Au revoir la Grèce, Bonjour la Turquie
Pensée Spirituelle
"Qu’il est dur de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi …"
(Proverbe Français)
Péricope Coranique
Péricope Coranique
"C'est Dieu, le Tout Miséricordieux qui vous fait voir l'éclair qui vous inspire crainte et espoir. Et il crée les nuages lourds. Le Vacarme Le glorifie par Sa louange, et aussi les Anges, sous l'effet de Sa crainte. Et Il lance les foudres dont Il atteint qui Il veut."
(Sourate 13 [Le tonnerre], versets 12 – 13a)
Du désert à la vie … Trop de silence ? Trop d’agitation ? C’est incroyable comme les repères se perdent vite ! au départ, finalement les gens sont loin d’être matinaux … Alors, quand je veux partir à 7 heures, tintin à l’hôtel pour le p’tit dèj ! Pas grave, je trouve le seul magasin ouvert de la ville, qui vend des feuilletés au fromage au poids, un vrai régal … Et parmi les acheteurs matinaux, ça papote, mais qui c’est ce routard, et pourquoi il s’est arrêté ici. Ah, vous êtes français, Sarkozy ! Strauss-Kahn ! et leurs femmes ! on a une belle réputation !!! Allez, je prends la route, celle vers la frontière, pas un chat, excepté des véhicules militaires = zone à risque ? Puis l’autoroute vers la Turquie, magnifique, mais qui semble ne mener nulle part. Je l’emprunte sur la bande d’arrêt d’urgence pendant 8 kms (soit une heure et demie) et seules 9 voitures me dépassent. Y’a pas plus de danger ici pour les pèlerins que pour les tortues ! Arrivée au poste frontière, pour quitter la Grèce pas de problème, mais pour gagner la Turquie, aïe ! j’avais été prévenu il y a deux jours … que mon « contrat » de « à pied, tout à pied, rien qu’à pied » allait tomber à l’eau … car entre les deux pays, une rivière, sur la rivière un pont, sur le pont des piétons, mais qui sont des militaires des deux parties et qui se regardent – c’est le cas de le dire – en chien de fusil … mais de pérégrin piéton. Là c’est pas possible, y’a trop de risque certainement à déclencher une guerre froide ! alors seule solution, me dit le douanier grec, demander à un automobiliste de me véhiculer … Pas trop dur, seulement vingt minutes d’attente, vu les véhicules au compte-goutte … Et me voilà parti pour 400 mètres en voiture, le début d’un relâchement ? (et j’espère que vous, fidèles lecteurs, ne m’en voudrez pas …). Ca passe tout seul côté turc, je descends et remercie mon chauffeur (qui est venu de Grèce acheter des cigarettes en duty-Free et qui repart en sens inverse illico presto … Et me voilà propulsé sur une grande ligne droite, une « voie rapide » avec ses poules qui traversent la route et qui ont creusé des trous (les fameux « nids de poules turcs »), avec ses charrettes, mais aussi avec ses voitures qu’on voit plus en France depuis un certain temps … et là ce n’est plus le silence du côté grec, c’est déjà une certaine effervescence ! Allez, encore cinq heures de marche, et voilà Kesan, abordée par ses zones d’immeubles plutôt délabrés, assailli par des enfants sympas qui piaillent et demandent (mais faudrait peut-être arrêter de fouiller dans mes poches, non ?) … Et puis sous le soleil, c’est la grande sieste. Personne dans les rues … Pour trouver un logement, pas le choix, ce sera un petit hôtel, dont Amédée vous donnera des nouvelles !) : Allez, la Turquie c’est beau et / mais c’est couleur locale, on va s’adapter … On va s’adapter notamment à la vie grouillante dans les rues, aux petits magasins, aux odeurs, au thé servi dans de petits verres dès qu’on s’assied … Ce qui est le cas quand je rencontre Ali, avec qui je vais bien passer deux heures, à discuter ou à attendre … Que le temps passe ! voilà bien une vie rêvée : Attendre le prochain évènement qui permettra d’attendre ensuite l’évènement d’après … Heureusement qu’il y a de la musique, le muezzin n’arrête pas ce soir, mais pourquoi ? (réponse demain, si vous n’avez pas trouvé – comme moi – …)
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