Pensée Spirituelle
"Le bonheur, souvent, se construit au détriment de quelqu'un, et ce n'est plus le bonheur. Le vrai bonheur est de mettre son bonheur dans le bonheur d'un autre"
(Jacques de BOURBON-BUSSET)
Péricope Biblique
Péricope Biblique
"Louez l'Eternel ! Heureux l'homme qui craint l'Eternel, qui trouve un grand plaisir à ses commandements. Sa descendance sera puissante sur la terre, la génération des hommes droits sera bénie. Le bien-être et la richesse sont dans sa maison, et sa justice subsiste toujours. La lumière se lève dans les ténèbres pour les hommes droits, pour celui qui fait preuve de grâce, de compassion et de justice. Il est bon que l'homme fasse grâce et qu'il prête, qu'il règle ses affaires conformément au droit, car il ne sera jamais ébranlé. On se souviendra toujours du juste. Il ne redoute pas les mauvaises nouvelles, son cœur est ferme, plein de confiance dans l'Eternel. Son cœur est affermi, il n'éprouve aucune crainte, au point qu'il regarde ses adversaires en face. Il distribue ses bienfaits, il donne aux pauvres, sa justice subsiste à toujours, il relève la tête avec gloire."(Ps 112, 1 - 9)
Ah, le bonheur, il existe bien sur terre, nous l’avons rencontré ! encore ce soir, grâce à Couchserving (je vous préviens, vous n’avez pas fini d’en entendre parler, on est – ou on devient –génération Internet ou pas !) un bon accueil à l’arrivée, une bonne soirée accompagnée d’un bon repas ! … Mais d’abord, quel lever de soleil sur la lagune ! ici, pas besoin de l’appel du chant du muezzin pour l’appel à la prière, les moines orthodoxes ont un réveil dans les neurones … On frappe discrètement à ma porte (je l’avais demandé), et direction l’église sur l’ilot principal, les chants liturgiques ont commencé, à la lumière des bougies en cire d’abeille (ou plutôt, signe des temps me dira-t-on, en paraffine (Comme Canada Dry, ça a la couleur de la cire et la substance de la cire, mais ça coûte moins cher, ça brûle plus vite et ça enfume moins !)) … J’ai le droit, honneur m’est donné, avec les moines (ils sont sept, chiffre fixe, celui de la plénitude) sur une table au soleil levant face au petit ilot. On me propose de rester (« cela me fera du bien … ») une journée de plus, mais je dois avancer … Plein de recommandations pour la route (attention au soleil, aux bêtes et … aux autochtones), des demandes de prière et des cierges (en cire cette fois-ci ?) à brûler au saint-Sépulcre … et je pars. Encore une fois personne sur la route, encore une fois pas de villages (ou bien des hameaux excentrés), encore une fois le cagna … Après les marais c’est la steppe, après la steppe, quelques arbres, pas de troquet, pas de point d’eau, un peu le bout du monde, non ? Du coup, je me parle à moi-même, curieux, non … Tiens un début de zone industrielle, plus que cinq kilomètres jusqu’à Komotini ? Facile à se repérer dans cette ville à taille humaine, propre et tranquille, multi-nationale et multi religieuse (et même – le fait est assez inhabituel en Grèce mais on n’est pas loin de la frontière, à voir la quantité de bâtiments, de véhicules et de troupes militaires par ici … Très légèrement plutôt musulmane, comme 50,4 % de la population de la ville de Komotini, une faible majorité – mais une majorité quand-même - pourcentage rappelant les résultats électoraux en France. La majorité doit tenir compte de la minorité … qui doit tenir compte de la majorité, non ?), le temps de gagner la place principale ombragée et piétonne, envahie par des cafés branchés, et mon téléphone sonne. C’est – déjà – Vicky qui me demande : « where are you ? » ! Faut dire qu’avec Vicky, on échange des mails depuis quelques jours, on va pouvoir enfin savoir … qui on est ! Alors on s’attable pour faire plus ample connaissance autour du verre de l’amitié, le courant passe immédiatement, accompagné par la présence d’amies dynamiques … Avec Vicky et son mari Miltos, je vais passer une super soirée, dans une maison de rêve à la périphérie de la ville, mais, comme cette maison est toute neuve (ils y ont emménagé il y a à peine deux mois) et qu’ils ont chez eux de la famille pour la semaine, ils ont prévu une solution pour moi !! Devinez quoi, un hôtel qui donne sur cette fameuse place centrale, et devinez quoi, j’y dors à l’œil , je n’ai rien à débourser (il paraîtrait que ce sont des amis à eux qui ont l’hôtel, mais je me pose des questions). Et comme Vicky et Miltos, ils ont leurs occupations, je prends mes quartiers d’été (le grand luxe, trop c’est trop !), une bonne sieste, la lessive de la semaine pour être un peu plus présentable pour mes hôtes inattendus il y a peu ! Visite de la ville sous le cagna, bien-sûr comme partout en Grèce, tout est fermé pour ce début d’après-midi – Ah la sieste grecque, elle doit être inscrite dans la Constitution !). Alors je fais de même, végétant quelque peu à une terrasse de café … et je ne tarde pas à être abordé par Nikos Pourtsidis, journaliste et qui tient l’Office du Tourisme du lieu. On discute, bientôt rejoints par quatre jeunes du cru : Qeano (Theano), DimitriV (Dimitris), NikoV (Nikos) et Dimitra (Dimitra). Mon projet, mes étapes, mais pourquoi ? et pour quoi ? et comment ? pi tout pi tout … Suivent bien sûr les traditionnelles photos, des réflexions intéressantes des jeunes (du genre : « vous refaites des Croisades … ? ») et la promesse par Nikos d’un article dans le journal local (on verra bien !). Donc après-midi farniente (vous me direz peut-être que ça change pas grand-chose à l’habitude, mais quand le thermomètre extérieur de la pharmacie au coin de la rue affiche 42°C à l’ombre, j’aimerais bien – et c’est bien vrai, pari tenu, lol – que vous soyez là, avec moi, qui commence peut-être un peu trop à m’habituer dans mon personnage peut-être pas de phare éclairant le monde (quoi que, avec mes couleurs qui sont de moins en moins dans le manuel, on pourrait se demander …), mais au moins de bête curieuse-attraction du jour !) Bon c’est pas tout cela, la journée s’avance à la grecque, la sieste est terminée, la ville renaît … et Miltos vient me chercher pour gagner à la périphérie de la ville, une maison moderne toute cubique entourée d’un splendide terrain sur lequel poussait il y a encore peu de temps le meilleur coton du monde (et sur lequel poussera « un jour » une végétation paradisiaque !). Mais ce soir, la soirée sera pas coton, plutôt sur du velours ! Ah, que vivent les repas grecs sous le ciel étoilé parmi les moustiques et les enfants diablotins !