Pensée Spirituelle
"Recherchez avec passion ce qui unit, et non ce qui divise"
(Andrea RICARDI)
Péricope Biblique
(Andrea RICARDI)
Péricope Biblique
"Mettez-vous d’accord et mettez fin à vos divisions. Soyez unis, ayez un même esprit et la même façon de voir"
(1Co 1, 10)
(1Co 1, 10)
Et voilà, c’est reparti. J’ai retrouvé Shkodër et sa banlieue dans une atmosphère à mi-chemin entre le Moyen-Âge et le XIXème siècle, la suite du périple le confirmera ! Non pas que la petite route qui mène vers le plein Est soit non carrossable, mais c’est quand-même une route principale ! Et toujours sur le bord de la route, des clichés de la vie rurale telle qu’on ne la voit plus chez nous : des vendeurs de fruits et légumes, des véhicules plutôt cabossés, des charrettes tirées par des chevaux décharnés et transportant tout ce que l’on peut imaginer, des passages à niveaux d’une sécurité peu probante … Et toujours cette gentillesse de la population, ce geste de salut systématiquement rendu. Je suis arrêté très régulièrement, toutes les langues y passent, certainement n’ont-ils pas l’habitude de voir un marcheur par ici ? Et évidemment, un, deux, dix véhicules de toute sorte s’arrêtent pour me prendre en charge ! Ca y est, il faut quitter la plaine côtière, luxuriante, pour grimper dans cette montagne aride. Car une des plus grandes beautés de l’Albanie, c’est bien sa montagne, rude, sévère, sauvage, inhabitée. Ca monte sérieusement pendant des kilomètres, ça descend en épingles à cheveux vers une rivière presque à sec qui a creusé son lit dans des gorges dans lesquelles on ne s’aventurerait pas ! Le midi, arrêt dans un petit restaurant au milieu de nulle part, rencontre d’un cycliste albanais qui se prend pour Eddy Mercx, le jeune patron prof d’histoire géo à ses heures désolé de la chute du chiffre d’affaires depuis qu’une autre route a été ouverte, l’après-midi discussion avec un chauffeur de camion qui amène du ciment pour la restauration d’une école, puis c’est l’arrivée dans la petite ville de Kçirë, je tente de me faire héberger chez l’habitant avec les phrases écrites en albanais par Florian, mais cela ne marche pas, alors la nuit se passera dans le seul hôtel local de la ville, du style stalinien dépassé et presque vide, alors que la nouvelle nuit du Ramadan commence, joyeuse et animée, parmi la population qui partage trois religions (catholique, orthodoxe et musulmane) semble-t-il en toute sérénité … A table je suis rejoint par Stefan, militaire de Tirana qui travaille ici, et nous échangeons librement sur l’Albanie et son devenir, sympa, mais beaucoup d’efforts à faire tant le manque de travail se fait ici sentir … et l’on s’endort au son du muezin …
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