Pensée Spirituelle
"Il y fait rudement chaud, pour une si petite ville !"
(Alphonse ALLAIS)
Péricope Coranique
"Et Dieu propose en parabole une ville. Elle était en sécurité, tranquille. Sa part de nourriture lui venait de partout en abondance. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits de Dieu. Dieu lui fit alors goûter la violence de la faim et de la peur [en punition] de ce qu'ils faisaient."
(Sourate 128 [Les abeilles], Verset 112)
La ville, véritable ruche d’abeilles ouvrières, comme le dit cette sourate … Comme toujours, sans aucun manichéisme de ma part, si un jour c’est blanc (ou plutôt blanchâtre) le lendemain, cela risque d’être noir (ou plutôt noirâtre) … Mais cela risque de n’être qu’une impression, tout-à-fait subjective, comme je l’ai découvert – et comme vous le découvrirez – demain matin ! Ainsi, après l’accueil inattendu et presque surréaliste d’hier (ah, si j’avais pu, j’aurais bien ramené en souvenir une table et des chaises du café du coin d’hier, et vous m’auriez pris encore plus – si cela était humainement possible – pour un hurluberlu … mais je crois qu’Emmaüs va m’aider en cette tâche ! – …) Bon, inutile de vous dire que ce matin, ça a été « cris et chuchotements », dans la maison de Youssef : « mais pourquoi donc vous partez ? et si vite ? et si tôt ? et … à pied ? (le neveu avait justement une voiture, et il se rendait justement dans cette direction, plein Est, alors quoi, j’aurais pu faire un effort, et retourner, vous avez deviné où, au café … du coin !). Ben non … allez, même steppe, mêmes herbes jaunes, même route (difficile de se tromper !), mêmes types de villages, mêmes signes de têtes ou de bras, même thé, même gratuité, bref … C’est sympa, ça évite de réfléchir, mais … c’est quand même un peu crevant … Alors, bien m’en a pris, j’avais prévu d’appliquer, comme en politique, la règle de l’alternance ! à savoir : hier chez l’habitant dans un village, ce soir une ville, et donc difficile d’éviter un p’tit hôtel ! d’où la réservation par Internet d’un p’tit hôtel à Kaynasli, plutôt style auberge de jeunesse pour routards ou habitants du cru en mal de Lires Turques … Et ce, en plein centre-ville. Alors pour m’aider à trouver cet hôtel à 5 heures de l’après-midi, alors que j’ai sué comme un bœuf en évacuant toute ma matière aqueuse, je m’aide des plans locaux et des conseils prodigués çà et là … Bref, ce sera une heure de plus de marche pour passer par le Nord, le Sud, puis l’Est et l’Ouest de l’agglomération, et enfin … le centre ville (au moins, je l’aurai visitée, Kaynasli) pour enfin trouver ce petit hôtel pas cher et bien sûr donc sans aucun confort, avec salle de bains au rez-de-chaussée (maintenant que vous savez ce que sont les WC à la turque, Amédée pourrait vous faire une dissertation sur les douches à la turque !) … Pour vous donner un tuyau, pas de douche à c’t’heure, car justement, ils réparent … le tuyau ! Je pars à l’assaut de la ville, mais certainement par la cause de la fatigue, cette ville me paraît sinistre … sale … bruyante … surpeuplée ! Quand même, un café Internet, avec une liaison épouvantable … Une bière, ce sera le médicament du jour, et au prix fort … Un dîner, en tête à tête avec moi-même … La musique, celle du Muezzin, le moral … oscillatoire ! Alors, crevé pour crevé, pas de témoin ce soir, vite – et vive ! – la chambre d’hôtel … Et je me fais des contes, mille et une histoires en une seule nuit, ou plutôt en seul conte en mille et une nuits. Du coup, une bonne chose, me voilà bien reposé le lendemain matin, pour me rendre compte : Que Chadli, le patron du petit hôtel est finalement vachement sympa, même si on n’arrive pas à se comprendre et à échanger un traitre mot … Que la ville est vachement jolie, avec ses rivières et ses ponts (vous n’aurez qu’à aller voir les photos, lol !) … Que les terrasses de café ont leur charme, de nuit comme de jour … Et donc qu’il suffit d’enfiler la bonne paire de lunettes de soleil – ou de lune ! – pour en voir toutes ses couleurs, et ainsi pour en avoir une bonne approche de la réalité, des lieux et des gens. Allez, la Turquie est un véritable kaléidoscope, il suffit de se turquifier un chouïa, comme ils disent par ici …
Salut ami Benoît,
RépondreSupprimerEn suivant ton chemin vers Jérusalem, nous suivons aussi les conseils du « petit traité de vie intérieure » où Vivre c’est vraiment un Art de chaque jour et tes rencontres en chemin sont du Bonheur.
Et Frédéric Lenoir que nous venons de rencontrer t’apporte son soutien : sa dédicace de ton livre : au Pèlerin de la Paix » …..
Bonne suite et bonnes pensées de nous 2.
Amitiés de Sophie et Guy