Pensée Spirituelle
"Une des bonnes raisons que nous avons de vouloir simplifier notre vie est que l’intrépidité est le fruit de l’innocence, voire de l’impatience"
(Guy FINLEY)
(Guy FINLEY)
Péricope Biblique
"Jésus leur dit encore cette parabole : « un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n’en trouva pas. Il dit alors au vigneron : « Voici trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je n’en trouve pas, coupe-le, pourquoi donc épuise-t-il le sol ? » Mais le vigneron de lui répondre : « Maître ? laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier. Peut-être donnera-t-il des fruits à l’avenir … sinon tu le couperas »"
(Lc 13, 6 – 9)
(Lc 13, 6 – 9)
Vous connaissez le jeu des proverbes : faut-il « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » ? ou bien vous voulez jouer au jeu « quitte ou double » ? Dans les deux cas, ce peut être pour un bénéfice financier … ou bien pour un attrait vivifiant ! car si l’étape d’hier était merveilleuse, au bord du fjord de Kotor, dans le calme et la belle lumière, par contre, aujourd’hui, c’est route épuisante, camions et voitures, pollution, bruit et danger … à se demander si on ne va pas tout arrêter … ou bien monter dans le premier bus pour aller voir plus loin si cela n’est quand même pas un peu mieux … et puis, il ne faut pas regretter le trajet, de toute façon, quand on chemine, les belles pierres, les cités touristiques, même les plus belles, on ne s’y retrouve pas vraiment. C’est la route qui est notre lot quotidien, quel que soit son état ! donc pas un mot sur le trajet, ah, si quand même, pour quitter la ville de Kotor enchâssée dans les montagnes en prenant la direction plein Ouest vers la mer, une bonne surprise : pas de route en épingle à cheveux, mais un tunnel, datant d’avant-avant-guerre (mais laquelle ???) de plus de trois kilomètres de long – et ça ne va pas vite à pied – la bonne odeur du gasoil brûlé, dans le brouhaha des turbines, croyez-moi, ça encrasse un bonhomme ! alors pour se décrasser, en se rapprochant de la mer, rien de tel que le vent du large, car il souffle fort aujourd’hui, justement de face ! et c’est là que l’on découvre les plages aux multiples parasols colorés, le « Saint-Tropez local » comme ils disent ici ! Pas vraiment le genre d’endroit non plus pour un pérégrin, me direz-vous, mais il faut « bien » y passer, et puis du moment que l’on évite la ville principale, Budva … Et là, en poursuivant encore en bordure de mer, voilà après un parc forestier ouvert au public et abritant des villas d’un autre âge mais somptueuses, la petite ville de Sveti Stefan. Facile à reconnaître, ce qui semble être la vieille ville est construit sur un îlot rattaché à la terre ferme par une langue de terre. Ca a l’air sympa, ça valait le coup de doubler la mise sans quitter la partie du voyage, non ? Premier objectif en arrivant, trouver une chambre chez l’habitant … tout semble complet en ce lieu résidentiel balnéaire, mais au restaurant local, Richard, le patron me fait asseoir avec une grande chope d’eau, et il téléphone à une vieille dame habitant à deux pas et qui veut bien m’héberger : sympa le Richard de rendre ce service ! bien-sûr, il me glisse : venez dîner ici ce soir, il y a la spécialité du coin ! Bon, la maison de la dame est grande et vide, elle ne parle que sa langue natale, pas grand-chose à échanger donc … Il n’est déjà pas très tôt, direction la plage, amusante avec ses parasols en bambous qui devraient plaire à Amédée : l’eau est divine, l’ambiance n’est pas surpeuplée ! et puis, finalement j’ai du temps car il était inutile d’envisager de visiter la « vieille ville sur son rocher », c’est en fait un hôtel privé et gardé : accès interdit ! Quant à leur plage elle-aussi privée, on peut y accéder, au prix de 50 Euros par personne. La question est : qu’est-ce qu’un pérégrin comme moi irait y faire ? Regrettant profondément cette usurpation du patrimoine par une poignée d'énergumènes financièrement nantis plus ou moins culturellement nantis, il me semble alors préférable de retourner chez Richard, qui sourit en me voyant (lui-aussi aurait dû parier : viendra ou viendra pas). Il m’offre une bière, me propose sa spécialité du soir qui est l’agneau grillé à la broche, vraiment succulent, arrosé de Raki de la maison : aïe ! Mais Richard y tient, alors autant lui faire plaisir ! Il est alors temps de retourner sur la plage pour faire trempette et méditer sur le « vaut mieux tenter l’ "auras" et ne pas se contenter du "tiens", quand on est pérégrin ». Sur cette vision féérique de l’eau, la terre, l’air se joignant pour contempler le feu disparaissant derrière l’horizon, la boucle de la journée est bouclée !
un bon agneau grillé c'est sympa, cela me rappelle certains mechouis mohammediens ! rien de tel pour créer une ambiance et ensuite une petite virée sur la plage et gratis de surcroit c'est super. La soirée normande fut bonne avec les "voisins de pallier" qui avaient invité des amis. Un peu d'amitié et d'abandon des soucis quotidiens sont un exellent remède aux maux imposés ! Benoit, je suis sûre que tu comprendras ! Allez, la nuit est suffisamment entamée (2h30) mais je te souhaite une bonne nuit quand même. Gros bisous du clan. Nous avons parlé de toi ce soir, mais rassure toi en total bien et avons admiré ton courage et ta persévérance. Toute notre plus profonde amitié et affection. MH et la smala (tiens des relents du sud !!!!!!!!!!!!!!!!=
RépondreSupprimerBonsoir Benoît,je voulais te dire que je pense particulièrement à toi ce soir. Je t'écrirai plus longuement demain.
RépondreSupprimerJe t'embrasse
françoise L
Benoit,
RépondreSupprimerTon chemin est dur et voilà que en plus des petites souffrances survient LA grande peine.
J'aimerais pouvoir t'aider...
Je t'embrasse, Benoit, avec toute mon affection.
Robert