Et c’est à chaque fois pareille : Ben, il m’a laissé tomber … dans le sac aujourd’hui, il n’a pas voulu que je sois séquestré dans le camp de réfugiés (tu parles, il l’a découvert qu’en chemin, cet assemblage d’humains où j’aurais peut-être pu trouver aussi des nains réfugiés). Et quand il est avec ses amis, il me prend pour une cloche. Eh oui ! sympa le copain, non, il trouve peut-être que je ne ferais mieux de rester perché dans mon clocher (là, il doit critiquer mes potes musulmans réfugiés dans leur minaret avec seulement pour coturnes des haut-parleurs depuis leur ex-ami le muezzin il monte plus, préférant chanter depuis le ras des pâquerettes dans un micro), ou bien que je ne tinte pas bien dans le décor, peut-être même que ma voix est fêlée et donne dans la crécelle ou alors que je ne sais pas donner le La … C’est peut-être aussi qu’il trouve que je n’ai pas beaucoup de conversation … Ou qu’il est jaloux par moments que je préfère faire la fête avec mes amis à moi ? c’est vrai que mes amis, je ne lui présente pas toujours, il les trouverait si silencieux, si sereins (et pas serins), si bien élevés à ne pas bouger le petit doigt à table …. Eh bien puisque c’est cela, je laisse Ben aller dîner avec ses amis, et moi, je rejoins comme un battant mes amies les cloches, et vous voulez que je vous dise, cela ne me donne même pas le bourdon ! Parce que ce soir, on va coucher dans le salon, chez Ozan, on va se retrouver, Ben et moi, comme deux vieux amis. Et là, pas besoin de repas, de poivrons pour pimenter notre amitié ou même de verre à trinquer, de chaï pour trinquer à la vie, parce que … on va être bien ensemble comme deux amis habitués à partager la vie épicée ! Et cela, c’est grâce à qui ? merci Ozan !
Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :
Ozan d' Antakya
Ozan, ça va être une visite éclair, à Antakya, la dernière étape en Turquie, peut-être même une des dernières étapes pédestres … On se découvre très rapidement, quelle bizarrerie de découvrir une belle cravate sur quelqu’un de si bien habillé, de bien sympa en même temps ! Nous gagnons son grand appartement de célibataire … et puis rapidement on retrouve ses trois amis, collègues de travail, pour gagner, dans les environs, un restaurant pour un repas local, dans un cadre enchanteur de sources thermales et de jets d’eau un peu partout. On s’essaye à toutes les langues, j’essaye de comprendre leur activité professionnelle, au sein d’une agence financée par la communauté européenne pour « préparer l’entrée de la Turquie dans la grande famille de l’Europe ». Tiens tiens : allez, les paris sont tenus ! Et puis bien sûr, on parle politique, religion, vie de tous les jours, vie tout court donc … Et puis comme il est trop tôt et que cela ne suffit pas, et bien on gagne ce fameux bar avec ses desserts si bizarrement colorés. Ah, que vivent les repas entre amis ! Allez, il n’y a plus qu’à regagner l’appartement d’Ozan, de passer une bonne nuit, avant de gagner rapidement demain matin l’Otogar d’Antakya pour une nouvelle aventure, celle de la frontière. Mais j’y suis bien préparé, par mes amis de si peu de temps et ce bon repas partagé ! …
"Cher Benoît – Bënoğan, comme tu nous l’as dit, en lettres turques – depuis que j’ai lu ton message dans la boîte aux lettres Couch Surfing d’Antakya, j’ai voulu te rencontrer, et finalement, nous l’avons fait. Ton voyage comporte différents aspects : aventure, socialisation, amour, paix … Je suis « jaloux » de toi, tu as réellement pris tous ces aspects, et je sais que tu ne seras jamais vieux. Toi, et aussi tous les Couch Surfers, vous prouvez que les gens peuvent s’aimer entre eux et passer ensemble de bons moments sans exception. C’est pourquoi j’apprécie beaucoup Couch Surfing, cela crée réellement un monde meilleur. Je veux vraiment croire que nous ferons partie un jour de l’Union Européenne … Mais d’un autre côté, je sais que cela est impossible, car comme je te l’ai dit, il n’y a rien à faire entre nous (qui sommes le peuple innocent du monde ), tout cela est de la politique … Sois prudent en Syrie, et s’il te plait, n’oublie pas de me transmettre ce qui s’y passe réellement … Et pendant que tu marcheras par les routes, n’oublie pas de voir ceux qui fument le narguilé et qui boivent le thé, n’oublie pas de t’asseoir et de prendre du repos. J’espère bien que tu vas rencontrer des gens bons comme tu l’es, de la part d’Ozan , peut-être le dernier turc qui écrit dans ce livre !" (Ozan)
Ozan, ça va être une visite éclair, à Antakya, la dernière étape en Turquie, peut-être même une des dernières étapes pédestres … On se découvre très rapidement, quelle bizarrerie de découvrir une belle cravate sur quelqu’un de si bien habillé, de bien sympa en même temps ! Nous gagnons son grand appartement de célibataire … et puis rapidement on retrouve ses trois amis, collègues de travail, pour gagner, dans les environs, un restaurant pour un repas local, dans un cadre enchanteur de sources thermales et de jets d’eau un peu partout. On s’essaye à toutes les langues, j’essaye de comprendre leur activité professionnelle, au sein d’une agence financée par la communauté européenne pour « préparer l’entrée de la Turquie dans la grande famille de l’Europe ». Tiens tiens : allez, les paris sont tenus ! Et puis bien sûr, on parle politique, religion, vie de tous les jours, vie tout court donc … Et puis comme il est trop tôt et que cela ne suffit pas, et bien on gagne ce fameux bar avec ses desserts si bizarrement colorés. Ah, que vivent les repas entre amis ! Allez, il n’y a plus qu’à regagner l’appartement d’Ozan, de passer une bonne nuit, avant de gagner rapidement demain matin l’Otogar d’Antakya pour une nouvelle aventure, celle de la frontière. Mais j’y suis bien préparé, par mes amis de si peu de temps et ce bon repas partagé ! …
"Cher Benoît – Bënoğan, comme tu nous l’as dit, en lettres turques – depuis que j’ai lu ton message dans la boîte aux lettres Couch Surfing d’Antakya, j’ai voulu te rencontrer, et finalement, nous l’avons fait. Ton voyage comporte différents aspects : aventure, socialisation, amour, paix … Je suis « jaloux » de toi, tu as réellement pris tous ces aspects, et je sais que tu ne seras jamais vieux. Toi, et aussi tous les Couch Surfers, vous prouvez que les gens peuvent s’aimer entre eux et passer ensemble de bons moments sans exception. C’est pourquoi j’apprécie beaucoup Couch Surfing, cela crée réellement un monde meilleur. Je veux vraiment croire que nous ferons partie un jour de l’Union Européenne … Mais d’un autre côté, je sais que cela est impossible, car comme je te l’ai dit, il n’y a rien à faire entre nous (qui sommes le peuple innocent du monde ), tout cela est de la politique … Sois prudent en Syrie, et s’il te plait, n’oublie pas de me transmettre ce qui s’y passe réellement … Et pendant que tu marcheras par les routes, n’oublie pas de voir ceux qui fument le narguilé et qui boivent le thé, n’oublie pas de t’asseoir et de prendre du repos. J’espère bien que tu vas rencontrer des gens bons comme tu l’es, de la part d’Ozan , peut-être le dernier turc qui écrit dans ce livre !" (Ozan)
Benoît,
RépondreSupprimerThere is no doubt he is a legend.
A pilgrimage from France to Jarusselam on foot, even the idea is increadible.
Our conversation on many issues was very nice and neutral.
Me and my friends really enjoyed the time we spent with you.
Hope to become together one day.
Ozan
(Benoît, il n'y a pas de doute que tu es une légende.
Un pèlerinage depuis la France jusqu'à Jérusalem, rien que l'idée est déjà incroyable.
Notre conversation sur de nombreux sujets a été très intéressante et neutre.
Moi et mes amis ont vraiment beaucoup apprécié ces moments passés ensemble avec toi.
Nous espérons bien recommencer ces bons moments ensemble un jour)
(Ozan, hôte en Turquie à Antioche)