L’Abécédaire de la Paix
Allez, le déroulement de l’alphabet se poursuit inexorablement, mais … la clé USB n’est pas encore dans le mur, y-a-t’il un problème ? Paniquez pas, les amis, patience, « chouaï chouaï : lentement », comme disent nos amis arabes. Car le décompte des jours s’avance, lui-aussi. La question reste entière : vont-ils coïncider ? on tient les paris ?
Après le « S » et avant le « U »
le décompte se poursuit, comme le sable au sein d’un sablier :
"T come Trattative. Nel promuovere La Pace deve sempre prevalere la diplomazia e la politica mediante trattative e accordi di varia natura e mai mediante decisioni finalizzate alla guerra e alla distruzione … "
(T comme Tractations. En recherchant la Paix, il faut toujours faire prévaloir le recours à la diplomatie et à la politique au moyen de négociations et d’accords de toutes natures, mais jamais par des décisions amenant à la guerre et à la destruction …)
Pensée Spirituelle
"Pour le jeune homme, dont la vieillesse ne marque pas le visage, la jeunesse est sans importance."
(Abu SHAKOUR)
Péricope Biblique
(Abu SHAKOUR)
Péricope Biblique
"Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux."
(Ecclésiaste 12, 1)
Péricope Coranique
(Ecclésiaste 12, 1)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Quand les jeunes se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : « Ô notre Seigneur, donne nous de Ta part une miséricorde, et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne ». Alors, Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant nombreuses années. Ensuite, Nous les avons ressuscités, afin de savoir lequel des deux groupes saurait le mieux calculer la durée exacte de leur séjour. Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur, et Nous leurs avons accordé les plus grands moyens de se diriger [dans la bonne voie]."
(Sourate 18 [AL-KAHF (LA CAVERNE)] Versets 10 – 13)
Ainsi donc je vous ai fait un peu languir hier soir, c’est quoi, le Shabbat, chez les Caramelos ? avec un nom pareil (José il a des origines espagnoles, vous auriez pu vous en doutez, avec un prénom et un nom pareils !), l’ambiance, elle est forcément suave, coulante, sucrée à souhait ! Alors hier soir, le Shabbat, il a commencé par le repas, comme partout pour les juifs en Israël … Et José me précise que son déroulement ne sera pas trop strict, la famille se donne ses propres limites ! Ainsi, après le coucher du soleil, toute la famille est attablée, et cela commence par la prière. Normalement elle devrait être dite par l’homme le plus âgé de l’assemblée (en l’occurrence … moi !), mais José change volontairement les règles et demande à Yael Cialo de le faire … Puis on fait tourner un verre de vin (rassurez-vous du sans alcool, peut-être même du simple jus de raisin, quelle importance !), auquel s’abreuve l’élue des festivités, puis les hommes, puis les femmes … Allez encore un recours à la Tradition : José rompt (et ne coupe surtout pas avec un couteau) le pain, sous sa forme tressée, spécialement adaptée au Shabbat, en trempe des petits bouts dans du sel et les distribue à tous les convives … Voilà, vous savez tout, chez les Caramelos de Talmei Bilou, voilà le rite : pas de bougies, plein de plats servis tous en même temps, une salade, trois viandes, un poisson, des légumes, des nouilles, et du coca et du seven-up … C’est presque trop, tout cela ! tout est simple, sans chichi, on est bien … Et on est tellement bien que l’effet Shabbat commence à se faire lentement : dodo de bonne heure, le repos imposé par le Créateur commence à faire son effet ! nuit calme, sauf que … Voilà un nouveau signe, durant la nuit, des trombes d’eau s’abattent, changement de saison, en tout cas un signe pour moi : seulement vingt deux minutes de pluie depuis mon départ le 7 mai (vingt minutes en France, deux minutes en Italie, rien depuis …). Et là, voilà que cela s’y met, sacrément, mais je suis à l’abri, et puis … ils en ont tellement besoin ici !
Au matin, petit déjeuner des braves, José, il s’est levé de très bonne heure pour préparer des plats appétissants, des feuilletés à souhait, des fruits et légumes, des citrons confits en marmelade, le tout délicieux … Et voilà que notre jeune bande des quatre, elle sort dehors, et … c’est le carnage, faut vous dire qu’ils n’avaient jamais vu des flaques d’eau, car avant cette rentrée scolaire toute la famille était dans un Kibboutz au sud d’Israël pas loin d’Eilat, et là-bas, c’est … soleil à gogo ! Alors évidemment, tous les vêtements, toutes les chaussures sont boueuses et trempées, ce qui fait que mon hôte râle, vu le manque de soin de sa progéniture, mais il faut dire qu’ils sont pas trop habitués, nos p’tits jeunes issus du Kibboutz ! Mais c’est pas seulement cela qui est trempé, c’est l’ensemble des vêtements, vélos, mobilier, e tutti quanti, tout ce qui traînait dehors et qui est à laver / rincer / essorer / sécher, ah j’invoquerai bien une bonne fée du logis ! Faut vous dire qu’à six dans ce petit espace, on s’organise comme on peut ! Allez, on se calme … avec les jeunes et José, direction les plantations des environs pour cueillir (on a le droit ?) des agrumes en veux-tu en voilà, citrons, oranges, pamplemousses, au milieu de grenadiers, de pêchers et de figuiers de Barbarie, la voiture véritable caverne rurale d’Ali Baba se remplit … Et l’on continue la ballade, allant visiter nos amies les vaches (qui rappellent aux jeunes leur passage kibboutzien), l’occasion de découvrir des poissons rouges dans les abreuvoirs – Bonne idée pour filtrer l’eau et vérifier sa pureté, non – ? Et surtout, d’assister au vêlage d’une bonne vache laitière, faut pas mourir idiot c’est une grande première pour moi, la mère et l’enfant se portent bien, toutes nos félicitations ! Retour pour le repas « dominical du Samedi » (eh oui, attention aux termes, les amis, on n’est pas le nombril du monde !), puis repos-détente sur la terrasse couverte, José évoque avec moi sa vie précédente dans ce fameux Kibboutz, « cage dorée » comme il dit où tout était prévu / programmé, depuis l’éducation et la vie des enfants séparés de leurs enfants, l’intégralité des salaires versée à la communauté, les repas pris en commun, les services de laverie des vêtements, les prêts de voitures (pas question d’en posséder une), les activités diverses, bien sûr pas obligatoires mais comment faire autrement si l’on ne souhaite pas être montrés du doigt … Finalement, la famille est contente d’avoir (tout récemment : deux mois seulement) retrouvé ses repères par sa nouvelle indépendance ! Et pourtant, il faut vous dire qu’Elisabeth et José, ils le connaissent bien, le milieu de l’éducation : Elisabeth elle a toujours travaillé dans des jardins d’enfants (dans le Kibboutz, elle s’occupait donc des autres enfants mais donc pas vraiment des siens !), et puis José il a été enseignant … Grande nouveauté qui les a fait venir par ici, José il s’est lancé dans une nouvelle branche d’activité. En anglais cela donne « manager in hostel rehabilitation », je le voyais donc en train de retaper les murs d’un hôtel, eh bien pas du tout … José il est directeur d’un centre d’hébergement de jeunes handicapés cérébraux de différents niveaux, et c’est cela, la réhabilitation ». Le fait de leur redonner une certaine autonomie, dans la mesure du possible, pour qu’ils puissent s’auto-assumer ! beau nouveau programme, non ? Et puis, finalement, j’assiste au (re-)démarrage de cette famille RE-composée après les années collectivistes, comme me le dit José, il y a du boulot, chacun , dont les jeunes, doit retrouver ses limites / contraintes / obligations, bon courage les amis, surtout vous, Elisabeth et José, qui n’arrêtez pas … mais aussi vous, jeunes qui découvrez une nouvelle vie !
Allez, on profite que la trombe d’eau de l’après-midi soi finie pour aller visiter, José et moi, la synagogue du lieu qui vient d’être désertée par son assemblée (uniquement masculine) venue célébrer la fin du Shabbat (me voilà donc pour la première fois de ma vie avec une petite calotte sur la tête, suivons les règles « obligatoires ! », et puis, dîner, vous savez, c’est un peu comme chez nous, la fin du Dimanche, alors qu’ici cela se passe la fin du Samedi et chacun fait libre-service ! ah les habitudes, elles sont là pour être remises en cause, non ? Eh puis c’est finalement bien facile, dans une maison aussi vivante, de vivre ensemble. Vous les quatre jeunes Caramelos, vous êtes vachement sympas, et vous en avez bien de la chance d’avoir des parents aussi ouverts et modernes (au point de s’encombrer d’un pérégrin bien inutile), à moins … que cela ne soit une première étape de vous voir sous peu en France, pourquoi pas à Noël, l’invitation est lancée, à charge de revanche … bien pacifique !
(Sourate 18 [AL-KAHF (LA CAVERNE)] Versets 10 – 13)
Au matin, petit déjeuner des braves, José, il s’est levé de très bonne heure pour préparer des plats appétissants, des feuilletés à souhait, des fruits et légumes, des citrons confits en marmelade, le tout délicieux … Et voilà que notre jeune bande des quatre, elle sort dehors, et … c’est le carnage, faut vous dire qu’ils n’avaient jamais vu des flaques d’eau, car avant cette rentrée scolaire toute la famille était dans un Kibboutz au sud d’Israël pas loin d’Eilat, et là-bas, c’est … soleil à gogo ! Alors évidemment, tous les vêtements, toutes les chaussures sont boueuses et trempées, ce qui fait que mon hôte râle, vu le manque de soin de sa progéniture, mais il faut dire qu’ils sont pas trop habitués, nos p’tits jeunes issus du Kibboutz ! Mais c’est pas seulement cela qui est trempé, c’est l’ensemble des vêtements, vélos, mobilier, e tutti quanti, tout ce qui traînait dehors et qui est à laver / rincer / essorer / sécher, ah j’invoquerai bien une bonne fée du logis ! Faut vous dire qu’à six dans ce petit espace, on s’organise comme on peut ! Allez, on se calme … avec les jeunes et José, direction les plantations des environs pour cueillir (on a le droit ?) des agrumes en veux-tu en voilà, citrons, oranges, pamplemousses, au milieu de grenadiers, de pêchers et de figuiers de Barbarie, la voiture véritable caverne rurale d’Ali Baba se remplit … Et l’on continue la ballade, allant visiter nos amies les vaches (qui rappellent aux jeunes leur passage kibboutzien), l’occasion de découvrir des poissons rouges dans les abreuvoirs – Bonne idée pour filtrer l’eau et vérifier sa pureté, non – ? Et surtout, d’assister au vêlage d’une bonne vache laitière, faut pas mourir idiot c’est une grande première pour moi, la mère et l’enfant se portent bien, toutes nos félicitations ! Retour pour le repas « dominical du Samedi » (eh oui, attention aux termes, les amis, on n’est pas le nombril du monde !), puis repos-détente sur la terrasse couverte, José évoque avec moi sa vie précédente dans ce fameux Kibboutz, « cage dorée » comme il dit où tout était prévu / programmé, depuis l’éducation et la vie des enfants séparés de leurs enfants, l’intégralité des salaires versée à la communauté, les repas pris en commun, les services de laverie des vêtements, les prêts de voitures (pas question d’en posséder une), les activités diverses, bien sûr pas obligatoires mais comment faire autrement si l’on ne souhaite pas être montrés du doigt … Finalement, la famille est contente d’avoir (tout récemment : deux mois seulement) retrouvé ses repères par sa nouvelle indépendance ! Et pourtant, il faut vous dire qu’Elisabeth et José, ils le connaissent bien, le milieu de l’éducation : Elisabeth elle a toujours travaillé dans des jardins d’enfants (dans le Kibboutz, elle s’occupait donc des autres enfants mais donc pas vraiment des siens !), et puis José il a été enseignant … Grande nouveauté qui les a fait venir par ici, José il s’est lancé dans une nouvelle branche d’activité. En anglais cela donne « manager in hostel rehabilitation », je le voyais donc en train de retaper les murs d’un hôtel, eh bien pas du tout … José il est directeur d’un centre d’hébergement de jeunes handicapés cérébraux de différents niveaux, et c’est cela, la réhabilitation ». Le fait de leur redonner une certaine autonomie, dans la mesure du possible, pour qu’ils puissent s’auto-assumer ! beau nouveau programme, non ? Et puis, finalement, j’assiste au (re-)démarrage de cette famille RE-composée après les années collectivistes, comme me le dit José, il y a du boulot, chacun , dont les jeunes, doit retrouver ses limites / contraintes / obligations, bon courage les amis, surtout vous, Elisabeth et José, qui n’arrêtez pas … mais aussi vous, jeunes qui découvrez une nouvelle vie !
Allez, on profite que la trombe d’eau de l’après-midi soi finie pour aller visiter, José et moi, la synagogue du lieu qui vient d’être désertée par son assemblée (uniquement masculine) venue célébrer la fin du Shabbat (me voilà donc pour la première fois de ma vie avec une petite calotte sur la tête, suivons les règles « obligatoires ! », et puis, dîner, vous savez, c’est un peu comme chez nous, la fin du Dimanche, alors qu’ici cela se passe la fin du Samedi et chacun fait libre-service ! ah les habitudes, elles sont là pour être remises en cause, non ? Eh puis c’est finalement bien facile, dans une maison aussi vivante, de vivre ensemble. Vous les quatre jeunes Caramelos, vous êtes vachement sympas, et vous en avez bien de la chance d’avoir des parents aussi ouverts et modernes (au point de s’encombrer d’un pérégrin bien inutile), à moins … que cela ne soit une première étape de vous voir sous peu en France, pourquoi pas à Noël, l’invitation est lancée, à charge de revanche … bien pacifique !