Pensée Spirituelle
"Il faut savoir cultiver son jardin "
(François Marie Arouet, dit Voltaire)"
Péricope Biblique
(François Marie Arouet, dit Voltaire)"
Péricope Biblique
"Il se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer et une foule très nombreuse s'assemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une barque et s'y assied, en mer. Et toute la foule était à terre, près de la mer. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles et il leur disait dans son enseignement : "Écoutez !, Voici que le semeur est sorti pour semer. Et il advint, comme il semait, qu'une partie du grain est tombée au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ont tout mangé. Une autre est tombée sur le terrain rocheux où elle n'avait pas beaucoup de terre, et aussitôt elle a levé, parce qu'elle n'avait pas de profondeur de terre. Et lorsque le soleil s'est levé, elle a été brûlée et, faute de racine, s'est desséchée. Une autre est tombée dans les épines, et les épines ont monté et l'ont étouffée, et elle n'a pas donné de fruit. D'autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit en montant et en se développant, et ils ont produit l'un trente, l'autre soixante, l'autre cent. " Et il disait: "Entende, qui a des oreilles pour entendre!" Quand il fut à l'écart, ceux de son entourage avec les Douze l'interrogeaient sur les paraboles. Et il leur disait: "A vous le mystère du Royaume de Dieu a été donné, mais à ceux-là qui sont dehors tout arrive en paraboles, afin qu' ils aient beau regarder et ils ne voient pas, qu'ils aient beau entendre et ils ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné. Et il leur dit : "Vous ne saisissez pas cette parabole ? Et comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Le semeur, c'est la Parole qu'il sème. Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, sont ceux qui ne l'ont pas plus tôt entendue que Satan arrive et enlève la Parole semée en eux. Et de même ceux qui sont semés sur les endroits rocheux, sont ceux qui, quand ils ont entendu la Parole, l'accueillent aussitôt avec joie, mais ils n'ont pas de racine en eux-mêmes et sont les hommes d'un moment. Survienne ensuite une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt ils succombent. Et il y en a d'autres qui sont semés dans les épines : ce sont ceux qui ont entendu la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et les autres convoitises les pénètrent et étouffent la Parole, qui demeure sans fruit. Et il y a ceux qui ont été semés dans la bonne terre. Ceux-là écoutent la Parole, l'accueillent et portent du fruit, l'un trente, l'autre soixante, l'autre cent."
(Mc 4, 1-20)
Petite prose culturelle pour une fois, et même géographique à propos de la culture … Avec de petites pointes religieuses, il ne faut pas s’en priver vu l’uniformité totale de ce paysage du jour, auquel nous ne sommes pas habitués, nous les européens. En effet se trouve ici la vaste zone des rizières de la plaine du Pô : des champs inondés à perte de vue dans lesquels se reflète le bleu du ciel assorti du gris des paysages. En cette époque encore printanière, la couleur est vert tendre, les pousses ne dépassant pas quelques centimètres (il paraît qu’en été, il faille songer à l’aspect du blé en herbe, puis avec la chaleur estivale, les grains se forment et le temps de la récolte vient). Atmosphère brumeuse, chaude et humide aujourd’hui, c’est mieux que le brouillard perpétuel de l’hiver même si comme tous les après-midis depuis que j’ai quitté les Alpes, des orages violents éclatent dans un voile assez suffoquant … Que pourrait-on signaler qui pourrait rompre la monotonie de cette mer verte ? peut-être ces « Cascine », fermes-villages en briques édifiées par … les moines cisterciens, dès le début du XIIe siècle, inspirées des villas romaines. Et ils en ont fait la zone de riziculuture la plus importante d’Europe ! Ainsi, jusque dans les années 1960, chaque ferme était agencée comme un village et vivait en autarcie, avec son église, son cimetière, ses habitations pour les propriétaires et celles pour les ouvriers. Depuis bien sûr, l’Europe est passée par là avec sa politique agricole commune qui a entraîné une mécanisation à outrance particulière (ah, c’est curieux, dans les rizières, les tracteurs n’ont pas de pneus mais d’étranges grosses roues dentées !). Mais ces fermes restent plus ou moins entretenues, la plupart des cimetières surélevés sont à l’état d’abandon, alors que dans les canaux (dont l’énorme canal Cavour – qui irrigue toute la région –, lequel a complètement ré-agencé la région au XIXe siècle) l’eau coule étrangement à flot alors que le pays est plat, plat, plat (Brel n’aurait-il pas eu des origines piémontaises ou lombardiennes ?). Seuls quelques sites sont bien restaurés, notamment pour le tourisme ! Finalement, on se croirait dans le delta du Mékong, non loin de Saigon … donc le système d’irrigation très complexe a été inventé par les moines cisterciens. Et évidemment, à la Renaissance, Leonardo da Vinci a perfectionné le système (mais il n’y a pas d’exclusivité : les Touaregs ont eux-aussi mis en place les mêmes systèmes avec des peignes en pierre, dans leurs oasis sahariennes !). Mais que dire de cette journée, du point de vue marche ? quasiment que de lignes droites le long des routes plus ou moins fréquentées, une brume constante où tout suinte, un seul repère : une centrale nucléaire surgie de nulle part mais omni-présente ! arrivé à Vercelli, une place est réservé dans le couvent Billiemme, vestige du passé franciscain. Les moines sont partis, mais restent les bâtiments conventuels envahis par un entassement de produits alimentaires, vestimentaires et mobiliaires destinés aux plus démunis. On se croirait à Emmaüs-sur-Pô !!! quelques pèlerins, une pèlerine française en route sur Rome et assez paumée, deux cyclistes italiens aimables comme des colonnes romaines, et … une petite communauté dont on se demande ce qu’ils font et de quoi ils vivent. C’est cela la surprise de l’accueil ! passage par la ville pour se donner l’impression de faire du tourisme, retour au couvent alors que l’orage éclate, dîner frugal de « restes » (mais ce doivent toujours être des restes), et finalement, bonne nuit après cette étape où tout a été insolite : vive l’Italie profonde !!!
(Mc 4, 1-20)
Petite prose culturelle pour une fois, et même géographique à propos de la culture … Avec de petites pointes religieuses, il ne faut pas s’en priver vu l’uniformité totale de ce paysage du jour, auquel nous ne sommes pas habitués, nous les européens. En effet se trouve ici la vaste zone des rizières de la plaine du Pô : des champs inondés à perte de vue dans lesquels se reflète le bleu du ciel assorti du gris des paysages. En cette époque encore printanière, la couleur est vert tendre, les pousses ne dépassant pas quelques centimètres (il paraît qu’en été, il faille songer à l’aspect du blé en herbe, puis avec la chaleur estivale, les grains se forment et le temps de la récolte vient). Atmosphère brumeuse, chaude et humide aujourd’hui, c’est mieux que le brouillard perpétuel de l’hiver même si comme tous les après-midis depuis que j’ai quitté les Alpes, des orages violents éclatent dans un voile assez suffoquant … Que pourrait-on signaler qui pourrait rompre la monotonie de cette mer verte ? peut-être ces « Cascine », fermes-villages en briques édifiées par … les moines cisterciens, dès le début du XIIe siècle, inspirées des villas romaines. Et ils en ont fait la zone de riziculuture la plus importante d’Europe ! Ainsi, jusque dans les années 1960, chaque ferme était agencée comme un village et vivait en autarcie, avec son église, son cimetière, ses habitations pour les propriétaires et celles pour les ouvriers. Depuis bien sûr, l’Europe est passée par là avec sa politique agricole commune qui a entraîné une mécanisation à outrance particulière (ah, c’est curieux, dans les rizières, les tracteurs n’ont pas de pneus mais d’étranges grosses roues dentées !). Mais ces fermes restent plus ou moins entretenues, la plupart des cimetières surélevés sont à l’état d’abandon, alors que dans les canaux (dont l’énorme canal Cavour – qui irrigue toute la région –, lequel a complètement ré-agencé la région au XIXe siècle) l’eau coule étrangement à flot alors que le pays est plat, plat, plat (Brel n’aurait-il pas eu des origines piémontaises ou lombardiennes ?). Seuls quelques sites sont bien restaurés, notamment pour le tourisme ! Finalement, on se croirait dans le delta du Mékong, non loin de Saigon … donc le système d’irrigation très complexe a été inventé par les moines cisterciens. Et évidemment, à la Renaissance, Leonardo da Vinci a perfectionné le système (mais il n’y a pas d’exclusivité : les Touaregs ont eux-aussi mis en place les mêmes systèmes avec des peignes en pierre, dans leurs oasis sahariennes !). Mais que dire de cette journée, du point de vue marche ? quasiment que de lignes droites le long des routes plus ou moins fréquentées, une brume constante où tout suinte, un seul repère : une centrale nucléaire surgie de nulle part mais omni-présente ! arrivé à Vercelli, une place est réservé dans le couvent Billiemme, vestige du passé franciscain. Les moines sont partis, mais restent les bâtiments conventuels envahis par un entassement de produits alimentaires, vestimentaires et mobiliaires destinés aux plus démunis. On se croirait à Emmaüs-sur-Pô !!! quelques pèlerins, une pèlerine française en route sur Rome et assez paumée, deux cyclistes italiens aimables comme des colonnes romaines, et … une petite communauté dont on se demande ce qu’ils font et de quoi ils vivent. C’est cela la surprise de l’accueil ! passage par la ville pour se donner l’impression de faire du tourisme, retour au couvent alors que l’orage éclate, dîner frugal de « restes » (mais ce doivent toujours être des restes), et finalement, bonne nuit après cette étape où tout a été insolite : vive l’Italie profonde !!!