L’Abécédaire de la Paix
Allez, le déroulement de l’alphabet s’avance, le décompte des jours aussi : vont-ils coïncider ?
Après le « Q » et avant le « S »
le décompte se poursuit :
"R come Risoese. Ripensare il mondo per distribuire la risorse economiche in eguale misura tra tutti gli uomini, considerato che quelle naturali sono concentrate in alcuni luoghi ed in poche mani …"
(R comme Redistribution. Il faut repenser le monde pour distribuer les ressources économiques en mesure égale entre tous les hommes, en considérant que celles-ci sont naturelles et qu’elles ne doivent pas être concentrées en quelques endroits spécifiques et en si peu de mains …)
Pensée Spirituelle
Après le « Q » et avant le « S »
le décompte se poursuit :
"R come Risoese. Ripensare il mondo per distribuire la risorse economiche in eguale misura tra tutti gli uomini, considerato che quelle naturali sono concentrate in alcuni luoghi ed in poche mani …"
(R comme Redistribution. Il faut repenser le monde pour distribuer les ressources économiques en mesure égale entre tous les hommes, en considérant que celles-ci sont naturelles et qu’elles ne doivent pas être concentrées en quelques endroits spécifiques et en si peu de mains …)
Pensée Spirituelle
"Au bout de mon âge, qu’aurais-je trouvé, vivre est un village, où j’ai mal rêvé."
(Louis ARAGON)
Péricope Biblique
(Louis ARAGON)
Péricope Biblique
"Alors qu'ils approchaient de Jérusalem, à la hauteur de Bethphagé et de Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples ne leur disant : « Allez dans le village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché que personne n'a encore monté. Détachez-le et amenez-le ici. Si quelqu'un vous demande : "Pourquoi faites-vous cela ?" répondez : "Le seigneur en a besoin, et il le renverra très bientôt ."
(Mc 11, 1 – 3)
Péricope Coranique
(Mc 11, 1 – 3)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Ils partirent donc tous deux. Et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants, mais ceux-ci refusèrent de leur donner l'hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s'écrouler. L'homme le redressa. Alors [Moïse] lui dit : «Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire."
(Sourate 18 [AL-KAHF (LA CAVERNE)], Verset 77)
(Sourate 18 [AL-KAHF (LA CAVERNE)], Verset 77)
Le monde est un grand village, les villes renferment des villages, mais … Jérusalem est décidément trop grande, alors je vais partir aujourd’hui visiter un village … Et pas n’importe lequel : mon regard s’est jeté sur … Ein Yahav … ça ne vous dit rien, allez, je vais vous aider : c’est à 193 kms au Sud-est de Jérusalem, pour y aller, il faut longer la Mer Morte, dont les sites de Qumran (encore lui) et de la forteresse perchée de Massada, et c’est situé à quelques kilomètres à l’Ouest tout au plus de Petra en Jordanie … Mais pourquoi là ? eh bien parce qu’Ein Yahav est un « moshav », un village, mais d’un genre particulier. C’est un kibboutz ! Cela fait longtemps que j’avais envie de découvrir ce que c’était que ce gros mot, alors voilà ! trois heures de bus, rien que cela, pour atteindre … un paradis sur terre ! Le kibboutz (de l'hébreu : קיבוץ, au pluriel : קיבוצים : kibboutzim ; « assemblée » ou « ensemble ») est une communauté ou un village collectiviste d'Israël, régi et vivant selon une théorie développée par le mouvement sioniste sous l'influence des idées du socialisme associatif. Le premier kibboutz, Degania, est fondé en 1909 ... Depuis, plein s’en sont créés et développés, notamment juste après la création de l’Etat d’Israël … Mais Ein Yahav, comme d’autres, a évolué, et c’est aujourd’hui un semi-kibboutz. Ses habitants ne vivent plus en « pension complète », versant l’intégralité de leur salaire à la collectivité, mangeant systématiquement à la maison commune, ne possédant pas de voiture mais empruntant celles à leur disposition, et leurs enfants étant retirés de leur famille pour vivre entre eux … Non à Ein Yahav, chacun a sa propre maison et sa propre petite exploitation agricole, chacun vit chez soi, ce qui est en commun c’est l’exploitation de terres agricoles collectives … Et ainsi, à l’arrivée débarquée du bus, me voilà parti pour une bonne petite marche en plein cagna sur une petite route qui ironie du sort ou signe se prénomme justement la « route de la Paix », et déjà c’est l’arrivée dans cette contrée verdoyante en plein désert, des petites maisons sur des carrés de pelouse sans barrières avec des rues et des chemins coupés à la perpendiculaire, on se croirait dans une middle-town américaine ! Cela tient aussi du village de vacances, tant c’est fleuri, le bruit en moins ! Et c’est ainsi que, place du Yaourt (si, si, ça existe ! c’est le lieu d’une production de la collectivité), je fais la connaissance de Lital … Lital, vous le verrez, elle est jeune mais elle a de la bouteille, elle m’a invité dans la petite maison qu’elle loue et qu’elle va encore occuper très peu de temps … Je découvre ses amis qui comme elle travaillent ici, leurs repas – barbecues très chaleureux, la visite des serres avec l’explication sur les 20 variétés de tomates qui poussent sous serre en culture bio, mais aussi les poivrons de toutes les couleurs, un peu plus loin les palmiers majestueux (dont ceux qui forment l’allée d’accès), et un peu partout les cactus qui vont délivrer leurs sucs bons pour les soins de la peau … Voilà, ici, c’est le silence, le calme, loin de la cité terrestre pas encore céleste, Lital est absolument adorable, elle me quitte le soir pour aller servir dans le restaurant privé, mais on se retrouve avec ses amis, sous les étoiles du désert, les bédouins en moins, mais les jeunes amis en plus, un vrai moment de bonheur, vous comprendrez que je n’ai pas été pressé … de finir ma marche vers le mur, moi qui dispose ici de plein de liberté, dans ce village … Pas comme les autres, ici où règne un vrai partage accompagné d’une vraie sollicitude … Dites, nos villages –comme nos villes d’ailleurs – de l’hexagone, ils sont aussi chaleureux à y vivre ?