Ce matin, Ben il m’a déjuqué de bonne heure, faut dire qu’on a dormi pour la première fois sur le tapis en mousse (on a bien fait de l’acheter celui-là), et quand on est allés détendre le linge, pris de légèreté (François, rappelez-vous, il m’a absout de mes péchés, enfin de mes fautes, rappelez-vous hier soir. Il paraît que je n’étais pas blanc comme neige, pas étonnant vu la température ambiante – facile, non –). Bref, j’étais tellement léger que j’ai fait de la gymnastique aérienne sur les fils à linge. Dommage que mes amies les lucioles dormaient, elle m’auraient applaudi, elles ! Allez sans rancune, d’autant plus que ce soir à Sinj, seuls hébergés par les franciscains, on est comme des coqs en pâte : merci frère Boze !
Ils / Elles m'ont fait l'immense plaisir de m'accueillir le temps d'une nuitée :
Frère Boze Vuleta de Sinj
Il y a des gens, même si on ne les voit pas longtemps, qui nous paraissent avoir une telle flamme que l’on oublie facilement tous ceux qui ne nous l’ont pas montrée. Et c’est bien le cas de « Boze le boss » (erreur linguistique de ma part au départ, quand on m’a prononcé son prénom). Quand j’arrive à la boutique – information du monastère, la jeune me le passe tout de suite au téléphone … Dans un anglais impeccable, il me dit tout de suite : « oui, nous allons vous loger et vous nourrir ! » Une minute chrono, y’a pas photo !!! Mais comme Frère Boze est bien occupé, je me demande comment je vais au moins pouvoir le voir, ne serait-ce que pour le remercier ! Eh bien, malgré le fait qu’il doive partir ce soir fêter en famille le 30ème anniversaire de sa première messe, il vient me voir pendant mon repas, charmant, se renseignant sur tout, m’expliquant Sinj, les turcs, la Vierge Marie à l’Assomption, le château, le chemin de Croix, les franciscains, l’école et l’université franciscaines, TOUT, quoi. Une vraie leçon à la fois historique, linguistique et … amicale. Un p’tit mot dans le cahier de bord, pas de problème ; une photo, mais bien sûr ! Et puis, restez le temps que vous voulez. Le bonheur ! avec un brin de philosophie. Du genre par exemple, « il n’y a pas de besoin de parler la même langue, on se comprend … si chacun fait l’effort vers l’autre » ou bien « vous penserez à moi, Benoît, mais où vous voulez sur le chemin, pas nécessairement sur les lieux d’arrivée ». Voilà de la vraie fraternité … franciscaine où que ce soit ! :
"I’m Fr. Boze Vuleta, the guardian of the Franciscan Covent and sanctuary of our Lady of Sinj, Croatia. I’m glad to host this pilgrim from France. I see him as a modern monk, to be on a “constant pilgrimage”. May our Lady of Sinj protect you and intercede for you" (Fr. Boze Vuleta)
(je suis Frère Vuleta, le gardien du couvent franciscain et du sanctuaire de notre Dame de Sinj, en Croatie. Je suis heureux d’accueillir ce pèlerin venu de France. Je vois en lui un moine moderne, qui est en « constant pèlerinage ». Puisse Notre-Dame de Sinj vous protéger et intercéder pour vous)
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