos oncles paternels, ou de vos tantes paternelles ou de vos oncles maternels, ou de vos tantes maternelles, ou dans celles dont vous possédez les clefs, ou chez vos amis. Nul empêchement à vous, non plus, de manger ensemble, ou séparément. Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations venant de Dieu, bénies et agréables. C'est ainsi que Dieu vous expose Ses versets, afin que vous compreniez."
(Sourate 24 [An-Nur – La lumière], Verset 61)
(CHILON de Sparte)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Il n'y a pas d'empêchement à l'aveugle, au boiteux, au malade, ainsi qu'à vous-mêmes de manger dans vos maisons, ou dans les maisons de vos pères, ou dans celles de vos mères, ou de vos frères, ou de vos soeurs, ou de vos oncles paternels, ou de vos tantes paternelles ou de vos oncles maternels, ou de vos tantes maternelles, ou dans celles dont vous possédez les clefs, ou chez vos amis. Nul empêchement à vous, non plus, de manger ensemble, ou séparément. Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations venant de Dieu, bénies et agréables. C'est ainsi que Dieu vous expose Ses versets, afin que vous compreniez."
(Sourate 24 [An-Nur – La lumière], Verset 61)
Ce matin, il faut décoller de bonne heure : Erdogan doit partir enseigner à son école élémentaire, à l’autre bout de la ville, et moi … moi, eh bien, je dois poursuivre ma route, bosser, dirai-je, ou plutôt rouler ma bosse. C’est le début de la semaine, une petite pensée à tous les écureuils normands (eh oui !) …, mais par rapport à vous, gentils gratte-papier, je ne vais pas aller dans le bon sens. Je m’explique : dans 48,999 kms, c’est l’inconnu. Il doit s’y trouver un rectangle d’étoffe rouge avec une étoile et un croissant blancs … et quelques pas plus loin … un autre bout de tissu, à peu près de la même taille, avec trois bandes horizontales : une rouge en haute, une noire en bas et au milieu une blanche plus large avec deux étoiles vertes. De tout ce joli camaïeu, vous n’aurez pas d’explication de leur signification (quoi que …), mais leur rapprochement signifie … la frontière entre deux pays … Deux pays qui ne sont pas nécessairement copains-copains et qui n’ont pas nécessairement envie de partager la convivialité d’une même table, en tout cas deux pays qui ne voient pas nécessairement du même œil l’arrivée d’un pérégrin hexagonal … Alors j’ai décidé pour une fois … d’aller voir avec un bus comment cela se passe … et de revenir à pied en sens arrière vers Antakya. Et surtout, ne râlez pas du fond de vos chaumières, une voiture, elle fait le même kilométrage en marche arrière qu’en marche avant, eh puis, j’ai tellement fait de fantaisies pédestres en Turquie que ce sera la cerise … Sur le gâteau que j’aurais bien envie de partager avec tous, mes nombreux potes rencontrés depuis cinq semaines ! Bon voilà, le bus, c’est l’affaire d’une petite heure, aucune inquiétude, la zone frontalière paraît calme, je peux rentrer tranquille-peinard le pas léger (j’ai laissé mon sac chez Erdogan) ! et c’est vrai que c’est joli aussi de parcourir le pays dans ce sens-là, de l’Est vers l’Ouest ! Tiens, c’est une idée : Et si je faisais tout le retour de mon périple à pied ? L’idée me trotte en tout cas pendant tout le chemin … La route est bien entretenue, je prends un chaï à un café qui borde une aire d’hébergement temporaire de réfugiés venant d’ailleurs et parqués là sous des tentes immaculées, à la fois quelle tristesse et quelle gentillesse dans leurs regards … Pas le temps ni trop l’envie de manger en route (on ingurgite vraiment trop par ici, c’est de votre fôte les amis, va falloir que je me remette à l’exercice, lol !) car je rentre chez Erdogan après ma virée en sens inverse, on fait un tour dans Antakya pour déjeuner à pas cher du tout de la cuisine hatayienne dans un petit boui-boui couleur locale – un vrai repas ensemble … entre amis. Puis on s’en va visiter l’école de musique Rock-Folk de Mulat – entre parenthèses (qui sont des tirets), pas du tout du même style que l’école de musique classique de Cansu. Ici c’est plutôt baba-cool, presque « prolétaire » plaisantons-nous … mais toujours aussi accueillant. Et puis ensuite le magasin de musique (vaste choix à zyeuter avec un bon café turc pris entre amis) … et là, on gagne un café huppé pour retrouver … Ozan qui arrive tout frais tout beau cravaté rien que pour moi (même pas vrai !). Suivra une soirée éclair, mais ô combien originale avec Ozan et ses amis, quel plaisir de partager une bonne table couleur locale dans un décor de rêve … Et pour finir la soirée, pas de cerise confite sur des amandes effilées sur de la chantilly sur le gâteau, mais une spécialité originale, une coupe de maïzena surmontée de glace et arrosée d’un liquide rose : les couleurs de l’amitié, et un goût … inimitable, les amis !