Jour J + 18 : Vieille Brioude => Le Puy en Velay (56 kms - Total = 690 kms)

Pensée Spirituelle

"A la fin tout devient une bénédiction, quoiqu'il nous arrive"
(Roger McGOWEN)"

Péricope Biblique

"D'ailleurs, il est écrit : ceux qui n'ont pas reçu le message le verront, ceux qui n'avaient rien entendu le connaîtront"
(Rm 15, 21)

Tout comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas des lieux de prédilection.
Le Puy en Velay en fait partie. C'est un lieu de bénédiction, d'où l'on part et où l'on arrive, parfois les deux à la fois. Et c'est pour moi "jamais deux sans trois fois" qui font que j'y arrive et m'y promène sans perte de repères. Première fois, en Avril 2003 à mon départ sur le Camino de Santiago. Seconde fois, le 6 Juillet 2010, à la fin de mon périple retour, et ... aujourd'hui ! Bon c'est vrai que ça fait du bien d'être arrivé à l'étape. Il y a eu plus de 50 kms pour cette étape, d'autant plus que j'ai "convaincu" Corinne de me retourner à Brioude, là où j'étais arrivé hier, afin qu'il n'y ait pas de rupture pédestre. Mais l'air est plus frais ce matin (ce qui ne dure pas), alors ce sera mieux quand-même de tracer notre chemin selon la route principale qui franchit quelques cols et ce sera un vrai marathon sans souci / sans évènements / sans faits particuliers, à part un très beau paysage ... et Le Puy se profile ... Exception ce soir, je ne logerai pas chez des particuliers mais au gîte d'étape Saint-Jacques que j'avais repéré l'an dernier et qui me semble bien sympathique ! et puis il y a des hospitaleri, et ce seront eux qui vont se frotter au jeu de la photo et de la pensée !

Jour J + 18 : Amédée

Je suis un orphelin ! Ben ne s'est pas occupé une seule fois de moi aujourd'hui !!! Que celle qui a écrit sur le blog qu'elle allait se plaindre à la SAPN (non pas la Société des Autoroutes Paris-Normandie, mais à la Sympathique Assistance aux Petits Nains) le fasse sans tarder ! Bon, il est vrai que Ben a mis un pied devant l'autre plus de 70 000 fois aujourd'hui, alors que moi, j'ai seulement éternué en ronflant (c'est bien fait pour moi qu'il a dit !!! t'avais qu'à pas rester dans le frigo toute la journée de Dimanche). Du coup il ne m'a pas sorti une seule fois du sac, alors qu'il fait 30 °C à l'ombre). Bon, allez, on va se pas crêper le chignon (si chignon il y a), va bien falloir qu'on s'entende encore quelque temps ... Et puis Ben, il connaît bien Le Puy, alors on sort et on visite en fin de journée : la cathédrale (encore une église !!! même si cette marche serait un peu religieuse: il aurait pu me prévenir, quand même), avec une photo souvenir en haut du grand escalier qui voit partir les pèlerins, une expo sur le vitrail moderne (on n'en sort pas, la "mouche de Brioude" l'a piqué), une terrasse de café (ras le bol d'Internet, s'il n'y avait pas mon anti-blog ...). Vivement qu'on arrive en pays étranger, que je rencontre des congénères, y'a pas foule ici. Que des pèlerins humains, pas de pérégrins nains de jardin ... et peut-être, qui sait, qu'on passera par le pays des Schtroumpfs ? allez, avec un peu de chance, je vais bien me faire un copain sous 24 heures !. En attendant, le gîte est sympa, je prendrai bien une douche mais j'ai peur de perdre mon bronzage coloré, et puis, ça va me faire tout drôle de dormir dans un "dortoir" ce soir ... Mais les gens de l'accueil (des anciens pèlerins) s'occupent bien de nous: merci les hospitaleri !.

 Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :

 Les Hospitaleri  du  PUY EN VELAY

  

Christine et Josette, Henti et José : Ce sont les quatre hospitaliers et hospitalières qui en cette fin d'après-midi m'accueillent et qui seront à notre service ce soir et demain matin : ces quatre hospitaleri (selon le terme espagnol du camino), elles / ils ont choisi de donner deux semaines de leur temps au service des pèlerins de Compostelle, au départ de la "Via Podiensis" (qui relie, sans la commencer, la voie du Puy-en-Velay à Santiago-de-Compostelle). A leur menu :  accueil, ménage, courses, petit-déjeuner, bref : service. Peut-être un peu de temps libre, mais surtout beaucoup de simplicité, d'humilité. Tout cela dans la grandeur de la disponibilité de l'échange et du contact. Souvent, ils ont déjà parcouru le Camino et ils veulent "rendre -au centuple ?-ce qu'ils ont reçu", mais rien n'est obligatoire, il suffit de se rendre disponible ... bénévolement !.
Bravo à vous, et que cela donne des idées ! 

"Amitiés jacquaires et bonne route vers Jérusalem" (Christine, hospitalière).

  

"Bon chemin jusqu'à Jérusalem avec un bon optimisme et un bon entrain comme lors de notre rencontre au Relais Saint-Jacques, amitiés jacquaires, Ultreïa !" (Josette, hospitalière).