L’Abécédaire de la Paix
Après le « O » et avant le « Q » :
"P come Perdono. Dare e recivere perdono è un allo etico personale e comunitario che favorisce naturalmente il cammino verso La Pace …
(P comme Pardon. Donner et recevoir le Pardon constituent une voie éthique personnelle et communautaire qui favorisent naturellement le chemin vers la Paix …)
Pensée Spirituelle
"P come Perdono. Dare e recivere perdono è un allo etico personale e comunitario che favorisce naturalmente il cammino verso La Pace …
(P comme Pardon. Donner et recevoir le Pardon constituent une voie éthique personnelle et communautaire qui favorisent naturellement le chemin vers la Paix …)
Pensée Spirituelle
"Le bonheur ne s’écrit pas, il est comme les étoiles filantes. Celui qui ne les voit pas ne les verra jamais."
(Haffid AGGOUNE)
Péricope Biblique
(Haffid AGGOUNE)
Péricope Biblique
"Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin."
(Ap 22, 16)
Péricope Coranique
(Ap 22, 16)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Par le ciel et par l'astre nocturne, et qui te dira ce qu'est l'astre nocturne ? C'est l'étoile vivement brillante. Il n'est pas d'âme qui n'ait sur elle un gardien. Que l'homme considère donc de quoi il a été créé."
(Sourate 86 [AT-TARIQ (L'ASTRE NOCTURNE)], Versets 1 – 5)
Qui d’autre que moi a bien pu suivre sa si bonne étoile depuis le début de ce beau voyage (et désolé les amis, si le thème de l’étoile a déjà été pris, rappelez-vous – pour ceux qui suivent un peu –, le 03 Septembre … mais depuis ma méharée dans le désert jordanien de Petra, depuis cette nuit mémorable où il y dû y avoir à proximité des rois mages ou une bonne fée qui m’ont donné un tel choc, un tel heurt en regardant les étoiles, du coup j’en vois plein maintenant dans ma tête). Donc, eh bien mes amis, me voici Adam terreux promis, j’ai passé la « DERNIERE » frontière de ma pérégrination en elle-même ! quel « BONHEUR » ! enfin, pas vraiment, tout cela est bien faux, d’une part du point de vue « DERNIERE », d’autre part du point de vue « BONHEUR » !!! je m’explique ! car d’une part, pour la « DERNIERE », inévitablement, je vais encore avoir à passer à l’intérieur de ce lieu en lui-même « Terre Promise » (je ne sais pas comment le qualifier) un bon nombre de passages ! Sont-ce des frontières, sont-ce des « check-points » comme ils disent ici, entre les « territoires occupés » ou « territoires palestiniens » ou « territoires » – les termes sont assez flous … – et les autres (que je ne sais comment qualifier … me faut-il ici personnellement, ignare en géo-politique que je suis, leur donner le qualificatif de « territoires non-occupés » ? ou de « territoires inoccupés » ? ou encore de « territoires différemment occupés » ? – Oui, je le sais bien, je vais en choquer certains, et même vous tous. D’aucuns me diront que tout cela est bien Israël, d’aucuns me diront que la Palestine existe bien – aussi – et … c’est bien pourquoi que vous lirez en ma modeste prose souvent le terme d’ « Israël – Palestine », ce qui n’engage que moi d’une façon bien normande du type « p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non, p’têt ben quand même » … Vous vous y perdez complètement dans ma « prose », eh bien moi-itou j’ai perdu le fil de mon étoile, en tout cas toute cette introduction n’engage que moi qui vais avoir, je le sens, bien du mal à m’ y retrouver !) … donc, d’autre part, du point de vue de « DERNIERE » , ce passage de la frontière entre la Jordanie et Israël, tout s’est bien passé, avec quelque lenteur inévitable et pas mal de formulaires à remplir, si ce n’est … que le « BONHEUR », il en pris un p’tit coup ! En effet, comme tous les guides de voyage le précisent, j’ai bien précisé à la policière d’entrée en Israël qu’il ne fallait surtout pas qu’on me mette directement sur mon passeport le tampon d’entrée en Israël (lequel tampon empêche inévitablement toute entrée dans plusieurs pays arabes tels que la Syrie …), mais qu’on me le mette sur une feuille à part (et kif kif pour la sortie du territoire), mais voilà, on ne rentre pas en Israël benoîtement comme dans un Moulin … Alors cette gentille policière, pleine d’étoiles sur son uniforme, elle a voulu mener son enquête en digne comparse du commissaire … Moulin, elle m’a fait remplir des tas de papiers en me demandant toutes mes coordonnées de logement en Israël (impossible pour le routard que je suis), alors m’a pris mon passeport pour le donner à une autre (toute aussi étoilée sous le regard du drapeau étoilé d’Israël) dans un autre bureau pendant que je faisais le poireau, eh bien … J’ai récupéré mon passeport avec … le fameux tampon dessus ! manque de transmission d’information, erreur involontaire ou … volontaire, « on » s’excuse … mais le mal est fait et voilà mes amis = je me suis fâché (et bien même, toutes les étoiles de tous les drapeaux ont failli se décrocher …) pour la première fois de mon périple !!! Pas dramatique, me direz-vous, si je veux aller dans un pays arabe d’ici la fin de validité de mon passeport (2020 quand-même), je n’aurai plus qu’à me … refaire faire un nouveau passeport, comme elles me disent les fameuses policières étoiles ! Allez les amies et les amis, il n’y a pas mort d’homme, pas plus que d’accident … et je n’ai pas été Béage pour la première fois, depuis le 7 Mai ! Voilà en tout cas une drôle d’illustration lumineuse comme une étoile de ma belle « Terre Promise » … Comment m’en remettre de cette déconvenue ? Eh bien, c’est simple :
marcher, marcher, marcher,
pour la dernière étape de mon périple ! il fait très beau, la route est très belle, pour les véhicules, moins pour les piétons, petite départementale juste à l’issue de la frontière (ce qui prouve que les frontières existent bien ici), puis une belle quatre voies … Me voilà une fois encore à frôler l’asphalte, me voilà encore à bouffer de la bande d’arrêt d’urgence, me voilà encore à inhaler du CO et du CO2, me voilà dans la Terre Promise et prometteuse, me voilà vers la ville tant imaginée et peut-être même rêvée, me voilà Béage, me voilà sans m’en rendre compte heureux, me voilà nageant en plein « BONHEUR » ! Eh voilà le « check-point » d’entrée dans Jérusalem :
Je ne sais plus si c’est Est ou Ouest, on me sourit, on ne me fait ouvrir mon sac, finalement, de ce point de vue-là, le tampon officiellement sur le passeport et non volant comme une étoile dans le ciel me facilite presque les choses, moi qui ai du coup l’impression de voler de mes propres ailes … Encore des kilomètres, pas compliqué, je chemine dans le flot des voitures, ce ne sera pas (un peu comme l’arrivée à Santiago de Compostella, en Mai 2006) la plus belle des étapes cinq étoiles, mais cela sent la fin, la quille, en tout cas la soif et la fin ! Et voilà les murailles de Jérusalem, ne datant pas du temps de Jésus mais reconstruites par Sulliman le Magnifique au (quand-même) seizième siècle, au pied de la vieille ville, des quartiers juif, musulman, chrétien, arménien, à la limite aussi de la Jérusalem moderne, à moins de deux kilomètres du point final que je m’étais fixé, le ha-Kotel ou Ha-Maaravi en termes hébreux, ou mur occidental en termes laïcs, ou … Mur les Lamentations en termes chrétiens … Que fais-je ? on en finit, cela a assez duré ? Eh bien … non, je m’assieds sur un banc, je pause, je patiente, je me repose … et je décide que la fin n’est pas pour aujourd’hui, je ne suis pas … mûr pour voir le mur … je ne sais à dire vrai où j’en suis, est-ce un choc ? ou bien ne veux-je pas que cela s’arrête ? Ou que cela s’arrête comme cela ? je ne le sais, je ne le saurais jamais, nul ne le sera jamais ! Le mois d’Octobre s’arrête donc porte de Damas (coucou mes amis syriens, une pensée à vous tous !) à environ … 2.800 pas du but ! Allez, je me prends un chaï, j’en ai un peu besoin … J’effectue un premier achat en Israël-Palestine (est-on à Jérusalem Est ? Jérusalem Ouest ? je sens que les choses ne vont pas être simples …) : un téléphone portable avec une carte SIM locale (je vais avoir plein d’appels à passer), j’appelle Yaël, qui va avoir la gentillesse de m’héberger … Alors ne sachant pas trop que faire, heurté par un drôle de sentiment qui me fait dire que c’est déjà quasi fini, que tout cela a été si vite, si rapide, un peu comme si j’avais chevauché une étoile filante à défaut d’un tapis persan volant , peut-être nageant dans le «HEURT », sans savoir si c’est du « MAL-HEURT » ou du « BON-HEURT », je me mets dos au mur, dans tous les sens du terme, je tourne le dos à la vieille ville si inter-tout, et je prends, face à la Porte de Jaffa, donc plein Ouest, plein vers la Mer, vers les oranges (de Jaffa ?), la rue de Jaffa, artère principale de la ville moderne. Là, au bout de quelques pas, c’est Yaël qui me retrouve (suis-je si reconnaissable dans mon bon-heurt ?), alors on va dans un bar branché, un bon café de l’amitié, on fait connaissance ! sur ce Yaël retourne à son travail et moi … Eh bien moi, je reste assis sur ma chaise dans ce café moderne et sympa … attendant notre rencard de 18 heures … Allez, je ne suis plus heurté, tout juste un peu paumé : le wifi me permet de constater sur mon ordi portable qui m’aura finalement autant tenu compagnie qu’Amédée (j’aurais peut-être dû prévoir dans mon blog une section « le blog du blog de l’ordi », et je sens déjà qu’Amédée me fait la tête, pas du tout d’accord de partager sa prépondérance avec une « chose » moderne) que je vous ai bien délaissés, amies amis sportifs du côté du surf, j’ai des jours impardonnables de retard, et ne parlons pas des photos ! ne m’en veuillez pas, depuis quelque temps, je vous ai bien mal abreuvés … Alors je rattrape un peu mon retard … et surtout … je suis là, bien là, comme un Deschiens, vous savez, ceux qui ne savent dire que « on est bien … ». Me voilà donc Ben le Pérégrin Béage Deschiens ! 18h00, l’heure de la sortie des bureaux : Yaël me rejoint et nous prenons le bus pour gagner son domicile, environ 40 minutes de route dans les embouteillages, son appartement résidentiel et spacieux, et passer une bonne soirée calme et sympa autour d’un bon verre de vin rouge local (peut-être même du Royal Céda à cinq étoiles qu’on achetait à l’épicerie des Mesdemoiselles Hue au Bolhard, coucou à mes amis du lieu !), à essayer de me faire préciser quelques points de repère dans cette ville et ce pays si différent – telle est ma première impression – de ceux que j’ai pu précédemment traversé, découvrant sur le terrain ce que j’avais pu contempler à Madaba en Jordanie sur les sols et sur les murs : une mosaïque, mais ici une vraie mosaïque vivante, de peuples, de coutumes, de religions.
Allez Ben-le fils, il va falloir que tu sois comme ton père le Jean Moulin, lui qui savait si bien s’adapter (on le surnommait : « le mari de la femme du pharmacien », c’est tout dire !) et à qui j’adresse un énorme bisou étoilé, Ben, va falloir que tu trouves ta place, dans cette Terre si Promise … Mais ce sera pour demain, la pérégrination est loin d’être finie (je suis votre conseil, vous qui voulez que cela se poursuive encore un peu), l’avenir est bien dégagé, le ciel est bien dégagé, je regarde par une fenêtre chez Yaël, j’y vois plein d’étoiles, des étoiles juives certainement, mais aussi plein d’autres, et certainement parmi elles il y a … ma bonne étoile ! Bonne nuit à toi, mon étoile du berger qui m’a guidé jusqu’ici, bonne nuit à vous, danseuses et danseurs étoiles, bonne nuit à vous, lectrices et lecteurs étoiles, famille et amies et amis étoiles, bientôt sans aucun doute, ma bonne étoile, qu’elle soit à cinq ou à six branches, celle du berger de ces xxx kilomètres moins deux, elle me fera murir à souhait pour être prêt à être cueilli … au pied du mur ! en attendant, bonne fête à tous et à tous !