Pensée Spirituelle
Prière dans ma cuisine :
"Seigneur, maître des brocs, des pots et des marmites
Qui sont dans ma cuisine et dont j’ai le souci,
je ne puis être hélas la sainte qui médite
Assise aux pieds du Maître ou qui brode pour Lui,
Avec des blanches mains, la chasuble bénite ;
Alors, que je sois sainte en besognant ici.
Donnez-moi de vous plaire en ranimant la flamme,
En surveillant la soupe, en récurant l’évier.
De Marthe j’ai les mains, que de Marie, j’aie l’âme.
Quand je lave le sol, à genoux sur la dure,
Je pense que vos mais ont touché nos souillures,
Et se sont endurcies exerçant un métier.
De prier longuement je n’ai pas le loisir.
Pourtant, je dis encore : « Réchauffez ma cuisine
Au feu de Votre Amour ». Que votre paix divine
Corrige les excès de mon humeur chagrine
Et fasse taire aussi mes envies de gémir.
Vous aimiez tant Seigneur à nourrir vos amis
Sur la montagne, aux abords du lac ou dans la chambre.
Quand je leur servirai le repas que voici,
Ce sera Vous, Seigneur, qui daignerez le prendre,
Car c’est vous que je sers en les servant ici.
Ne cherche en nulle autre demeure
Ce que tu peux trouver ici,
C’est encore sous son propre toit
Que l’existence est la meilleure"
(donné par sœur Marie-Thérèse, Le Béage)
Péricope Biblique
"Comme le jour commençait à baisser, les douze s'approchèrent, et lui dirent : Renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et pour trouver des vivres. Car nous sommes ici dans un lieu désert. Jésus leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils répondirent : Nous n'avons que cinq pains et deux poissons, à moins que nous n'allions nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce peuple. Or, il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangées de cinquante. Ils firent ainsi, ils les firent tous asseoir. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient"
(Luc 9, 12 - 17)
Aujourd’hui sera une petite étape. D’une part parce que l’étape jusqu’à la prochaine grande ville, Vicenzia est trop importante pour la faire en une seule fois (62 km, faut pas pousser Papi dans les orties !), et d’autre part parce qu’il faut le dire : je me trouve bien dans la maison–mère des missionnaires. En effet, il y règne une grande paix intérieure entre tous, même si le fait d’être ici n’a pas été nécessairement choisi et si les relations en communauté ne sont inévitablement pas évidentes (mais cela, ici, cela ne se voit pas !)… Pas grand-chose à dire sur le trajet, la grande route pas trop empruntée car elle longe l’autoroute, mais le brouhaha perpétuel, et … le soleil ! Elle a été facile à choisir, cette étape. Il y a une gare, et donc un train, pour retrouver ce soir ma chambrette ! mais avant le retour au bercail (au moins, le gîte a été facile à trouver, Don Romeo n’a pas hésité longtemps à ma requête de prolonger d’une nuit mon séjour ici), visite de la ville de Verona – enfin de quelques lieux car la planche à billets, elle marche bien ici dès qu’on veut entrer quelque part... Le dôme, les arènes, bien sûr le balcon de Guillietta, avec pleins de Romeos au pied et des graffitis sur les murs du passage qui mène de la rue à la célèbre cour ! Tout est permis ici, c’est à qui fera le meilleur tag … mais aussi, allez, on va vous dire la vérité, les visites, c’est bien, mais quand on marche, quand on est un peu SDF, on apprécie de s’asseoir à une table, de poser et de boire un bon p’tit coup – Ah, ce verre de Spritz [apéritif alcoolisé le plus souvent à base d'Aperol (Aperol Spritz) et largement consommé dans les grandes villes des régions italiennes de la Vénétie et du Frioul-Vénétie julienne, vous saurez tout !] au pied des arènes, à écouter un orchestre de Jazz. De même le midi, entre deux bouts d’étape … De même le soir : et là, on peut le dire, les missionnaires, ils sont choyés. Il y a abondance, comme dans l’évangile d’accord … et ça c’est important : merci à ceux qui nous préparent notre repas quotidien, merci pour la paix qu’ils apportent à l’intérieur de notre corps et à notre corps intérieur. Leur diaconie à l’image de Marthe-la servante dans la cuisine, nous aide, nous qui sommes souvent trop Marie-la représentative qui a pignon sur rue … Allez, vive la nourriture spirituelle, vive les nourritures terrestres, les deux sont indispensables pour les pauvres humanoïdes que nous sommes, et c’est la combinaison des deux qui nous permet d’être en paix, alors, comme l’ont compris les missionnaires qui m’ont ouvert leur porte et leur table, je vous souhaite bons appétits !
Prière dans ma cuisine :
"Seigneur, maître des brocs, des pots et des marmites
Qui sont dans ma cuisine et dont j’ai le souci,
je ne puis être hélas la sainte qui médite
Assise aux pieds du Maître ou qui brode pour Lui,
Avec des blanches mains, la chasuble bénite ;
Alors, que je sois sainte en besognant ici.
Donnez-moi de vous plaire en ranimant la flamme,
En surveillant la soupe, en récurant l’évier.
De Marthe j’ai les mains, que de Marie, j’aie l’âme.
Quand je lave le sol, à genoux sur la dure,
Je pense que vos mais ont touché nos souillures,
Et se sont endurcies exerçant un métier.
De prier longuement je n’ai pas le loisir.
Pourtant, je dis encore : « Réchauffez ma cuisine
Au feu de Votre Amour ». Que votre paix divine
Corrige les excès de mon humeur chagrine
Et fasse taire aussi mes envies de gémir.
Vous aimiez tant Seigneur à nourrir vos amis
Sur la montagne, aux abords du lac ou dans la chambre.
Quand je leur servirai le repas que voici,
Ce sera Vous, Seigneur, qui daignerez le prendre,
Car c’est vous que je sers en les servant ici.
Ne cherche en nulle autre demeure
Ce que tu peux trouver ici,
C’est encore sous son propre toit
Que l’existence est la meilleure"
(donné par sœur Marie-Thérèse, Le Béage)
Péricope Biblique
"Comme le jour commençait à baisser, les douze s'approchèrent, et lui dirent : Renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et pour trouver des vivres. Car nous sommes ici dans un lieu désert. Jésus leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils répondirent : Nous n'avons que cinq pains et deux poissons, à moins que nous n'allions nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce peuple. Or, il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangées de cinquante. Ils firent ainsi, ils les firent tous asseoir. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient"
(Luc 9, 12 - 17)
Aujourd’hui sera une petite étape. D’une part parce que l’étape jusqu’à la prochaine grande ville, Vicenzia est trop importante pour la faire en une seule fois (62 km, faut pas pousser Papi dans les orties !), et d’autre part parce qu’il faut le dire : je me trouve bien dans la maison–mère des missionnaires. En effet, il y règne une grande paix intérieure entre tous, même si le fait d’être ici n’a pas été nécessairement choisi et si les relations en communauté ne sont inévitablement pas évidentes (mais cela, ici, cela ne se voit pas !)… Pas grand-chose à dire sur le trajet, la grande route pas trop empruntée car elle longe l’autoroute, mais le brouhaha perpétuel, et … le soleil ! Elle a été facile à choisir, cette étape. Il y a une gare, et donc un train, pour retrouver ce soir ma chambrette ! mais avant le retour au bercail (au moins, le gîte a été facile à trouver, Don Romeo n’a pas hésité longtemps à ma requête de prolonger d’une nuit mon séjour ici), visite de la ville de Verona – enfin de quelques lieux car la planche à billets, elle marche bien ici dès qu’on veut entrer quelque part... Le dôme, les arènes, bien sûr le balcon de Guillietta, avec pleins de Romeos au pied et des graffitis sur les murs du passage qui mène de la rue à la célèbre cour ! Tout est permis ici, c’est à qui fera le meilleur tag … mais aussi, allez, on va vous dire la vérité, les visites, c’est bien, mais quand on marche, quand on est un peu SDF, on apprécie de s’asseoir à une table, de poser et de boire un bon p’tit coup – Ah, ce verre de Spritz [apéritif alcoolisé le plus souvent à base d'Aperol (Aperol Spritz) et largement consommé dans les grandes villes des régions italiennes de la Vénétie et du Frioul-Vénétie julienne, vous saurez tout !] au pied des arènes, à écouter un orchestre de Jazz. De même le midi, entre deux bouts d’étape … De même le soir : et là, on peut le dire, les missionnaires, ils sont choyés. Il y a abondance, comme dans l’évangile d’accord … et ça c’est important : merci à ceux qui nous préparent notre repas quotidien, merci pour la paix qu’ils apportent à l’intérieur de notre corps et à notre corps intérieur. Leur diaconie à l’image de Marthe-la servante dans la cuisine, nous aide, nous qui sommes souvent trop Marie-la représentative qui a pignon sur rue … Allez, vive la nourriture spirituelle, vive les nourritures terrestres, les deux sont indispensables pour les pauvres humanoïdes que nous sommes, et c’est la combinaison des deux qui nous permet d’être en paix, alors, comme l’ont compris les missionnaires qui m’ont ouvert leur porte et leur table, je vous souhaite bons appétits !