L’Abécédaire de la Paix
Après le « D » et avant le « F » :
"E come Economia. La Pace si realizzata attraverso un equilibrio economico tra ivari mercati del mondo ..."
(E comme Economie. La Paix doit se réaliser via un équilibre économique entre tous les marchés du monde …)
Pensée Spirituelle
"La vie s’arrête lorsque la peur de l’inconnu est plus forte que l’élan."
(Hafid HAGGOUNE)
Péricope Biblique
"Alors Paul, se tenant au milieu de l'aréopage, dit : « Hommes athéniens, je remarque qu'en toutes choses vous êtes singulièrement religieux. Car en passant, et en regardant vos divinités, j'ai trouvé même un autel sur lequel il y a cette inscription : Aa dieu inconnu. Celui donc que vous honorez, sans le connaître, c'est celui que je vous annonce. Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans les temples bâtis de mains d'hommes."
(Ac 17, 22 – 24)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Il y a sur terre des preuves pour ceux qui croient avec certitude ; ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc pas ? Et il y dans le ciel votre subsistance et ce qui vous a été promis. Par le Seigneur du ciel et de la terre ! Ceci est tout aussi vrai que le fait que vous parliez. T'est-il parvenu le récit des visiteurs honorables d'Abraham ? Quand ils entrèrent chez lui et dirent : «Paix ! », il [leur] dit : «Paix, visiteurs inconnus »."
(Sourate 51 [AD-DARIYAT (QUI ÉPARPILLENT)], Versets 20 – 25)
Après le « D » et avant le « F » :
"E come Economia. La Pace si realizzata attraverso un equilibrio economico tra ivari mercati del mondo ..."
(E comme Economie. La Paix doit se réaliser via un équilibre économique entre tous les marchés du monde …)
Pensée Spirituelle
"La vie s’arrête lorsque la peur de l’inconnu est plus forte que l’élan."
(Hafid HAGGOUNE)
Péricope Biblique
"Alors Paul, se tenant au milieu de l'aréopage, dit : « Hommes athéniens, je remarque qu'en toutes choses vous êtes singulièrement religieux. Car en passant, et en regardant vos divinités, j'ai trouvé même un autel sur lequel il y a cette inscription : Aa dieu inconnu. Celui donc que vous honorez, sans le connaître, c'est celui que je vous annonce. Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans les temples bâtis de mains d'hommes."
(Ac 17, 22 – 24)
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Il y a sur terre des preuves pour ceux qui croient avec certitude ; ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc pas ? Et il y dans le ciel votre subsistance et ce qui vous a été promis. Par le Seigneur du ciel et de la terre ! Ceci est tout aussi vrai que le fait que vous parliez. T'est-il parvenu le récit des visiteurs honorables d'Abraham ? Quand ils entrèrent chez lui et dirent : «Paix ! », il [leur] dit : «Paix, visiteurs inconnus »."
(Sourate 51 [AD-DARIYAT (QUI ÉPARPILLENT)], Versets 20 – 25)
La découverte de l’inconnu ! Nous voilà bien ancrés dans ce petit Deir (monastère, maintenant vous savez !), réglés sur l’heure du soleil qui donne déjà beaucoup à son lever : c’est cela la joie du désert … Mais ce Deir et un vrai labyrinthe, alors nous en profitons pour en découvrir tous les coins et les recoins, un vrai jeu de piste que cette découverte de l’inconnu, des aspects architecturaux assez rupestres comme des visions sur la steppe et sur la montagne … A quoi s’écoule la matinée finalement ? Eh bien à arpenter la bibliothèque, on se croirait vraiment au temps du Nom de la Rose ici … Mais aussi à discutailler avec les autres êtres humains qui ont fait le choix comme nous de s’isoler quelque temps, la durée n’importe pas finalement, s’agit-il seulement de se retirer du monde agité et de se laisser emporter par cet inconnu que nous ne maitrisons pas : l’inconnu des lieux géographiques. L’inconnu de la rencontre avec les autres que l’on trouve sur son chemin et que l’on n’avait pas imaginé mais que l’on cherche à découvrir en étant bien certain que cela ne sera jamais achevé. L’inconnu de la rencontre avec l’Autre, ce guide inaccessible mais ô combien attirant. L’inconnu de la rencontre avec soi-même, l’aspect peut-être le plus déroutant … Et finalement, que ce soit dans un tel lieu de rencontre et – normalement – de méditation, ou que ce soit en se déplaçant sur un chemin de randonnée, l’important, comme vous le faites de plus en plus remarquer, fidèles lecteurs, ce n’est pas le but, cette ville terrestre que d’aucuns appellent selon leurs envies ou leurs désirs Jérusalem et d’autres Qudus, au sein d’une zone géographiquement attirante et attirée par ceux qui y voient Israël et d’autres la Palestine selon leurs souhaits d’ouverture ou bien leurs œillères, l’important donc c’est le chemin, chemin vers l’inconnu découvert peu à peu chaque jour, inconnu visible comme invisible, inconnu extérieur comme intérieur … Alors, où cela nous mène-t-on ? Quelle sera cette Jérusalem céleste ? Peu importe finalement, tout est dans le désir de trouver la Jérusalem du chemin et de la démarche, la Qudus du cœur, sur les pas d’Abraham, notre Père à tous, qui est parti lui-aussi, a bâti la tente, celle de la rencontre, au beau milieu du désert …
Car désert, nous y sommes bien ici, rien n’est vert, à part quelques petites branches timides d’oliviers qui tentent vaille que vaille de donner naissance à leurs fruits prometteurs de richesse, tout est gris-rose, minéral, sévère au premier abord, riant et attirant dès le second … Alors c’est décidé, après le repas du midi qui rassemble des humains très différents se retrouvant ici pour on ne sait finalement pas exactement quoi, nous partons, Houssam, Dania, Bernard, Amédée et moi pour une grande ballade dans le désert, sur la montagne dominant le monastère, parmi les sentiers à peine inscrits dans la roche, pour découvrir une vue à nous couper le souffle : la vision de l’infini, inconnu à peine palpable, incompréhensible, à simplement contempler, méditer … Le silence, à peine troublé par les bruits lointains, le silence à écouter, audible, finalement, le silence bruyant de notre existence et de notre présence ... Et quand Bernard égrène dans le vent quelques notes de son harmonica ou de sa flûte andine, on retient son souffle … Et quand cela s’arrête, on n’a envie de rien dire, de rien faire, de rien applaudir, surtout pas, le silence nous envahit et reprend sa place, nous liant chaleureusement avec l’inconnu …
Mais finalement ! finalement, nous qui ne sommes que de pauvres êtres finis et pas toujours à la recherche d’autre chose que ce qui nous est connu, il nous faut bien redescendre de notre pigeonnier, poursuivre notre ballade jusqu’à la ferme de monastère pour nous faire offrir un simple verre d’eau qui désaltère notre gosier, retrouvant ainsi le geste simple de la rencontre abrahamique, cette fois-ci dans la bergerie … Puis retrouver la vie de la communauté, nous demandant quand-même en chemin si une existence passagère érémitique de quelques temps dans une des grottes spartiatement aménagées au flanc de la falaise ne serait pas tentante … Oui, mais nous voilà si vite happés par la civilisation, alors, nous ne le prenons pas, nous ne voulons pas le prendre ou nous ne savons pas le prendre, ce temps d’ermitage (et pour faire un mauvais jeu de mot, ce n’est pas encore aujourd’hui que notre ami Bernard sera … l’Ermite !). Au monastère, la méditation, la messe, pour ceux qui le souhaitent, pour d’autres la lecture ou quelque passe-temps, surtout pas Internet car Paolo a pris l’habitude de tout débrancher quand c’est temps de prière … Et puis finalement, c’est encore dans la tente de la rencontre, baptisée « tente d’Abraham » au dessus de la cour, que nous nous retrouvons pour le dîner, diner frugal, toujours les mêmes mets, soupe, tomates, fromage, huile d’olive, épices, thé, pain coupé en petits bouts et trempé à même l’écuelle, geste simple, sans surprise, temps passé ensemble, recherche éventuelle de la découverte de l’autre connu ou à connaître !
Car désert, nous y sommes bien ici, rien n’est vert, à part quelques petites branches timides d’oliviers qui tentent vaille que vaille de donner naissance à leurs fruits prometteurs de richesse, tout est gris-rose, minéral, sévère au premier abord, riant et attirant dès le second … Alors c’est décidé, après le repas du midi qui rassemble des humains très différents se retrouvant ici pour on ne sait finalement pas exactement quoi, nous partons, Houssam, Dania, Bernard, Amédée et moi pour une grande ballade dans le désert, sur la montagne dominant le monastère, parmi les sentiers à peine inscrits dans la roche, pour découvrir une vue à nous couper le souffle : la vision de l’infini, inconnu à peine palpable, incompréhensible, à simplement contempler, méditer … Le silence, à peine troublé par les bruits lointains, le silence à écouter, audible, finalement, le silence bruyant de notre existence et de notre présence ... Et quand Bernard égrène dans le vent quelques notes de son harmonica ou de sa flûte andine, on retient son souffle … Et quand cela s’arrête, on n’a envie de rien dire, de rien faire, de rien applaudir, surtout pas, le silence nous envahit et reprend sa place, nous liant chaleureusement avec l’inconnu …
Mais finalement ! finalement, nous qui ne sommes que de pauvres êtres finis et pas toujours à la recherche d’autre chose que ce qui nous est connu, il nous faut bien redescendre de notre pigeonnier, poursuivre notre ballade jusqu’à la ferme de monastère pour nous faire offrir un simple verre d’eau qui désaltère notre gosier, retrouvant ainsi le geste simple de la rencontre abrahamique, cette fois-ci dans la bergerie … Puis retrouver la vie de la communauté, nous demandant quand-même en chemin si une existence passagère érémitique de quelques temps dans une des grottes spartiatement aménagées au flanc de la falaise ne serait pas tentante … Oui, mais nous voilà si vite happés par la civilisation, alors, nous ne le prenons pas, nous ne voulons pas le prendre ou nous ne savons pas le prendre, ce temps d’ermitage (et pour faire un mauvais jeu de mot, ce n’est pas encore aujourd’hui que notre ami Bernard sera … l’Ermite !). Au monastère, la méditation, la messe, pour ceux qui le souhaitent, pour d’autres la lecture ou quelque passe-temps, surtout pas Internet car Paolo a pris l’habitude de tout débrancher quand c’est temps de prière … Et puis finalement, c’est encore dans la tente de la rencontre, baptisée « tente d’Abraham » au dessus de la cour, que nous nous retrouvons pour le dîner, diner frugal, toujours les mêmes mets, soupe, tomates, fromage, huile d’olive, épices, thé, pain coupé en petits bouts et trempé à même l’écuelle, geste simple, sans surprise, temps passé ensemble, recherche éventuelle de la découverte de l’autre connu ou à connaître !
Bon, c’est pas tout cela, pauvres terrestres que nous sommes, on a aussi à nos heures envie de bien rigoler !!! Alors la fin de la soirée sera affectée à une « méditation bien spéciale » pour Houssam et moi : Celle de se faire inviter pour une rencontre sous grotte par Dania et Bernard qui depuis leurs nombreuses venues ici ont pris l’habitude d’échanger un bon p’tit coup de l’amitié. Et ce soir, ce sera dans un abri naturel surplombant le Deir, on y est si bien qu’il n’y aura même pas une photo-souvenir, juste un bon moment passé ensemble, un souvenir fugace et heureux à la fois. On y est bien, ici, loin du monde … Mais bien dans le monde, dans notre monde !