Pensée Spirituelle
"La prière est le plus grand rempart de l’âme."
(Saint-AUGUSTIN)
Péricope Biblique
"Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean."
(Lc 1, 13)
Péricope Coranique
Péricope Coranique
"Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Alors, Zacharie pria son Seigneur, et dit : « Ô mon Seigneur, donne-moi, venant de Toi, une excellente descendance. Car Tu es Celui qui entend bien la prière »."
(Sourate 3 [La famille d’Imran], Verset 38 )
Vous avez vu comme la Bible et le Coran se rejoignent souvent parfaitement ? merci Zacharie, tu as déjà dû être de ton temps un sacré prophète ! La prière, oui, la vie épicurienne (sans tomber dans l’excès !), cela existe aussi, au Liban, pays de soleil et de rencontres, de nourritures terrestres et spirituelles, de gentillesses et d’accueil. Et aussi, oui, les français sont (ce n’est pas le seul pays) super bien considérés et choyés. Et cela se vérifie encore une fois ici, en ce monastère Saint-Sauveur, sur le hauteurs de Saïda, qui a été créé il y a juste … trois cent ans et dont l’un des membres vient d’être déclaré vénérable ! C’est dire si l’hôte de passage que je suis, présentant sa marche vers la Jérusalem terrestre – que probablement peu de moines d’ici pourront arpenter, vu les tensions politiques entre les deux pays – a dû blablater comme un vrai Moulin à paroles … Allez, rassurez-vous, leur dis-je, on se retrouvera tous au moins dans la Jérusalem céleste !!! Et en attendant, après la messe matinale merveilleusement simple et magnifiquement chantée, le petit-déjeuner n’a rien eu de … petit ! Ah, pourquoi se priver me disent les frères à table, si Dieu a donné au Liban toute cette richesse, ce serait païen de ne pas vouloir en profiter ! ». Pas sot, non ? Eh puis, ils me font plein de petits cadeaux, certains que je peux accepter (et qui partiront dans un prochain paquet pour la France, le quatrième !), d’autres un peu … encombrants … en échange, ils tiennent à ce que je leur offre … ma première paire de chaussures de marche, en relique (je ne suis pas mort, mais …). J’ai voulu plusieurs fois m’en débarrasser, j’ai dû même l’écrire quelque part, mais je ne l’ai pas respecté : la fibre sensible, vous savez … Alors là, voyez-vous, ils me disent que mes chaussures me représenteront ici et qu’elle vont honorer le couvent. Ce ne sont plus les chevilles, ce sont les orteils qui vont benoîtement enfler ! Alors, quand je leur pose la question de ce qu’ils vont en faire, ils me disent qu’ils vont les mettre dans le musée du monastère … Heureusement qu’elles ne sentent pas trop mauvais la sueur du pèlerin ! Voilà, dans ce beau monastère, j’y laisse un peu de moi-même (et tant pis pour le pseudo-sponsor 10-pas court pseudo-préféré qui ne va pas les récupérer ces godasses qui ont-elles-mêmes tenu 3.500 bornes kilométriques !) … Bon, on se cajole, on se boujoute, on se congratule, on se promet, on reviendra ! parce que c’est pas tout cela, j’ai de la marche à faire, moi … Evidemment, les moines, ils sont à plusieurs de me proposer de me redescendre de leur sainte montagne vers la côte, Saïda … ou pourquoi pas Beyrouth, tant qu’on y est … Ben non mes amis de prière, la route de montagne qui descend lentement, je veux et je vais la faire à pied, comme un pèlerin, « choaï choaï » (pour ne pas dire langsaam !) », traversant les petits villages très couleur locale, saluant les passants ou les stagnants ( ?) qui me le rendent bien, parmi les oliviers, les pins et plus bas les agrumes, les néfliers, les manguiers … Et plus bas encore les bananiers et les palmiers ! Ca y est, je l’ai trouvé, le jardin d’Eden, pas la peine d’interroger le moulin à prières ! Et là, arrivé sur la bretelle de la route « autoroutière », je retrouve des militaires qui m’indiquent le type de transport le plus adapté pour regagner Beyrouth : le minibus local, pas cher, rapide mais particulièrement … dangereux car privé et les conducteurs qui veulent faire du chiffre foncent et zigzaguent pour piquer du client à leur homologues ... Dans l’habitacle, bonne discussion avec un charmant autochtone qui a la nostalgie de la génération précédente : « Ah saviez-vous que tout fout l’camp, mon pauvre pérégrin ? …. » ! Et voilà Beyrouth, enfin une des nombreuses gares de bus (l’interconnexion est aléatoire ici), je me fais guider par mon nouvel ami, et j’atteins, par les rues hyper animées et over-empruntées le musée de Beyrouth –à visiter impérativement ! Mais un autre jour ! – , où André qui a travaillé ce matin dans son cabinet dentaire me reprend … Retour au home familial pour pauser (et poser) un peu … Et la soirée sera consacrée à une bonne petite bouffe arménienne (j’exagère, c’était vraiment succulent !) dans un restaurant arménien dans le quartier arménien avec mes hôtes et des amis … libanais. Ah Beyrouth, image représentative du Liban, si bigarrée par tes multiples facettes de populations, de constructions, de religions et de nourritures, un tel kaléidoscope. Vous, je ne sais pas, mais moi, j’aime !
Bonjour Benoit,
RépondreSupprimerTon parcours , tes contacts sont vraiment impressionnants et donnent du sens à la rencontre et à l' échange.
On caricature vite les populations qui nous sont inconnues ,comme inhospitalières et sectaires.
Ton témoignade remet les pendules à l'heure ....
C est une bonne chose de dire et d' affirmer que le bien est présent et que le mal n' est pas l'essentiel de notre monde.
Tu vas bientôt rentrer en Israel et aller jusqu'à Jérusalem, terme de ton périple.
Comment résoudre les contradictions de cette région ? Peuple choisi, peuple meurtri...
Catholiques se disputant les lieux saints......
Palestine, terre de haine, la où le Christ prêchait l' amour.
Cette région paie-t-elle au prix fort la mort du Fils de Dieu ?
Tu nous apporteras les réponses.....
Bon courage...et à bientôt !!
Bisous. Jeannine et Philippe