Pensée Spirituelle
"Nous devons croire en nous-mêmes, sans chercher à nous développer trop vite"
(Wangari MAATHAI)
"Nous devons croire en nous-mêmes, sans chercher à nous développer trop vite"
(Wangari MAATHAI)
Péricope Biblique
"Que le Dieu de l'espérance vous donne de croire dans la joie et dans la paix"
(Rm 15, 13)
C’est Dimanche, ce n’est pas – comme dans la chanson – la fête à ma tante, c’est pas relâche, faut bosser, mon vieux ! Alors c’est bien beau de se dorer la pilule sur les routes croâ-tes, mais le compteur, pendant ce temps-là, il doit tourner ! Allez, c’est un Dimanche comme un autre, pour les gens du voyage … je vais laisser Amédée s’exprimer (il va mieux moralement en moment, mais ses fractures m’inquiètent un peu … ah il est pas très solide, ce nain de jardin jamais sorti de son cocon) sur cette journée pas trop comme les autres, pas trop intéressante ; et je préfère (au moins, ce sera mon repos hebdo de secrétaire), vous proposer une autre prose, celle de « la vraie vie du pèlerin ». Cela ne vient pas de moi, mais cela me touche, c’est d’Alvaro, notre cher diacre deTreviglio, vous savez, de l’auberge Locanda del Samaritano, rencontré le 17 Juin dernier (comment, vous suivez plus ?). Alvaro, si j’avais su, je l’aurais embauché comme reporter pour mon périple … Il m’a vu, peu de temps, il a compris, il a tout compris, peut-être et certainement plus que moi, et il a écrit dans le journal paroissial local … Rien que du vrai, sans m’en parler. Et cela, cela me touche, car il a relaté dans son journal local (et même en première page), je pense la vraie vie du pèlerin, non pas celle de Benedetto-Béage, mais celle de celui qui va du point A au point B, pour une raison X qui n’est pas celle Y habituelle.
Allez, on attend VRAIMENT vos commentaires, moi, ce qu’il a écrit, ça me laisse simplement baba (Alvaro, il a finalement presque plus avancé que moi, et si vous avez des idées, on lui transmettra pour qu’il le mette dans son journal – et moi je me dois de le prévenir quand j’arriverai, non ? –) : car même lorsque l’environnement est difficile, la vie est belle et plein d’espoir, non ?
Seduto per terra appoggiato alla parete esterna della” Locanda”, con accanto un grande e lungo zaino da escursionista e sulle ginocchia un piccolo computer portatile su cui digitava velocemente; così mi apparve Benoit, il 17 giugno scorso.
VIE de l'AUBERGE
Assis appuyé par terre contre le mur extérieur de l’" Auberge", avec à côté un grand et long sac de randonneur et sur les genoux un petit ordinateur portable sur lequel il tapait rapidement; Benoît me parut ainsi le 17 juin dernier.
Sentendo arrivare l’auto, lui istintivamente aveva poi alzato il viso e, dietro un paio d’occhiali dalla montatura essenziale, subito, il suo, mi parve uno sguardo vispo, aperto ed intelligente.
En entendant arriver l'auto, il avait instinctivement levé le visage et son regard, derrière une paire de lunettes, me sembla tout de suite un regard vif, ouvert et intelligent.Prima ch’io fossi sceso dall’auto era balzato in piedi e mi veniva incontro sorridendo, salutandomi con un: “ buon giorno signore, mi chiamo Benedetto, come il Papa, e sto andando a Gerusalemme.
Avant même que je ne fusse descendu de l'auto il s’était levé et vint à ma rencontre en souriant, en me saluant avec un : Oh, bonjour monsieur, je j'appelle Benoît, comme le Pape, et je suis en train d'aller à Jérusalem,
E’ facile superare l’iniziale diffidenza - tutta lombarda - verso gli estranei, quando l’interlocutore s’apre così semplicemente e - forse - ingenuamente: le mura difensive si sgretolano e si rivelano fuori luogo, esagerate ed a volte stupide.
Il est facile de dépasser la méfiance initiale - tout Lombarde - vers les étrangers, quand l'interlocuteur s'ouvre si simplement et - peut-être - naïvement: mais c’est bien ainsi que les murailles défensives peuvent s'effriter et se révéler alors hors de propos, exagérées et parfois sottes.Cristiano, francese di Rouen (Alta Normandia), 52 anni, sposato con tre figli, Benoit era di passaggio a Treviglio nel suo pellegrinaggio a piedi verso Gerusalemme. Come suo solito si era diretto verso un campanile per cercare ospitalità e nel nostro santuario aveva avuto modo di partecipare alla S.Messa. Qui suor Dosolina l’aveva poi indirizzato alla nostra Locanda del Samaritano, in modo che potesse passarvi la notte.
Chrétien, français de Rouen, en Haute Normandie, 52 ans, avec trois enfants, Benoît était de passage à pied à Treviglio au cours de son pèlerinage vers Jerusalem. Comme habituellement, il s'était dirigé vers un clocher pour demander l’hospitalité; et dans notre église locale, il avait pu participer à la sainte Messe. Soeur Dosolina l'avait adressée ici, à notre Auberge du Samaritain, de manière qu'il put y passer la nuit.Lo faccio dunque entrare alla Locanda per le incombenze burocratiche di rito: il documento d’i-dentità, le regole della casa, gli orari, ecc.
Je le fis donc entrer à l'Auberge pour les tâches bureaucratiques rituelles : la pièce d’identité, les règles de la maison, les horaires, etc.Benoit risponde volentieri alle mie domande e poi mi chiede della Locanda, degli ospiti, delle loro difficoltà e di come cerchiamo di sostenerli; s’infiamma d’entusiasmo poi quando descrive il suo progetto di pace ed il suo cammino da Rouen a Gerusalemme ove pensa d’arrivare a fine Novembre, ed è bello – e consola – constatare come, in questa nostra difficile epoca, la Terra Santa ancora attiri ed accenda il cuore di pellegrini.
Benoît répondit volontiers à mes questions ; puis il me posa des questions sur l'Auberge, les hôtes, leurs difficultés et nos actions pour les soutenir ; et il parla alors avec un certain enthousiasme de son projet de paix et de son chemin de Rouen à Jérusalem : il pense y arriver en Novembre, il y fera beau, et ce sera alors un plaisr de constater qu’encore à notre époque difficile, la Terre Sainte attire encore et allume le coeur des pèlerins.La Terra Santa, Gerusalemme, il deserto, quella “strada che da Gerusalemme scende a Gerico”, il Santo Sepolcro; dev’essere proprio bello custodire e coltivare ogni giorno il desiderio d’arrivarvi, avendo quest’unica méta per un anno intero - giorno dopo giorno - e nonostante la stanchezza, le intemperie, l’inospitalità della gente, i rischiosi incontri.
La Terre Sainte, Jérusalem, le désert, cette "rue qui de Jerusalem descend à Jéricho", le Saint Sépulcre ; il est vraiment beau d’essayer de garder et de cultiver chaque jour le désir de s’en rapprocher et d'y arriver, durant une demi-année, jour après jour, malgré la fatigue, les intempéries, l'inhospitalité des gens, les rencontres risquées.Benoit il mattino dopo, alle 7,30, uscendo dalla Locanda mi ha voluto lasciare un pacchetto con alcuni suoi indumenti per gli ospiti della Locanda; mi ha poi chiesto la direzione da prendere e per salutarmi mi ha abbracciato.
Benoît le lendemain matin, à 7h30, en sortant de l'Auberge a voulu me laisser un paquet avec des vêtements pour les hôtes de l'Auberge ; puis il m'a demandé la direction à prendre et pour me saluer il m'a embrassé.E mi è venuto in mente che il cammino di Benoit – e di ogni vero pellegrino - verso Gerusalemme, è in fondo la metafora d’ogni vita che voglia essere cristiana: custodire e coltivare, nel cammino d’ogni giorno (e nonostante le fatiche, le intemperie della vita, gli incontri difficili), il desiderio d’arrivare nella Gerusalemme celeste, testimoniando sempre, nel percorso - a chiunque -, la propria fede, speranza e carità.
Et il m'est venu en esprit que le chemin de Benoît - et de chaque vrai pèlerin - vers Jérusalem, c'est la métaphore de chaque vie qui se veut jusqu’au bout d’être chrétienne: garder et cultiver, sur le chemin de chaque jour, et malgré les fatigues, les intempéries de la vie, les rencontres difficiles, le désir d'arriver dans la Jérusalem céleste, en témoignant toujours, dans le parcours - à n'importe qui-, sa propre foi, son espoir et sa charité.
VIE de l'AUBERGE
Assis appuyé par terre contre le mur extérieur de l’" Auberge", avec à côté un grand et long sac de randonneur et sur les genoux un petit ordinateur portable sur lequel il tapait rapidement; Benoît me parut ainsi le 17 juin dernier.
Sentendo arrivare l’auto, lui istintivamente aveva poi alzato il viso e, dietro un paio d’occhiali dalla montatura essenziale, subito, il suo, mi parve uno sguardo vispo, aperto ed intelligente.
En entendant arriver l'auto, il avait instinctivement levé le visage et son regard, derrière une paire de lunettes, me sembla tout de suite un regard vif, ouvert et intelligent.Prima ch’io fossi sceso dall’auto era balzato in piedi e mi veniva incontro sorridendo, salutandomi con un: “ buon giorno signore, mi chiamo Benedetto, come il Papa, e sto andando a Gerusalemme.
Avant même que je ne fusse descendu de l'auto il s’était levé et vint à ma rencontre en souriant, en me saluant avec un : Oh, bonjour monsieur, je j'appelle Benoît, comme le Pape, et je suis en train d'aller à Jérusalem,
E’ facile superare l’iniziale diffidenza - tutta lombarda - verso gli estranei, quando l’interlocutore s’apre così semplicemente e - forse - ingenuamente: le mura difensive si sgretolano e si rivelano fuori luogo, esagerate ed a volte stupide.
Il est facile de dépasser la méfiance initiale - tout Lombarde - vers les étrangers, quand l'interlocuteur s'ouvre si simplement et - peut-être - naïvement: mais c’est bien ainsi que les murailles défensives peuvent s'effriter et se révéler alors hors de propos, exagérées et parfois sottes.Cristiano, francese di Rouen (Alta Normandia), 52 anni, sposato con tre figli, Benoit era di passaggio a Treviglio nel suo pellegrinaggio a piedi verso Gerusalemme. Come suo solito si era diretto verso un campanile per cercare ospitalità e nel nostro santuario aveva avuto modo di partecipare alla S.Messa. Qui suor Dosolina l’aveva poi indirizzato alla nostra Locanda del Samaritano, in modo che potesse passarvi la notte.
Chrétien, français de Rouen, en Haute Normandie, 52 ans, avec trois enfants, Benoît était de passage à pied à Treviglio au cours de son pèlerinage vers Jerusalem. Comme habituellement, il s'était dirigé vers un clocher pour demander l’hospitalité; et dans notre église locale, il avait pu participer à la sainte Messe. Soeur Dosolina l'avait adressée ici, à notre Auberge du Samaritain, de manière qu'il put y passer la nuit.Lo faccio dunque entrare alla Locanda per le incombenze burocratiche di rito: il documento d’i-dentità, le regole della casa, gli orari, ecc.
Je le fis donc entrer à l'Auberge pour les tâches bureaucratiques rituelles : la pièce d’identité, les règles de la maison, les horaires, etc.Benoit risponde volentieri alle mie domande e poi mi chiede della Locanda, degli ospiti, delle loro difficoltà e di come cerchiamo di sostenerli; s’infiamma d’entusiasmo poi quando descrive il suo progetto di pace ed il suo cammino da Rouen a Gerusalemme ove pensa d’arrivare a fine Novembre, ed è bello – e consola – constatare come, in questa nostra difficile epoca, la Terra Santa ancora attiri ed accenda il cuore di pellegrini.
Benoît répondit volontiers à mes questions ; puis il me posa des questions sur l'Auberge, les hôtes, leurs difficultés et nos actions pour les soutenir ; et il parla alors avec un certain enthousiasme de son projet de paix et de son chemin de Rouen à Jérusalem : il pense y arriver en Novembre, il y fera beau, et ce sera alors un plaisr de constater qu’encore à notre époque difficile, la Terre Sainte attire encore et allume le coeur des pèlerins.La Terra Santa, Gerusalemme, il deserto, quella “strada che da Gerusalemme scende a Gerico”, il Santo Sepolcro; dev’essere proprio bello custodire e coltivare ogni giorno il desiderio d’arrivarvi, avendo quest’unica méta per un anno intero - giorno dopo giorno - e nonostante la stanchezza, le intemperie, l’inospitalità della gente, i rischiosi incontri.
La Terre Sainte, Jérusalem, le désert, cette "rue qui de Jerusalem descend à Jéricho", le Saint Sépulcre ; il est vraiment beau d’essayer de garder et de cultiver chaque jour le désir de s’en rapprocher et d'y arriver, durant une demi-année, jour après jour, malgré la fatigue, les intempéries, l'inhospitalité des gens, les rencontres risquées.Benoit il mattino dopo, alle 7,30, uscendo dalla Locanda mi ha voluto lasciare un pacchetto con alcuni suoi indumenti per gli ospiti della Locanda; mi ha poi chiesto la direzione da prendere e per salutarmi mi ha abbracciato.
Benoît le lendemain matin, à 7h30, en sortant de l'Auberge a voulu me laisser un paquet avec des vêtements pour les hôtes de l'Auberge ; puis il m'a demandé la direction à prendre et pour me saluer il m'a embrassé.E mi è venuto in mente che il cammino di Benoit – e di ogni vero pellegrino - verso Gerusalemme, è in fondo la metafora d’ogni vita che voglia essere cristiana: custodire e coltivare, nel cammino d’ogni giorno (e nonostante le fatiche, le intemperie della vita, gli incontri difficili), il desiderio d’arrivare nella Gerusalemme celeste, testimoniando sempre, nel percorso - a chiunque -, la propria fede, speranza e carità.
Et il m'est venu en esprit que le chemin de Benoît - et de chaque vrai pèlerin - vers Jérusalem, c'est la métaphore de chaque vie qui se veut jusqu’au bout d’être chrétienne: garder et cultiver, sur le chemin de chaque jour, et malgré les fatigues, les intempéries de la vie, les rencontres difficiles, le désir d'arriver dans la Jérusalem céleste, en témoignant toujours, dans le parcours - à n'importe qui-, sa propre foi, son espoir et sa charité.
Diac. Alvaro Cappellini
(Vous trouverez les articles originaux dans la rubrique 'Divers articles de Presse !!!' en bas du Blog).
Don Alvaro s'étonne que "la Terre Sainte attire encore..." Trop si l'on se fie à l'actualité. Tel est le lot des lieux où souffle l'esprit. Et telle est leur vérité.
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