Il est mignon ce petit monastère ! bon d’accord, les finitions laissent à désirer, l’homme-–à- tout-faire ne doit pas tout faire, et les sœurs, j’en ai même pas vu la couleur (Ben aurait eu honte de leur dire qu’il ne voyageait pas seul … Elles auraient pu alors aussi penser qu’il ne voyageait pas non plus à pied !). Et la pièce-bureau est plus un placard à balai qu’une salle de réunion à Manhattan … Mais bon, moi ce que j’ai aimé, c’est qu’il y a avait des copines tortues, dans un coin du jardin du restau où on est allés dîner. Bon ce soir quand on les a découvertes, elles dormaient, ces dames (les tortues, parce que les sœurs, elles, on ne sait pas !!!). Peut-être que je les verrai demain matin (les tortues, parce que les sœurs, elles, on ne sait pas !), alors Ben, pour rigoler, il m’a pris en photo dans leur assiette de crudités. D’accord c’est beau comme couleurs, mais peut-être pas très respectueux (pour les tortues, parce que pour les gens du restau, ou même les sœurs, on ne sait pas !). Bon, faut-il faire un bilan de cette journée ? Finalement, comme dit Ben, il y a des journées où plein de choses se passent, il y a en a d’autres où ce sont surtout les kilomètres qui passent (et ce jour est plus dans ce second cas). On ne peut pas toujours vous faire des scoops, alors pour ce logement inattendu dans sa forme et dans son déroulement, je vous assure qu’on peut sincèrement dire – en les assurant qu’on les aime bien, si, si) : merci les sœurs ! et pour leur compagnie originale et inattendue, merci les tortues du restau !
Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :
Les tortues du resto de Klénovica
Donc vous l’avez bien compris, un monastère de sœurs sans sœurs au début puis sans sœurs visibles ensuite, c’est un monastère. Etape qui peut être mignon mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable, ou tout au moins cela fera partie de ces haltes pour le moins originales et inattendues (mais ne croyez pas, loin de moi cette idée, et je vous entends déjà ruminer très fort dans vos chaumières, que nous avons une dent contre ces personnes qui ont donné leur vie pour Dieu, le Christ et les autres. Et de plus, cela évite un hôtel, une auberge, une chambre d’hôtes, un camping, une plage, …) … Car le lieu est joli, le logement est assuré, et alors là, on est contents. Bon, on doit vous dire une chose aussi, la sœur qu’on a vu ce matin, elle était pas en habit … réglementaire. Alors elle n’a pas voulu se faire prendre en photo. C’est pourquoi Amédée et moi, on s’est réuni en chapitre, et il a été décidé (une voix contre une, mais Amédée l’a emporté, au bénéfice de l’âge – eh si, ça se voit pas, hein ! – qu’on mettrait cette fois-ci une photo des hôtesses d’Amédée. Après tout, pour une fois, on peut lui faire plaisir (et en plus, elles sont photogéniques, ces hôtesses, non ?) : mais n’oublions pas pour autant la sœur, qui ce matin, m’a quand même inscrit dans mon livre de voyage, à la date du jour (en allemand approximatif de chaque côté du Rhin) :
"Merci pour visite lors de votre passage. Vous êtes le premier homme à dormir en nos murs … Nous vous souhaitons une très bonne marche (nous ne vous accompagnons pas sauf par nos prières), et merci de penser à nous lors de votre arrivée à Jérusalem !" (sœur Margerete)
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