On me qualifiera peut-être de « nain-bourgeois », mais c’est vrai que lorsqu’on contemple les façades délabrées de ces immeubles, ou ces usines poussiéreuses et désaffectées, on se demande ce que l’on fait là, et surtout … pourquoi Ben il n’a pas fait un effort pour marcher un peu plus longtemps … mais il paraît qu’après, c’est le désert … Alors, quand « on » cherche à me prendre en photo devant une chaudière rouillée trônant sur la pseudo-place principale, je retiens ma respiration … Pour la reprendre vite au café d’Arjani, avec Arber et Arlentini qui chaleureusement, s’assoient à notre table au détriment du service des clients … qui ne sont pas là d’ailleurs … Et tout suit, l’hébergement, le repas, les blagues – plus ou moins compréhensibles. Finalement, je me suis beaucoup amusé ce soir, même si j’ai – un peu – l’impression que l’on s’est bien moqué de moi, pauvre petit nain de jardin cassé de partout et atterrissant dans une ville fantomatique. Allez, je ne vous en veut pas, et même, en y associant vos amis et votre « boss », je vous dis : Merci Arber et Arlentini !
Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :
Arber et Arlentini de Fushë-Arrëz
C’est incroyable d’être aussi bien accueilli. Pour tuer le temps des vacances dans une ville où rien ne se passe, Arber, 17 ans, lycéen qui ne sait pas trop ce qu’il va pouvoir faire plus tard, et Arlentini, 22 ans, étudiant ayant fini ses études d’ingénieur en construction de bâtiments (comme « les immeubles d’en face » me précise-t-il, vaste programme !) et qui n’a pas plus de boulot que la quasi-totalité des gens d’ici, donc ces deux jeunes et quelques autres servent au café d’un de leur proche. Et tout de suite, après les questions d’usage (pays, trajet, prénom, …), c’est l’étonnement face à mon périple, et les questions fusent de partout, depuis les études et les occupations jusqu’à la politique – Ah, ce qu’ils connaissent bien le nom de « Sarkozy » ! – et la religion (pas de mosquée ici, les musulmans doivent faire plus de vingt kilomètres). Puis c’est un vrai accueil, d’abord à la table du café, puis à la table familiale, puis à la table du café, puis dans une chambre familiale. Et tout cela, malgré la jeunesse, dans une vraie complicité auxquels tous ceux qui le souhaitent sont associés. Comme quoi la laideur extérieure peut cacher une vraie beauté intérieure. Tiens, je vais ouvrir une Alliance française ici, cela va amener de la distraction et de l’animation !
"Le bon Benedetto est venu ici pour aller à Jérusalem. Il m’a rencontré et est resté avec moi durant toute la soirée. Et demain, il continue son périple ! Je pense que Benedetto est un homme bon. La suite du voyage est de Fushë-Arrëz à Kukës, je te souhaite un bon trajet" (Arber)
Salut Benoit,
RépondreSupprimerSuper le récit de ton aventure…. !
Je t’accompagne par la pensée et te souhaite bonne fortune !
Amitiés Hermann